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La sexualité est-elle un instinct ?

Publié le 08/02/2016

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D'un côté, Schopenhauer a raison de dire que la passion la plus puissante est celle qui a pour origine la pulsion sexuelle. Cela se comprend aisément: d'elle dépend la vie en général, et la continuité de la race humaine en particulier.

 

Sans doute sommes-nous déterminés par cet instinct, lequel subit des transformations à mesure que l'on s'élève dans l'échelle des fonctions psychiques. Pour Freud, c'est encore la sexualité qui, par le biais de la

sublimation, pousse l'artiste à créer, le savant à découvrir. D'un autre

 

côté, nul ne peut nier le fait que l'homme ne dépend plus de ses instincts. Il peut choisir de vivre ou de mourir. Il , peut, pour des raisons ; morales ou religieuses, s'abstenir de toute relation sexuelle. C'est la quête du plaisir, bien plus que la nécessité de se reproduire, qui gouverne sa sexualité. Cela dit, que l'on puisse dominer ses instincts ne signifie pas qu'ils aient disparu.

« La sexualité humaine ne dépend pas de l'instinct 4~t·U• La sexualité humaine n'a plus rien à voir avec celle des autres mammifères, y compris ceux qui sont le plus proches de l'homme.

Phénomène culturel à part entière, elle ne dépend plus de l'instinct.

L'instinct est que ses instincts, offri- désir de procréer.

Ce plus «permissif» rait le type même de la qui montre bien qu'il que notre morale société permissive>>.

Ce s'est affranchi de l'ins- Il existe, chez l'animal, qui n'est évidemment tinct de reproduction.

des périodes de repro- pas le cas.

duction dont le cycle La où il y a règle, dépend de l'instinct.

La La sexualité il y a culture sexualité de l'homme ne humaine s elon Claude Lévi- connaît pas de tels cycles.

n'est plus liée Strauss , c'est la pr é- Par ailleurs, la sexua- à sence de règles insti- lité animale ignore la la reproduction tutionnelles qui per- F reud a bien mis en met de dessiner la «La libido n'est pas un ins- évidence cette dif- frontière entre nature tinct , c'est-à-dire une acti- férence essentielle: si, et culture.

La règle uni- vité orientée naturellement chez l'homme comme verselle qui touche la vers des fins déterminées ...

Maurice Merleau-Ponty , chez l'an imal , la satis- sexualité humaine est La Phénoménologie faction sexuelle est asso- l 'in terdit de l'inceste .

de l'esprit ciée au plaisir, l'animal Elle est au fondement ne s'accouple que pour de toute société et fait notion d'interdit.

Ce se reproduire .

Tandis dès lors de la sexualité qui fait dire àJacques .

que pour l'homme, la un phénomène qui Ruffieux que «notre quête du plaisir est pre- relève entièrement de groupe, s'il ne suivait mière par rapport au la culture.

On ne peut pas dire que l'instinc t détermine la sexualité humaine.

Cette dernière est soumise à des règles qui ne relèvent que de la cu lture.

L'homme est libre de s'accoupler ou non, de se reproduire ou non.. »

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