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Hume David, 1711-1776, né à Édimbourg, philosophe écossais.

Publié le 31/10/2013

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Hume David, 1711-1776, né à Édimbourg, philosophe écossais. Né dans une famille de petite noblesse rurale, il fit de solides études classiques. Il passa son enfance dans une atmosphère calviniste confinée. Très vite, il affirma ses intérêts philosophiques. Sa vie fut celle d'un homme de lettres très préoccupé de gloire littéraire et obligé de gagner sa vie. L'opposition des « dévots « lui ayant fermé les portes de l'université, il devint précepteur et secrétaire, notamment de l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Paris. Ce voyage fut l'occasion d'un séjour où il fut célébré et déploya une intense activité mondaine et intellectuelle (1763-1766). Il accepta alors d'apporter son aide à Rousseau, mais, contraint à une querelle publique en 1766, y renonça. Il mena ensuite à bien une oeuvre importante consacrée à l'Angleterre, grâce à ses fonctions de conservateur de la Bibliothèque de la faculté des avocats d'Édimbourg, dont les ouvrages furent fort utiles à ses projets historiques. Très jeune, il rédigea le Traité de la nature humaine, son oeuvre majeure, dont il publia les deux premiers livres, sans nom d'auteur, en 1739. Son insuccès le laissa fort dépité. Il parvint cependant à en publier le troisième livre en 1740. Toujours publiés sous couvert d'anonymat, les E ssais moraux et politiques ( 1741) connurent le succès. L' Enquête sur l'entendement humain (1748) présenta sous une forme allégée les thèses du Traité. En 1752, il publia les Dissertations politiques et en 1757 Quatre Dissertations . Les Dialogues sur la religion naturelle constituèrent le « testament philosophique « de Hume : il en commença la rédaction dès 1752, les retravailla jusqu'à sa mort et prépara avec soin leur édition posthume (1779), qu'il confia à son neveu parce qu'Adam Smith, l'ami de toujours, n'avait pas jugé opportun de s'en charger. Une critique radicale du rationalisme. Trop longtemps, Hume a été considéré comme celui qui avait sorti Kant de son « sommeil dogmatique «. Or son oeuvre philosophique vaut pour elle-même : elle propose une critique radicale du rationalisme, pour aboutir non à l'irrationalisme mais à un scepticisme tout à la fois ferme et modéré, fondé sur l'empirisme. Celui-ci veut que tout procède de l'expérience sensible ; il réduit le processus de connaissance aux seules impressions sensibles dont les idées ne sont que de pâles copies ne renvoyant qu'à elles. Connaître, c'est mettre en relation A, qui est donné par l'expérience, avec B, qui n'est pas alors donné et qui est conclu à partir de A. Si A et B ne peuvent qu'être l'occasion de deux expériences distinctes, une telle conclusion n'est pas possible ; nous ne pouvons que constater après coup que B a succédé à A et non pas anticiper (connaître) B à partir de A. Lorsque nous affirmons cependant que B succédera à A, nous ne raisonnons pas en toute rigueur mais nous croyons. L'exercice de la raison repose sur une croyance, appuyée sur des principes de la nature humaine et contrôlée par la comptabilité probabiliste de l'entendement. Appliqués au problème de la religion, ces principes valurent à Hume l'hostilité du « parti des dévots « comme de celui des « philosophes «. Au XVIIIe siècle, la critique de la religion est confondue par ces philosophes avec celle de la superstition et du fanatisme, dont se rendent coupables toutes les formes de religion révélée. Elle est menée au nom d'une religion naturelle, ou théisme, qui appartiendrait à la nature de l'homme et serait la conséquence logique de l'observation d'un « dessein « dans la nature. Hume s'est attaché à montrer que religion révélée et religion naturelle sont les deux faces d'une même croyance passionnelle, qui définit le religieux. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats associationnisme cause - 1.PHILOSOPHIE empirisme expérience induction - 1.PHILOSOPHIE Lumières (philosophie des) - La critique de la religion Lumières (philosophie des) - Rationalisme contre rationalisme nominalisme Traité de la nature humaine Les livres Hume David, page 2419, volume 5

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