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L es insectes, dont on connaît actuellement 1 250 000 espèces, mais dont le nombre pourrait osciller entre 5 et 25 millions, représentent environ 80 % de l'ensemble du règne animal.

Publié le 01/11/2013

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L es insectes, dont on connaît actuellement 1 250 000 espèces, mais dont le nombre pourrait osciller entre 5 et 25 millions, représentent environ 80 % de l'ensemble du règne animal. Ils sont, parmi les invertébrés, ceux dont la diversité et les adaptations se sont le plus largement épanouies, contribuant au succès de leurs lignées depuis plus de 360 millions d'années. Si 1 % d'entre eux environ s'avèrent dommageables pour les activités humaines, les autres jouent un rôle irremplaçable dans le fonctionnement harmonieux des écosystèmes ; de leur pérennité dépend la survie de l'espèce humaine. Les insectes sont des animaux articulés dont l'ensemble forme une classe de l'embranchement des arthropodes, elle-même incluse dans la superclasse des hexapodes. C'est le groupe le plus vaste du règne animal, en espèces comme en individus, et son accroissement continu (près de 20 000 espèces sont décrites annuellement) laisse penser que le nombre réel des espèces existant sur le globe serait équivalent à quatre cents fois celui des espèces de vertébrés. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats animal (règne) - Classification - Les invertébrés arthropodes Origine et évolution Les insectes sont apparus au dévonien (paléozoïque), avec le début du développement de la vie aérienne sur Terre. Leur carapace chitineuse, fragile, se conserve difficilement, et leur fossilisation est soumise à certaines conditions (enfouissement dans un sédiment fin s'indurant rapidement, milieu de conservation favorable, etc.). L'origine phylétique des insectes est controversée, mais on observe que les premières formes apparues sont dépourvues d'ailes. Dès le carbonifère (300 millions d'années), la plupart des groupes actuels sont connus. C'est à cette époque que l'on rencontre le plus grand insecte : une libellule (Meganeura) qui atteignait 70 cm d'envergure. Au mésozoïque abondent les coléoptères. Les lépidoptères et les hyménoptères apparaissent avec le développement des plantes à fleurs. Les calcaires lithographiques du jurassique supérieur de Solnhofen (Bavière), déposés dans un milieu calme de lagon, ont livré près de 200 espèces d'insectes appartenant à des ordres encore représentés aujourd'hui. Les insectes les mieux conservés de l'oligocène (cénozoïque) se rencontrent dans l'ambre (résine fossile abondante dans la Baltique) : fourmis, termites, coléoptères, accompagnés de pollens et de débris végétaux, permettent de reconstituer un milieu de forêt subtropicale humide. Dans le gisement marin d'âge éocène de Monte Bolca (Italie), des insectes ayant conservé leur couleur originale voisinent avec des poissons et des crustacés. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats ambre jaune carbonifère coléoptère dévonien hyménoptères lépidoptères mésozoïque oligocène Anatomie et physiologie Le corps des insectes est protégé par un squelette externe (exosquelette), carapace riche en sclérotine, substance azotée rigide et très résistante. Une autre substance azotée, mais aux propriétés élastiques, la chitine, assure la souplesse des articulations. Ce squelette, commun à tous les arthropodes, entraîne l'existence de mues. Chez les insectes, le corps est divisé en trois parties bien distinctes : la tête, le thorax et l'abdomen. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats arthropodes La tête. Elle porte les yeux, une paire d'antennes et les pièces buccales. Les yeux sont simples ou composés ; très souvent, les deux types sont présents simultanément chez l'adulte. Un oeil composé peut réunir jusqu'à 30 000 facettes. Les antennes sont articulées et de formes variées (filiformes, serratées, en massue, pectinées). Ce sont des organes olfactifs et tactiles. Le complexe buccal comprend toujours, à l'origine, le même nombre de pièces : la lèvre supérieure, ou labre ; deux mandibules ; deux maxilles ; la lèvre inférieure, ou labium. Maxilles et labium portent respectivement les palpes maxillaires et labiaux (appendices sensoriels). Mais certaines pièces peuvent disparaître, comme chez la mouche. La forme de ces pièces est, en effet, en rapport avec le régime alimentaire. On distingue cinq types principaux : type broyeur (hanneton) ; type suceur-lécheur (abeille) ; type suceur-maxillaire (papillon) ; type suceur-labial (mouche) ; type piqueursuceur (moustique). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats abeille antenne - 2.ZOOLOGIE hanneton mandibule mouche moustique papillons - Anatomie et physiologie Le thorax et l'abdomen. Le thorax est formé de trois segments (urites) portant chacun une paire de pattes articulées. Les deux paires d'ailes, quand elles existent, sont portées par les deuxième et troisième urites. Les caractères des ailes sont variés et comptent parmi les critères utilisés pour établir la classification, notamment la nervation (disposition des nervures) et l'ornementation. L'abdomen comprend un nombre d'anneaux (le plus souvent onze) variant d'un ordre à l'autre. Il est dépourvu de pattes, mais porte certains appendices (cerques, styles), ainsi que les pièces externes sclérifiées de l'armature génitale. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats aile Les organes internes. Les plus voyants sont des tubes ramifiés soutenus par des anneaux de sclérotine qui desservent toutes les parties du corps et communiquent avec l'extérieur par des orifices appelés stigmates. Ces tubes, ou trachées, assurent la respiration. Le sang joue donc un rôle minime dans la respiration. Il emplit la cavité générale (hémocoele) entre les organes et distribue les aliments. Le coeur, réduit à un vaisseau dorsal contractile, assure le brassage du sang. Le système nerveux, construit sur le même plan que celui de la plupart des invertébrés, comprend une chaîne nerveuse ventrale, un collier périoesophagien et un cerveau résultant de la soudure de plusieurs ganglions. Chez certains insectes, ce cerveau a un développement remarquable et présente même une certaine spécialisation. Un système très complexe de glandes endocrines (glande prothoracique, corps allates, corps cardiaques...) détermine divers mécanismes physiologiques (mues, métamorphoses, vie sociale, soins à la progéniture...). D'autres glandes, siège de la sécrétion des phéromones, régissent le rapprochement des sexes et l'ensemble des phénomènes relatifs à la communication entre individus. Beaucoup d'insectes peuvent émettre des sons (stridulation, cymbalisation, crépitements, sifflements divers) ; ils sont alors pourvus d'organes phonateurs complexes (râpe stridulatoire, archet, harpe, miroir) et de dispositifs récepteurs de vibrations (organes tympaniques). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats stridulation Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats chitine ecdysone papillons - Anatomie et physiologie Les livres insectes - anatomie, page 2529, volume 5 Le cycle biologique Les sexes sont séparés ; le dimorphisme sexuel est fréquent. La parthénogenèse est assez répandue (psocoptères, hémiptères, hyménoptères, lépidoptères...). La femelle pond des oeufs qui, après une période d'incubation de durée variable, donnent le plus souvent naissance à des larves. On distingue trois groupes. Dans le premier, il n'y a pas de métamorphoses (groupe restreint, dépourvu d'ailes ; par exemple les lépismes). Dans le deuxième, l'insecte juvénile croît à chaque mue et acquiert progressivement les caractères de l'adulte (on dit que les métamorphoses sont incomplètes) ; les principaux ordres de ce groupe sont les odonates (libellules), les éphémérides (éphémères), les orthoptères (sauterelles, criquets, grillons, etc.), les hémiptères (punaises, cigales). Dans le troisième groupe, la larve est très différente de l'adulte ; à l'issue de sa croissance, elle se transforme en nymphe, être généralement immobile, siège de nombreuses transformations ; au bout d'un certain temps, l'enveloppe de la nymphe se rompt et laisse émerger l'adulte (on dit alors que les métamorphoses sont complètes). Les principaux ordres de ce groupe sont les coléoptères (hannetons, scarabées, coccinelles, charançons, carabes, etc.), les lépidoptères (papillons), les hyménoptères (abeilles, guêpes, fourmis, etc.), les diptères (mouches, taons, moustiques, etc.). Chez les insectes, la croissance des juvéniles et des larves se fait par à-coups, lors de chaque mue. L'adulte qui a terminé sa croissance possède, à l'émergence, sa taille définitive et cesse de muer. Très souvent, la vie larvaire dure beaucoup plus longtemps que la vie adulte. Il existe également chez les insectes un mode de reproduction très rare, la pædogenèse, caractérisé par le fait que des larves donnent naissance à d'autres larves. Ce processus exceptionnel n'affecte que de très rares espèces (diptères) et constitue une alternative de survie face à des conditions environnementales particulièrement défavorables. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats abeille carabe charançon cigale coccinelle coléoptère criquet dimorphisme diptères éphémère fourmi grillon guêpe hanneton hémiptères hyménoptères juvéniles (hormones) larve - 1.ZOOLOGIE lépidoptères libellule métamorphose - 2.ZOOLOGIE migrations animales - Les principales espèces migratrices - Les invertébrés mouche moustique mue nymphe - 2.ZOOLOGIE odonates orthoptères parthénogenèse punaise quiescence sauterelle scarabée taon Les livres insectes - dernière mue, page 2528, volume 5 insectes à métamorphoses incomplètes, page 2530, volume 5 insectes à métamorphoses complètes, page 2530, volume 5 La vie des insectes Les insectes sont présents partout sur le globe ; ils colonisent tous les milieux, des déserts les plus arides aux régions boréales. Seul le milieu marin échappe à cette règle, n'hébergeant qu'un très petit nombre d'espèces qui ne s'éloignent pas du littoral et occupent les dunes, les plages et la zone intercotidale (zone comprise entre le niveau de la marée la plus haute et celui de la marée la plus basse). La plupart des espèces d'insectes mènent une existence solitaire ; toutefois, la vie en colonie est assez fréquente dans certains ordres (hyménoptères, dictyoptères, embioptères, hémiptères). La spécialisation des individus peut être poussée chez les fourmis, les abeilles et les termites. Il existe de nombreuses variantes intermédiaires entre les moeurs strictement solitaires et les comportements typiquement sociaux. Dans certains cas, la vie communautaire n'affecte qu'une partie du cycle biologique, notamment l'état larvaire (lépidoptères, homoptères). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats abeille coccinelle hémiptères homoptères hyménoptères lépidoptères termite Les livres fourmi - les différentes castes, page 1970, volume 4 fourmi - une fourmilière vue en coupe, page 1970, volume 4 fourmi - acromyrnex lundi, fourmi champignonniste des pampas d'Argentine, page 1970, volume 4 fourmi - fourmis-bonbonnes, page 1970, volume 4 fourmi - fourmis tisserandes, page 1970, volume 4 Le rôle des insectes dans la biosphère Par leur nombre colossal, tant en espèces qu'en individus, les insectes jouent un rôle primordial dans le fonctionnement des écosystèmes ; leur présence, essentielle et indispensable, participe dans une très large mesure à l'équilibre de la biosphère et assure une dynamique cohérente des biocénoses, que celles-ci soient naturelles ou modifiées par l'homme. En ce sens, l'opposition traditionnelle entre insectes utiles et insectes nuisibles semble artificielle. Il n'existe, en effet, aucun organisme intrinsèquement nuisible dans l'univers du vivant : ainsi, certains insectes, comme les mouches, les moustiques, considérés comme nuisibles à l'état adulte, sont en revanche utiles sous une autre de leurs formes ; d'autres, tels les papillons, les tenthrèdes, dont les larves sont préjudiciables pour les activités humaines, se révèlent de précieux auxiliaires à l'état adulte. Il convient au passage de souligner que les insectes dits « nuisibles « ne représentent qu'un nombre infime d'espèces (pas même 1 % de toutes les espèces connues), et qu'ils ne sont la plupart du temps devenus des ravageurs qu'en raison de l'altération des milieux provoquée par l'homme. C'est notamment le cas des ravageurs des cultures, qui étaient à l'origine liés à la végétation sauvage (friches, steppes, savanes...). Dans les écosystèmes naturels, la diversité du couvert végétal et, par là même, la dispersion de leurs plantes nourricières s'opposaient à un accroissement démesuré de leurs populations ; en revanche, dans les gigantesques monocultures mises en place par l'homme, la grande concentration d'une seule espèce végétale est susceptible d'entraîner la pullulation des insectes capables de se développer à ses dépens. Ce phénomène affecte tant les productions agricoles que forestières. Les principales fonctions occupées par les insectes au sein des écosystèmes sont évoquées ci-après. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats agriculture - Les différents systèmes d'agriculture anthropique (action) biocénose biosphère - La production de la biosphère insecticide Les insectes recycleurs de la matière organique. Ils jouent un rôle prépondérant et participent, avec d'autres organismes (crustacés terrestres, myriapodes, arachnides, vers, bactéries), à l'assainissement de l'environnement au niveau du sol et au renouvellement permanent (formation, fertilisation) de celui-ci. Certains assurent son aération et son ameublissement en y creusant d'innombrables galeries (fourmis, divers autres hyménoptères, orthoptères, larves de coléoptères, de lépidoptères, d'hémiptères, de diptères, etc.) ; d'autres activent la décomposition de la litière dont ils se nourrissent (larves variées, entognathes, thysanoures...) ; d'autres encore se chargent de l'élimination des cadavres et des excréments dont ils se nourrissent, ou qu'ils enfouissent dans le sol avant d'y déposer leurs oeufs (nécrophores, bousiers, diptères...). Tout en assurant ainsi leur subsistance et celle de leur progéniture, ces insectes, qui se comptent par milliards, entretiennent le sol en dégradant et en minéralisant la matière organique primaire (végétale) et secondaire (animale), remettant celle-ci en circulation pour l'utilisation biologique. Bien que les espèces concernées soient pour la plupart microscopiques (entognathes, staphylins, psélaphides, microdiptères...), leur biomasse (de l'ordre d'une tonne par hectare en Europe) dépasse considérablement celle des vertébrés sauvages habitant les mêmes biocénoses. Leur rôle de facteur déterminant de la productivité végétale a clairement été mis en évidence en Australie, où l'introduction des bovins eut pour conséquences l'amoncellement, puis la stagnation des déjections de ces animaux et, finalement, l'asphyxie de milliers d'hectares de prairies. L'acclimatation réussie de bousiers européens et sud-africains (inféodés aux excréments de bovins) mit un terme au dépérissement dramatique des pâturages australiens. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats biomasse bousier coléoptère diptères écosystèmes - L'organisation fonctionnelle des écosystèmes écosystèmes - La productivité des écosystèmes fourmi hémiptères hyménoptères lépidoptères minéralisation orthoptères recyclage - 1.ÉCOLOGIE terre - 1.AGRICULTURE thysanoures Les insectes pollinisateurs. Ils jouent également un rôle essentiel dans les écosystèmes ; ils assurent en effet la pollinisation croisée de la plupart des plantes à fleurs et, par voie de conséquence, leur fructification. De loin la plus répandue, la pollinisation entomophile garantit la pérennité de toutes les phytocénoses, qu'elles soient naturelles (friches, fruticées, garrigues, broussailles, maquis, forêts...) ou artificielles (pâturages, cultures et agrocénoses diverses, reboisements). C'est aux insectes pollinisateurs que nous devons la richesse et la diversité botanique de nos prairies et de nos forêts, mais aussi la maturation de nos fruits et de nos légumes : 80 % des plantes cultivées pour les productions fruitières, maraîchères, textiles et médicamenteuses sont fécondées par les insectes. Les plus connus parmi les insectes pollinisateurs sont les abeilles, mais il en existe aussi parmi les hyménoptères (bourdons, xylocopes, osmies, andrènes, mégachiles, halictes, tenthrèdes...), les diptères (mouches, syrphes, éristales...), les lépidoptères (papillons diurnes et nocturnes) et les coléoptères (longicornes, chrysomèles, oedémères, mordellides, cétoines...), pour ne citer que ceux-là. Dans bien des cas, il existe une étroite spécialisation entre la plante et l'animal, une espèce végétale donnée ne pouvant être fertilisée que par une seule espèce d'insecte. Cette particularité se manifeste de manière remarquable dans les associations entre les orchidées et les hyménoptères ou les lépidoptères, mais elle concerne aussi de nombreux autres groupes botaniques. C'est ainsi qu'à Madagascar la culture d'une pervenche exploitée pour ses propriétés médicinales (lutte contre le cancer) est entièrement tributaire d'un insecte pollinisateur (un lépidoptère de la famille des sphingides). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats abeille bourdon - 1.ZOOLOGIE cérambycidés cétoine chrysomèle chrysomélidés diptères entomophiles (plantes) fleurs - Biologie florale - Les agents de la pollinisation fruits - La culture des arbres fruitiers ou arboriculture fruitière hyménoptères lépidoptères mouche phytocénose syrphe xylocope Les insectes prédateurs et parasitoïdes. Ils se nourrissent d'autres arthropodes ou vivent à leurs dépens, se comportant ainsi en régulateurs des zoocénoses. Ils préviennent ou enrayent les pullulations d'espèces souvent dommageables pour l'homme ; cette spécialisation en fait de précieux auxiliaires, et les méthodes modernes de protection des cultures tendent de plus en plus à les exploiter, soit dans les conditions naturelles (régulation spontanée sans intervention humaine), soit artificiellement (élevage de masse et lâchers sur les surfaces infestées). De nombreuses espèces prédatrices et parasitoïdes se répartissent dans divers ordres. Les insectes prédateurs se recrutent notamment parmi les coléoptères (carabes, calosomes, cicindèles, coccinelles, dytiques, lampyres, staphylins...), les diptères (syrphes, asiles), les raphidioptères (raphidies), les névroptères (fourmilions, ascalaphes, chrysopes, hémérobes, mantispes), les odonates (libellules et demoiselles), les orthoptères (sauterelles), les dictyoptères (mantes, empuses), les mécoptères (mouches-scorpions), les hémiptères (punaises) et les hyménoptères (fourmis, guêpes...). Les parasitoïdes sont surtout présents parmi les diptères (tachinaires, bombyles) et les hyménoptères (ichneumons, braconides, chalcidiens, scolies...). Certaines espèces se comportent à la fois en prédateurs et en parasitoïdes (ammophiles, bembex, cercéris, sphex...), paralysant leur proie avant d'y déposer leurs oeufs. De nombreuses espèces (coccinelles, chrysopes, syrphes, divers hyménoptères) sont aujourd'hui largement utilisées dans les programmes de lutte biologique ou de lutte intégrée. L'impact de toutes ces espèces est considérable : on estime ainsi qu'en Europe la fourmi rousse (Formica rufa) détruit annuellement à elle seule 700 000 tonnes d'insectes forestiers dommageables à la sylviculture. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats agriculture - Les différents systèmes d'agriculture - L'agriculture biologique agriculture - Les différents systèmes d'agriculture - L'agriculture intégrée carabe cicindèle coccinelle diptères dytique empuse fourmi fourmilion guêpe hémiptères hyménoptères ichneumon mante mouche odonates orthoptères parasite - 1.BOTANIQUE et ZOOLOGIE punaise sauterelle sphex syrphe z oocénose Les livres insectes - guêpe du genre Pepsis, de la famille des pompilidés, page 2531, volume 5 Les insectes producteurs de matières premières. Ce sont sans doute les plus connus parmi les espèces utiles, certaines d'entre elles étant domestiquées depuis des millénaires. Outre l'abeille domestique et le bombyx du mûrier, universellement exploités par les industries alimentaires (miel, gelée royale, pollen), l'industrie textile (soies de diverses natures) et la droguerie (cire), il convient d'évoquer, par exemple, les cochenilles (fabrication de laques et de l'alkermès, manne). Certains insectes ou leurs larves (éphémères, chironomes, asticots...) sont directement utilisés par l'agriculture ou pour la pêche, ou encore comme source de protéines par les pisciculteurs. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats abeille bombyx chironome cochenille Les insectes comestibles. Ils sont nombreux, notamment dans les régions tropicales et subtropicales, où ils constituent un apport protéinique non négligeable au régime alimentaire des populations locales. On consomme des orthoptères (criquets grillés), des dictyoptères (termites), mais surtout les larves et les nymphes de divers coléoptères, lépidoptères et diptères, frites ou compactées en galettes. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats alimentation humaine - L'évolution des habitudes alimentaires criquet diptères larve - 1.ZOOLOGIE lépidoptères nymphe - 2.ZOOLOGIE orthoptères termite Les insectes et la médecine. Connus et abondamment exploités depuis la plus haute Antiquité, en particulier par la pharmacopée chinoise, ils se recrutent dans les ordres les plus divers, par exemple parmi les hémiptères (cigales), les coléoptères (cantharides), les diptères (mouches) et les lépidoptères. On extrait ainsi du coléoptère européen Paedurus fuscipes la pédérine, substance employée avec succès, à doses homéopathiques, dans le traitement des ulcères ; le venin d'abeille s'est révélé efficace dans la thérapie des maladies articulaires. Les larves de diptères sont encore utilisées dans certains pays pour nettoyer les plaies ; on a récemment découvert dans l'hémolymphe (sang) de certains papillons diurnes des principes antibiotiques très actifs. De nombreux insectes contribuent en outre indirectement à l'approvisionnement de l'industrie pharmaceutique en assurant la fécondation de végétaux fournissant des substances médicinales. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats cantharide cigale coléoptère diptères hémiptères lépidoptères mouche pharmacie Les insectes « cobayes «. Certains insectes, exploités comme animaux de laboratoire, sont à l'origine de découvertes scientifiques et médicales remarquables. La zérène du groseillier (lépidoptère géométride) et la drosophile (diptère) ont contribué de manière fondamentale à l'essor des recherches en génétique. Des insectes très variés ont permis de réaliser des progrès décisifs dans les domaines de la physiologie (endocrinologie, respiration, excrétion...), de l'anatomie, de la morphologie, de l'éthologie, de l'évolution, de l'écologie, de la chimie, de la physique et de la bionique... Les insectes constituent aussi un matériel de choix dans le cadre des activités d'ordre éducatif. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats drosophile Les insectes bio-indicateurs. Ils présentent des exigences écologiques très strictes (à l'égard du sol, de la végétation, du climat...) et constituent ainsi des témoins privilégiés de la « bonne santé « des milieux naturels. Leur présence atteste le caractère remarquable de certains écosystèmes et constitue un critère de choix dans la reconnaissance des milieux justifiant des mesures de protection. Les lépidoptères, les coléoptères, les orthoptères, les hyménoptères et les odonates ont été particulièrement utilisés dans ce domaine, mais cette énumération n'est pas limitative. Les insectes représentent un élément fondamental des chaînes trophiques : ils constituent en effet la principale ressource alimentaire pour des groupes importants de vertébrés (poissons, amphibiens, reptiles, oiseaux, mammifères), et jouent ainsi un rôle irremplaçable dans l'équilibre biologique global de la planète. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats chaîne alimentaire coléoptère écosystèmes - L'organisation fonctionnelle des écosystèmes hyménoptères insectivores lépidoptères odonates orthoptères papillons - Les papillons et l'homme Les insectes nuisibles pour les activités humaines. Ils se répartissent schématiquement en deux grandes catégories : vecteurs de maladies et ravageurs des cultures. Les premiers (moustiques, mouches, simulies, taons, puces, poux, punaises...) inoculent des agents pathogènes (virus, microbes, flagellés...) ou des parasites (filaires) responsables de diverses affections graves (malaria, fièvre jaune, dengue, maladie du sommeil, peste, typhus, leishmaniose, filariose, onchocercose...), souvent endémiques dans les régions tropicales et équatoriales. Les seconds, qui ont des représentants dans tous les ordres, s'attaquent aux cultures (fleurs, fruits, feuillage ou bois des végétaux les plus divers). La lutte chimique, si elle reste indispensable dans la prévention et le traitement des parasitoses, semble en revanche plus contestable en phytoprotection. L'utilisation outrancière des insecticides classiques, dès le début des années cinquante, a provoqué sur l'ensemble du globe un nombre considérable de catastrophes écologiques - destruction de flores et de faunes, graves pollutions, pertes en vies humaines, accoutumance et résistance des insectes visés, apparition de nouveaux ravageurs... La prise de conscience progressive de ces multiples nuisances a conduit à expérimenter d'autres méthodes plus respectueuses de l'environnement et de la santé humaine : lutte biologique, lutte intégrée, recherches de substances insecticides moins dangereuses pour la biosphère ou sans effets secondaires, « détournement « de l'action de certaines substances chimiques naturelles (phéromones utilisées comme agents perturbateurs du comportement), stérilisation des mâles, exploitation de nouveaux modes d'action (inhibiteurs de la synthèse cuticulaire, de l'hormone juvénile...), amélioration des techniques agricoles et adaptation des systèmes de gestion. Ces nouvelles orientations devraient, à plus ou moins long terme, limiter les risques inhérents à l'emploi des insecticides classiques, dont l'effet touche indifféremment quelques espèces indésirables et 99 % d'espèces utiles. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats agriculture - Les différents systèmes d'agriculture - L'agriculture biologique agriculture - Les différents systèmes d'agriculture - L'agriculture intégrée biosphère - La biosphère en danger insecticide mouche moustique pou puce simulie taon Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats biosphère - La production de la biosphère pyrrhocore thrips Les livres guêpe, page 2262, volume 4 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats buprestes cafard cossus dengue entomologie insectarium lucilie luciole négril névroptéroïdes phrygane phyllie puceron Les médias insectes - classification Les livres abeille - les trois castes d'abeilles, page 4, volume 1 insectes - Selatosomus affinis, coléoptère de la famille des élatéridés, page 2531, volume 5 insectes - Cicindela barbara, page 2531, volume 5 insectes, page 2533, volume 5 insectes, page 2534, volume 5 insectes, page 2535, volume 5 insectes, page 2536, volume 5 insectes, page 2537, volume 5 Les indications bibliographiques M. Chinery, Insectes d'Europe, Elsevier, Paris, 1976 (Bordas, 1992). M. Chinery, Insectes d'Europe occidentale, Arthaud, Paris, 1988. W. Linsenmaier, Insectes du monde, Stock, Paris, 1973. V.J. Stanek, Encyclopédie illustrée des insectes, Gründ, Paris, 1979.

« Le corps des insectes est protégé par un squelette externe (exosquelette), carapace riche en sclérotine, substance azotée rigide et très résistante.

Une autre substance azotée, mais aux propriétés élastiques, la chitine, assure la souplesse des articulations.

Ce squelette, commun à tous les arthropodes, entraîne l'existence de mues.

Chez les insectes, le corps est divisé en trois parties bien distinctes : la tête, le thorax et l'abdomen. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats arthropodes La tête. Elle porte les yeux, une paire d'antennes et les pièces buccales.

Les yeux sont simples ou composés ; très souvent, les deux types sont présents simultanément chez l'adulte. Un œil composé peut réunir jusqu'à 30 000 facettes.

Les antennes sont articulées et de formes variées (filiformes, serratées, en massue, pectinées).

Ce sont des organes olfactifs et tactiles.

Le complexe buccal comprend toujours, à l'origine, le même nombre de pièces : la lèvre supérieure, ou labre ; deux mandibules ; deux maxilles ; la lèvre inférieure, ou labium.

Maxilles et labium portent respectivement les palpes maxillaires et labiaux (appendices sensoriels).

Mais certaines pièces peuvent disparaître, comme chez la mouche.

La forme de ces pièces est, en effet, en rapport avec le régime alimentaire. On distingue cinq types principaux : type broyeur (hanneton) ; type suceur-lécheur (abeille) ; type suceur-maxillaire (papillon) ; type suceur-labial (mouche) ; type piqueur- suceur (moustique). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats abeille antenne - 2.ZOOLOGIE hanneton mandibule mouche moustique papillons - Anatomie et physiologie Le thorax et l'abdomen. Le thorax est formé de trois segments (urites) portant chacun une paire de pattes articulées.

Les deux paires d'ailes, quand elles existent, sont portées par les deuxième et troisième urites.

Les caractères des ailes sont variés et comptent parmi les critères utilisés pour établir la classification, notamment la nervation (disposition des nervures) et l'ornementation. L'abdomen comprend un nombre d'anneaux (le plus souvent onze) variant d'un ordre à l'autre.

Il est dépourvu de pattes, mais porte certains appendices (cerques, styles), ainsi que les pièces externes sclérifiées de l'armature génitale. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats aile Les organes internes. Les plus voyants sont des tubes ramifiés soutenus par des anneaux de sclérotine qui desservent toutes les parties du corps et communiquent avec l'extérieur par des orifices appelés stigmates.

Ces tubes, ou trachées, assurent la respiration.

Le sang joue donc un rôle minime dans la respiration.

Il emplit la cavité générale (hémocœle) entre les organes et distribue les aliments.

Le cœur, réduit à un vaisseau dorsal contractile, assure le brassage du sang.

Le système nerveux, construit sur le même plan que celui de la plupart des invertébrés, comprend une chaîne nerveuse ventrale, un collier périœsophagien et un cerveau résultant de la soudure de plusieurs ganglions.

Chez certains insectes, ce cerveau a un développement remarquable et présente même une. »

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