Indes orientales néerlandaises.

Indes orientales néerlandaises. nom que portait l'ensemble des possessions néerlandaises en Insulinde au début du XX e siècle. Elles comprenaient l'archipel de la Sonde (Sumatra, Java, Banka, Billiton, Madura, Bali, la majeure partie de Bornéo, les Célèbes, Lombok, Sumbawa, Sumba, Flores, l'ouest de Timor), les Moluques et la partie orientale de la Nouvelle-Guinée ou Irian. À l'origine, ces territoires furent exploités par la Compagnie hollandaise des Indes orientales, qui réalisait d'énormes bénéfices. Celle-ci, fondée en 1602, avait le privilège du commerce avec les territoires situés au-delà du cap de Bonne-Espérance. Elle se consacra à l'exploitation des Indes orientales néerlandaises et connut la prospérité au XVII e siècle. Elle disparut en 1798, après la guerre anglo-hollandaise. À partir de 1828, d'après le système Van den Bosch longtemps en vigueur, les indigènes furent soumis à un régime de corvées appliquées à la culture des terres que l'État s'était réservées, et dont il vendait les produits sur le marché d'Amsterdam : sucre, café, poivre, indigo, thé, cannelle, tabac, etc., ce qui procurait à son budget un excédent de recettes de 30 millions de florins par le biais de la Compagnie néerlandaise de commerce fondée par Guillaume Ier . Les abus auxquels ce système donnait lieu conduisirent le gouvernement néerlandais, en 1854, à imposer son contrôle sur la Compagnie et, un peu plus tard, à se substituer à elle. Les îles relevèrent alors soit de la domination directe des Pays-Bas, soit de souverains indigènes au nom desquels un gouverneur néerlandais dirigeait l'administration.