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juif. n.m. et adj., personne appartenant à la communauté israélite

Publié le 01/11/2013

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juif. n.m. et adj., personne appartenant à la communauté israélite ou pratiquant la religion judaïque. Le mot hébreu yehoûdim (d'où vient le français « juif «) a d'abord désigné les membres de la tribu de Juda, l'une des douze tribus d'Israël, puis les sujets du royaume de Juda, qui était dominé par cette tribu, enfin tous les Israélites après l'exil de Babylone. Le mot juif peut avoir, depuis cette date, tantôt une signification historique (descendant des anciens Israélites et, plus particulièrement, d'Abraham, Isaac et Jacob) ; tantôt une signification religieuse (fidèle à la religion judaïque). Les origines. Les ancêtres hébreux du peuple d'Israël (descendant du patriarche Jacob, surnommé Israël) étaient originaires de Mésopotamie. Ils émigrèrent à Canaan, puis en Égypte. Selon l'Ancien Testament, ce peuple quitta l'Égypte, où il avait vécu longtemps dans la servitude, et se rendit, sous la direction de Moïse, dans la péninsule du Sinaï, puis conquit de grands territoires en Palestine, en luttant contre les Cananéens (vers le XIIIe siècle avant J.-C.). À cette époque, Israël était un ensemble de clans groupés en douze tribus, unies par leur commune croyance en un Dieu unique, Yahvé, par des institutions et une langue (l'hébreu) communes, par la croyance en une même origine. La liste des tribus comprenait Siméon et Juda au sud du pays, Ruben et Gad à l'est du Jourdain, Dan, Benjamin et Joseph (celle-ci divisée en Éphraïm et Manassé) dans les régions montagneuses du centre (mais, postérieurement, Dan aurait émigré vers l'extrême nord et une partie importante de Manassé, au-delà du Jourdain), Issachar, Zabulon, Aser et Nephtali au nord (en Galilée), enfin la tribu de Lévi (plus tard spécialisée dans le service du culte) qui très tôt perdit son territoire propre. Pendant les premiers siècles, le peuple resta divisé en un grand nombre de petites communautés autonomes, formant une sorte de ligue sacrée aux liens très lâches. Plusieurs groupes ne contractaient vraiment une union qu'en cas de danger extérieur. On suivait alors des chefs militaires temporaires, qu'on appelait traditionnellement juges, quoiqu'ils aient été dépourvus de toute fonction judiciaire. Complétez votre recherche en consultant : Les livres judaïsme - Moïse recevant les Tables de la Loi, page 2710, volume 5 judaïsme - Le passage de la mer Rouge sous la conduite de Moïse (manuscrit hébraïque), page 2710, volume 5 Les royaumes d'Israël et de Juda. Lors de la lutte contre les Philistins, les Israélites s'unirent et élirent un roi, Saül : ce fut le début de la grande période des rois (1020 avant J.-C.). À la mort de Saül, le Sud prit la direction de la lutte pour la liberté, avec David, de Bethléem, qui devint roi. Vers 1000 avant J.-C., David anéantit la puissance des Philistins et réalisa l'unité d'Israël, qu'agrandirent des conquêtes extérieures. Jérusalem devint la capitale du nouveau royaume ; Salomon (vers 970-931 avant J.-C.), le fils de David, y éleva des monuments magnifiques, dont son palais et le Temple sur la colline de Sion, grâce à la perception de lourdes taxes, qui provoquèrent un mécontentement tel qu'après sa mort les tribus du Nord refusèrent d'obéir à la lignée de David, ce qui eut pour conséquence la scission du royaume en deux : au nord, le royaume d'Israël ; au sud, le royaume de Juda dont les habitants prirent le nom de Judéens, ou Juifs. En 721 avant J.-C., le roi d'Assyrie, Sargon, conquit le royaume d'Israël, prit sa capitale, Samarie, et déporta une partie de la population. Déjà vers 735 avant J.-C., le royaume de Juda était devenu un État vassal de l'Assyrie. Le roi Josias (640/609) profita du déclin de l'Assyrie pour regagner son indépendance et annexer les territoires de l'ancien royaume du Nord, mais Juda retomba sous la domination de l'Égypte (609), puis, en 603, sous celle de Nabuchodonosor, roi de Babylone. Une révolte aboutit à une première prise de Jérusalem (598) avec déportation des notables. Un second sursaut, qui voulut s'appuyer sur l'Égypte, entraîna un nouveau siège, la chute définitive de la capitale, la première destruction du Temple, l'annihilation de l'État judéen et la déportation des classes dirigeantes (587). C'est alors que commença la captivité de Babylone, qui dura jusqu'à ce que Cyrus, roi des Perses, s'empare de l'Empire babylonien en 539. Les Juifs déportés furent alors autorisés à rentrer en Juda et à reconstruire le Temple (538). Quelques-uns seulement profitèrent de cette autorisation ; ils reconstituèrent un petit État sacerdotal, sous la suzeraineté bienveillante des Perses, à qui les Juifs fournirent des mercenaires, particulièrement en Égypte. E n 332 avant J.-C., Alexandre le Grand conquit le pays, qui passa en 301 sous la domination des Ptolémées d'Égypte, puis en 198 sous celle des Séleucides de Syrie, lesquels tentèrent d'y introduire de force les cultes grecs ; alors se produisit la révolte des Maccabées (167). Avec l'appui de Rome, le pays retrouva son autonomie, sous la direction spirituelle et temporelle des Maccabées (dynastie asmonéenne). Mais des luttes intestines éclatèrent entre plusieurs partis politicoreligieux qui se formèrent à cette époque : Pharisiens, Saducéens, Esséniens. En 63 avant J.-C., le Romain Pompée, appelé par deux princes asmonéens pour arbitrer leur lutte, annexa la Palestine à la nouvelle province romaine de Syrie. Un décret du sénat romain, en 40, lui donna pour roi Hérode, dit le Grand, et les trois fils de ce dernier se partagèrent la Palestine à sa mort (4 avant J.-C.). C'est sous le règne d'Hérode que naquit le Christ. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Syrie - Histoire - La haute Antiquité La dispersion. En l'an 6 de notre ère, la Judée redevint une simple province romaine, gouvernée par un procurateur (qui fut, au moment du procès du Christ, Ponce Pilate), tandis que l'un des fils d'Hérode, le tétrarque Hérode Antipas (qui fit décapiter Jean Baptiste) gouvernait la Galilée. Une grave révolte sous Néron, puis sous Vespasien, aboutit à la seconde destruction du Temple et de Jérusalem par Titus en 70. Une nouvelle révolte sous Hadrien aboutit à un désastre encore plus complet en 135. Jérusalem fut interdite aux Juifs et rebâtie entièrement en ville purement païenne, Aelia Capitolina. Les Juifs de Palestine perdirent leur prééminence dans l'ensemble de la communauté juive, qui, depuis des siècles, était constituée par les Juifs émigrés dans tout le monde méditerranéen et au-delà (phénomène de la Diaspora, mot grec signifiant « dispersion «). La communauté avait aussi perdu sa base territoriale. Après la Diaspora, les Juifs formèrent des communautés plus ou moins intégrées aux ensembles nationaux. Soumis à des régimes différents, ils étaient tantôt tolérés, tantôt persécutés, mais unis par une religion commune et la conscience d'une même origine. Il n'y eut plus d'État juif avant le XXe siècle, sauf l'éphémère royaume du Yémen (début du VIe siècle) et l'empire des Khazars au sud de l'actuelle Russie (VIII e -Xe siècle). Les juifs d'Europe occidentale, d'abord tolérés et jouissant de nombreux droits, furent de plus en plus persécutés à partir de l'époque des croisades ; soumis à des explosions de haine populaire aboutissant à des massacres, ils furent parqués dans des quartiers spéciaux (ghettos) et se virent retirer le droit d'exercer de nombreux métiers. Comme les juifs étaient dépourvus de protecteurs féodaux, les souverains occidentaux favorisèrent, pour en bénéficier eux-mêmes, leur spécialisation dans les professions de collecteurs d'impôts, de prêteurs sur gages, etc. Vers la fin du Moyen Âge, ils furent chassés de nombreux pays (de France en 1182, 1306 et 1394 ; d'Angleterre en 1290 ; d'Espagne en 1492) et les juifs d'Allemagne entreprirent une migration vers la Pologne et la Russie, où ils furent d'abord bien accueillis. Enfin, les juifs jouirent longtemps de la protection des princes musulmans, d'où une floraison de la culture juive dans les pays d'accueil, particulièrement en Espagne musulmane. En Europe, un revirement se produisit en Italie et en Allemagne à la faveur des idées libérales du XVIIIe siècle. En France, la Révolution leur accorda le droit de citoyenneté, et tous les autres pays d'Europe occidentale suivirent peu à peu cette voie. Cette égalité produisit dans ces pays, chez les juifs, une tendance à l'assimilation complète à la population autochtone. Mais les communautés juives de l'Empire russe restaient isolées et soumises à diverses interdictions. Elles furent victimes de pogroms (pillages avec massacres, etc.) à partir de 1881. Divers facteurs politiques entraînèrent à la même époque une résurgence de l'antisémitisme, notamment dans les pays germaniques et même en France (affaire Dreyfus, 1894). Voir antisémitisme. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats judaïsme - Beaux-arts Après la Shoah. La réaction à ces événements fut pour de nombreux juifs, surtout en Russie, une aspiration à la renaissance d'un État juif qu'on chercha surtout en Palestine. Ce fut le sionisme, dont le promoteur fut le journaliste viennois Theodor Herzl (1860-1960). De nombreux juifs russes émigrèrent en Europe occidentale et en Amérique. La Première Guerre mondiale permit la création en Palestine d'un Foyer juif, qui allait devenir en 1948 l'État d'Israël. Mais l'antisémitisme, qui avait en Allemagne servi de mot d'ordre politique au mouvement national-socialiste, aboutit, au cours de la Seconde Guerre mondiale, au massacre d'environ six millions de juifs en Europe occupée par les Allemands, soit plus du tiers de la population juive du monde entier (environ 17 millions à cette date). Cette tragédie (la Shoah) entraîna une prise de conscience internationale, qui explique dans une large mesure la création de l'État d'Israël. Elle demeure depuis lors, avec la défense du nouvel État, l'un des ciments de la conscience juive. Voir aussi le dossier Israël. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Israël - David Ben Gourion lisant la déclaration d'indépendance d'Israël, le 14 mai 1948, page 2608, volume 5 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Abraham Ahasvérus antisémitisme Ashkénazes Babylone (captivité de) concentration (camps de) David déportation - 2.HISTOIRE diaspora hébreu Hérode Ier le Grand Herzl Theodor Iahvé Isaac Israël - Histoire - Le sionisme Israël - Histoire - Les dominations grecque et romaine Israël - Histoire - Les temps bibliques Jacob Jérusalem Juda judaïsme - Introduction judaïsme - Religion Lévi Maccabées (les) Moïse Palestine Salomon Saül Séfarades sionisme Syrie - Histoire - La haute Antiquité

« En 332 avant J.-C., Alexandre le Grand conquit le pays, qui passa en 301 sous la domination des Ptolémées d'Égypte, puis en 198 sous celle des Séleucides de Syrie, lesquels tentèrent d'y introduire de force les cultes grecs ; alors se produisit la révolte des Maccabées (167).

Avec l'appui de Rome, le pays retrouva son autonomie, sous la direction spirituelle et temporelle des Maccabées (dynastie asmonéenne).

Mais des luttes intestines éclatèrent entre plusieurs partis politicoreligieux qui se formèrent à cette époque : Pharisiens, Saducéens, Esséniens.

En 63 avant J.-C., le Romain Pompée, appelé par deux princes asmonéens pour arbitrer leur lutte, annexa la Palestine à la nouvelle province romaine de Syrie.

Un décret du sénat romain, en 40, lui donna pour roi Hérode, dit le Grand, et les trois fils de ce dernier se partagèrent la Palestine à sa mort (4 avant J.-C.). C'est sous le règne d'Hérode que naquit le Christ. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Syrie - Histoire - La haute Antiquité La dispersion. En l'an 6 de notre ère, la Judée redevint une simple province romaine, gouvernée par un procurateur (qui fut, au moment du procès du Christ, Ponce Pilate), tandis que l'un des fils d'Hérode, le tétrarque Hérode Antipas (qui fit décapiter Jean Baptiste) gouvernait la Galilée. Une grave révolte sous Néron, puis sous Vespasien, aboutit à la seconde destruction du Temple et de Jérusalem par Titus en 70.

Une nouvelle révolte sous Hadrien aboutit à un désastre encore plus complet en 135.

Jérusalem fut interdite aux Juifs et rebâtie entièrement en ville purement païenne, Aelia Capitolina. Les Juifs de Palestine perdirent leur prééminence dans l'ensemble de la communauté juive, qui, depuis des siècles, était constituée par les Juifs émigrés dans tout le monde méditerranéen et au-delà (phénomène de la Diaspora, mot grec signifiant « dispersion »).

La communauté avait aussi perdu sa base territoriale. Après la Diaspora, les Juifs formèrent des communautés plus ou moins intégrées aux ensembles nationaux.

Soumis à des régimes différents, ils étaient tantôt tolérés, tantôt persécutés, mais unis par une religion commune et la conscience d'une même origine.

Il n'y eut plus d'État juif avant le XX e siècle, sauf l'éphémère royaume du Yémen (début du VIe siècle) et l'empire des Khazars au sud de l'actuelle Russie (VIII e-X e siècle).

Les juifs d'Europe occidentale, d'abord tolérés et jouissant de nombreux droits, furent de plus en plus persécutés à partir de l'époque des croisades ; soumis à des explosions de haine populaire aboutissant à des massacres, ils furent parqués dans des quartiers spéciaux (ghettos) et se virent retirer le droit d'exercer de nombreux métiers.

Comme les juifs étaient dépourvus de protecteurs féodaux, les souverains occidentaux favorisèrent, pour en bénéficier eux-mêmes, leur spécialisation dans les professions de collecteurs d'impôts, de prêteurs sur gages, etc.

Vers la fin du Moyen Âge, ils furent chassés de nombreux pays (de France en 1182, 1306 et 1394 ; d'Angleterre en 1290 ; d'Espagne en 1492) et les juifs d'Allemagne entreprirent une migration vers la Pologne et la Russie, où ils furent d'abord bien accueillis.

Enfin, les juifs jouirent longtemps de la protection des princes musulmans, d'où une floraison de la culture juive dans les pays d'accueil, particulièrement en Espagne musulmane.

En Europe, un revirement se produisit en Italie et en Allemagne à la faveur des idées libérales du XVIII e siècle.

En France, la Révolution leur accorda le droit de citoyenneté, et tous les autres pays d'Europe occidentale suivirent peu à peu cette voie. Cette égalité produisit dans ces pays, chez les juifs, une tendance à l'assimilation complète à la population autochtone.

Mais les communautés juives de l'Empire russe restaient isolées et soumises à diverses interdictions.

Elles furent victimes de pogroms (pillages avec massacres, etc.) à partir de 1881.

Divers facteurs politiques entraînèrent à la même époque une résurgence de l'antisémitisme, notamment dans les pays germaniques et même en France (affaire Dreyfus, 1894). Voir antisémitisme . Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats judaïsme - Beaux-arts Après la Shoah. La réaction à ces événements fut pour de nombreux juifs, surtout en Russie, une aspiration à la renaissance d'un État juif qu'on chercha surtout en Palestine.

Ce fut le sionisme, dont le promoteur fut le journaliste viennois Theodor Herzl (1860-1960).

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