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Kossuth, Louis

Publié le 22/02/2012

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Homme d'Etat hongrois né à Monok, mort à Turin (1802-1894). Issu d'une famille noble désargentée, il fit des études de droit. A la Diète de 1832, il popularisa ses idées progressistes dans les Informations parlementaires. Après la session du Parlement, il publia des Informations municipales visant au même but. Son journal fut alors interdit, et on le condamna à quatre ans de prison. Sous la pression des députés de l'opposition, à la Diète de 1839-1840, il bénéficia d'une amnistie en 1840 et fut libéré. En 1841, il devint le rédacteur du premier journal politique, publié régulièrement en Hongrie, Pesti Hirlap. Kossuth exerça une grande influence sur l'opinion publique par ses éditoriaux. En conséquence, il fut passionnément attaqué par les groupes conservateurs. En 1844, il quitta Le Journal de Pest et, organisant le boycottage des produits autrichiens, il créa l'Association de défense pour l'industrie nationale. Pour faire naître la liberté constitutionnelle et le S libertés publiques, il s'efforça de rapprocher la noblesse et le peuple et de souligner leur unité d'intérêts. A la Diète de 1847, il fut considéré comme le chef du parti d'opposition. En apprenant le déclenchement de la révolution française en 1848, le Parlement accepta ses propositions démocratiques. Sous la pression de la révolution de Vienne et de Pest, la cour viennoise accepta les décisions du Parlement hongrois et consentit à la formation d'un cabinet hongrois, dont Kossuth fut le ministre des Finances. Au commencement de la révolution contre la maison d'Autriche (1848-1849) et quand la lutte de l'indépendance hongroise éclata, un Comité de défense nationale dirigea le pays; il fut élu à sa présidence et devint ainsi le chef politique, militaire et économique de la lutte pour l'indépendance. A sa suggestion, le Parlement décida de détrôner les Habsbourg en 1849. Kossuth fut alors nommé gouverneur. Puis il essaya de mener jusqu'à son terme la lutte pour l'indépendance. Dominé par la supériorité des forces adverses, il transmit le pouvoir au général en chef de l'armée et gagna la Turquie accompagné de milliers de ses compatriotes. En 1851, il se rendit en Angleterre, puis en Amérique. Il reçut partout un accueil triomphal. Il voulut entraîner les puissances européennes dans l'affaire hongroise, mais ses plans subirent un échec. Dans son plan de Confédération danubienne, publié en 1862, il présenta un programme de fédération des peuples voisins. Dans sa lettre, Cassandre, adressée en 1867 à Deak, il protesta contre le compromis austro-hongrois. De 1865 à sa mort, il vécut à Turin. Mais l'ermite de Turin jouissait toujours d'une grande popularité. en Hongrie et, par ses lettres, il exerça une grande influence sur l'opinion publique. Des délégations hongroises se rendaient en véritable pèlerinage à sa maison de Turin. La capitale hongroise a recouvré ses cendres. Son enterrement fut suivi d'un deuil national.

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