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instinct.

Publié le 01/11/2013

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instinct. n.m. PSYCHOLOGIE : ensemble des comportements animaux ou humains spontanés communs à tous les individus d'une même espèce. Transmis héréditairement, ces comportements sont adaptés à un but dont l'être qui agit n'a pas conscience (mouvements de défense, nidification). Ils sont fondés sur un système de moyens directs et spécifiques visant à satisfaire des tendances et des besoins. Par nature, le comportement instinctuel est déclenché par des stimulations qui proviennent du monde externe. L'acte instinctif est un acte particulier lié à une impulsion interne, qui s'exprime en réaction à un déclencheur (ou stimulus) précis. On constate cependant que des réactions identiques peuvent être déclenchées par des stimuli différents. Selon Konrad Lorenz, toute activité instinctive serait décomposable en deux segments successifs : l'accumulation de l'énergie (de durée plus ou moins longue), qui est spécifique à un stimulus particulier, et l'acte consommatoire, c'est-à-dire l'acte instinctif même. En fait, tout instinct est supposé comporter un mécanisme coordinateur au sein des centres nerveux, mécanisme qui a pour fonction d'emmagasiner progressivement de l'énergie destinée à se libérer dans une activité utile à l'individu et à l'espèce. Pour un même individu, le seuil de déclenchement d'un stimulus aura donc tendance à s'abaisser au cours d'une période donnée, à mesure que l'énergie se sera accumulée. La plupart des éthologues insistent largement sur le caractère inné des manifestations du comportement instinctif et des mécanismes hypothétiques qui les sous-tendent. L'expérience antérieure d'un individu ne semble avoir qu'une faible incidence sur l'exécution des actes qui sont propres à son espèce. L'instinct chez l'homme. On a pu identifier en éthologie humaine certains invariants d'expressions et de mouvements humains, témoignant du caractère inné et transculturel de ces comportements (Desmond Morris et Irenäus Eibl-Eibesfeld). Pour Freud, l'instinct désigne, chez l'être humain, l'origine des « schèmes phylogénétiques héréditaires «, c'est-à-dire les fantasmes originels (séduction, castration, scène primitive) qui réactivent des pulsions pour lesquelles interviennent des choix d'objets (par exemple parentaux). De surcroît, chez l'homme, le concept d'institution se substitue parfois adéquatement à celui d'instinct quand il s'agit de rendre compte de la façon dont s'opère la synthèse de la tendance et de l'objet qui la satisfait. Ainsi, si la tendance est satisfaite directement par l'instinct, elle l'est indirectement par l'institution (Gilles Deleuze). L'homme réagit aussi, en effet, en élaborant des moyens de satisfaction artificiels qui libèrent l'organisme de la nature en le soumettant à d'autres formes ; il institue un monde original entre ses tendances et le milieu extérieur. L'institution du mariage, par exemple, permet d'éviter la recherche d'un partenaire, celle de l'argent libère de la faim (Deleuze). En tout cas, plus l'instinct est à l'origine imparfait, donc perfectible, et plus il se laissera réduire au jeu des facteurs individuels internes et des circonstances extérieures, faisant donc place à l'intelligence. L'instinct et l'institution peuvent être considérés comme les deux formes organisées d'une satisfaction possible. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bergson Henri Buytendijk Frederik Jacobus Johannes cerveau déclencheur Deleuze Gilles Eibl-Eibesfeld Irenäus éthologie - Les méthodes de l'éthologie animale - Les comportements innés et les comportements acquis fantasme Freud Sigmund hérédité inné intuition Lorenz Konrad pulsion stimulus

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