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La Renaissance ne jaillit pas brusquement d'une prétendue nuit médiévale ; des signes avant-coureurs existent dans les siècles précédents.

Publié le 06/12/2013

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La Renaissance ne jaillit pas brusquement d'une prétendue nuit médiévale ; des signes avant-coureurs existent dans les siècles précédents. De leur côté, lassés d'en entendre chanter les louanges, les artistes du XXe siècle en ont minimisé le rôle. Malgré les nuances qu'apportent la science historique récente et la réaction des créateurs contemporains, la Renaissance reste une période fondatrice de la civilisation occidentale. Elle élabore un sens nouveau de la beauté et ordonne le monde à la mesure de l'homme. Mouvement artistique né en Italie à la fin du XIVe siècle et qui s'est répandu dans toute l'Europe aux XVe et XVIe siècles, en liaison avec l'essor de l'humanisme, la Renaissance a été favorisée par d'intenses transformations sociopolitiques. Elle commença à la fin du XIVe siècle à Florence, où des sculpteurs (Lorenzo Ghiberti, Donatello), des architectes (Filippo Brunelleschi) et des peintres (Masaccio) rompirent avec le gothique international pour créer un art nouveau. Celui-ci s'étendit d'abord en Italie du Nord, gagna Venise dans les années 1470, puis Rome et toute l'Italie. Il connut, entre 1480 et 1525, un âge d'or, illustré par trois figures exceptionnelles : Léonard de Vinci, Raphaël et Michel-Ange. La décennie 1520 marqua la fin de l'élan novateur de la Renaissance. Alors que celle-ci pénétrait en France et dans les pays de l'Europe centrale, l'Italie sombra, en effet, dans l'anarchie. Le sac de Rome par les mercenaires allemands du connétable de Bourbon (1527) et l'échec de la dernière République florentine (1527-1530) symbolisèrent cet effacement des foyers primitifs de la Renaissance. L'art en Europe évolua alors vers un autre style : le maniérisme, illustré en particulier par l'école vénitienne. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats gothique - Orfèvrerie, tapisserie, peinture L'humanisme et l'idée de Renaissance La Renaissance artistique est inséparable de l'humanisme. Ce mouvement intellectuel apparut en Italie dans l'entourage de Pétrarque (1304-1374). Il se caractérisa d'abord par un désir de rompre avec le latin scolastique pour retrouver la pureté du latin classique. Puis le philologue Lorenzo Valla (1407-1457) fut l'initiateur d'une lecture moderne des Anciens qui permit une rupture avec l'esprit médiéval. À la fin du XVe siècle, l'hébreu et surtout le grec furent également redécouverts. Marsile Ficin (1433-1499), traducteur de Platon et de Plotin, et Pic de La Mirandole (1463-1494) fondèrent à Florence une académie platonicienne qui allait influencer Michel-Ange et Raphaël. Grâce à la mise au point de l'imprimerie par Gutenberg en 1448, l'humanisme gagna rapidement toute l'Europe, jusqu'aux Pays-Bas, où enseigna Érasme (Éloge de la folie, 1511). Les humanistes imposèrent l'idée que la chute de l'Empire romain d'Occident en 476 avait entraîné une décadence de la pensée et des arts, et qu'un âge obscur (« gothique ») prenait fin avec l'avènement d'une « renaissance » culturelle et artistique. L'exode des penseurs et artistes byzantins après la chute de Constantinople (1453) constitua un repère commode pour dater le début de ce mouvement. En fait, les historiens de l'art ont depuis longtemps rejeté la thèse d'un renouveau soudain. Ils ont ainsi mis en avant l'existence d'une période semblable au VIII e siècle (la « renaissance carolingienne »). Ils ont également insisté sur la continuité avec l'art des XIIIe e t XIVe siècles, en particulier les oeuvres de Cimabue (vers 1240-1302) ou de Giotto (1266-1337). Mais la notion d'un « Moyen Âge » barbare séparant l'Antiquité de la Renaissance devait rester profondément ancrée dans notre conception de l'histoire. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats académie Cimabue (Cenni di Pepo, dit) Érasme Didier Giotto (Ambrogio di Bondone, dit) Gutenberg (Johann Gensfleisch, dit) humanisme Moyen Âge - Diversité culturelle et évolution des mentalités - La littérature médiévale Pétrarque Pic de La Mirandole (Giovanni Pico Della Mirandola, dit en français Jean) poésie - Poésie et subjectivité Valla Lorenzo Les livres Renaissance - détail de la Vision de saint Augustin (1502), de Carpaccio, page 4301, volume 8 Renaissance - portrait d'Érasme (1523), d'Holbein le Jeune, page 4301, volume 8 Les principes artistiques de la Renaissance Les humanistes formulèrent, à partir des écrits antiques, une conception de l'homme et de ses rapports avec la nature qui a bouleversé les arts. C'est l'homme qui fut pris comme un exemple de perfection à partir duquel les artistes devaient travailler. Les canons de la beauté devinrent de plus en plus précis, car la reproduction de la réalité était un principe de base que résuma Giorgio Vasari : « L'imitation de la nature permet à un artiste de devenir d'autant plus parfait qu'il s'approche plus d'elle » (Vies des plus grands architectes, peintres et sculpteurs italiens, 1550). Peintres et sculpteurs cherchèrent par conséquent à introduire dans leurs oeuvres la réalité de la vie. Ils enrichirent les détails, les expressions et les arrière-plans. Une attention particulière fut portée à l'anatomie, qui se développa avec les progrès de la dissection. En 1509, le De divina proportione de Luca Pacioli exposa les résultats des recherches mathématiques sur les proportions harmonieuses du corps humain (la « règle d'or »). Surtout, la Renaissance proclama le retour aux principes esthétiques de l'Antiquité, sans que celui-ci fût jamais réduit à une copie servile. Les survivances gothiques, les influences étrangères (byzantines, flamandes) et le génie propre des maîtres, qui surent concilier tradition et nouveauté, donnèrent naissance à un art réellement original. Les artistes furent souvent aussi des théoriciens. Lorenzo Ghiberti (1378-1455) écrivit, vers 1450, des Commentaires à propos de sculptures antiques et de l'oeuvre de Pline. Le De re aedificatoria de l'architecte Leon Battista Alberti (1404-1472), inspiré de Vitruve, influença toute l'architecture de la Renaissance. Quant à Léonard de Vinci (1452-1519), il fut l'archétype de l'homme de la Renaissance. Élève de Verrochio, il introduisit en peinture la perspective aérienne et le procédé du sfumato. Ce léger voile qui lie le personnage au paysage qui l'entoure donne à ses toiles un mystère incomparable. Ses cartons d'esquisses et ses traités théoriques révèlent que son esprit universel a brillé aussi bien en anatomie, en musique, en mathématique et en physique. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alberti Leon Battista anatomie - 2.BEAUX-ARTS art baroque - Beaux-arts - Introduction Ghiberti Lorenzo imitation Léonard de Vinci nombre d'or proportion - 2.ART sfumato style techniques (histoire des) - La Renaissance et l'âge classique Vasari Giorgio Les livres Renaissance - étude des muscles d'homme, gravure d'après Titien, page 4302, volume 8 Renaissance - illustration extraite des Vues d'optique (1551), de Jacques Androuet du Cerceau, page 4302, volume 8 L'Europe de la Renaissance et le mécénat L'éclosion et l'essor de la Renaissance durent beaucoup à la transformation de la notion même d'État. Les petites principautés italiennes au début du XVe siècle, puis le royaume de France et l'Espagne des Habsbourg au début du XVIe siècle, connurent une première expérience de centralisation administrative. Le pouvoir y fut affermi par l'existence d'un large consensus national et l'apparition de la raison d'État (Machiavel, le Prince, 1516). Les moyens financiers des princes furent décuplés par l'impôt et l'emprunt. Le mécénat devint alors pour eux un moyen de satisfaire leur passion pour la beauté (collections, galeries) et leur désir de gloire posthume. Les deux principaux foyers de la Renaissance furent la Florence des Médicis et la Rome des papes Nicolas V (1447/1455), fondateur de la bibliothèque du Vatican, puis Alexandre VI (1492/1503), Jules II (1503/1513) et Léon X (1513/1521). Laurent le Magnifique (1469/1492) fut longtemps la figure emblématique de ces mécènes, même s'il lui arrivait de ne pas payer ses artistes. La plupart des cours de l'Italie du Nord soutinrent et favorisèrent l'inspiration. Les Gonzague attirèrent à Mantoue des artistes aussi célèbres que Andrea Mantegna, qui y finit ses jours, ou l'architecte Jules Romain (1492-1546), qui y édifia le palais du Te. La République de Venise, les Montefeltro, ducs d'Urbino, les Visconti, maîtres de Milan et de la Lombardie, les Este à Ferrare et les Malatesta à Rimini eurent une politique artistique semblable et encouragèrent les maîtres locaux. À Florence même, les familles du patriciat (Strozzi, Pitti) rivalisèrent avec les Médicis. Le rôle traditionnel de l'Église et des confréries religieuses demeura important. Ainsi, c'est pour la Scuola di Sant'Orsola que le Vénitien Carpaccio (vers 1465-1525) exécuta son chef-d'oeuvre, le cycle de l'Histoire de sainte Ursule. Au début du XVIe siècle, les cours du roi de France et de l'empereur assumèrent l'essentiel de ce rôle de mécène. Les ambitions italiennes de François I er et les rêves hégémoniques de Charles Quint, maître des Pays-Bas, roi d'Espagne (1516) et empereur (1519), eurent également des conséquences dans le domaine des arts. François Ier accueillit en Touraine un Léonard de Vinci vieillissant. Charles Quint conféra au Titien le titre de comte palatin et l'invita à deux reprises à sa cour d'Augsbourg. À cet essor du mécénat et des commandes privées s'ajouta un changement du statut de l'artiste. Il semble que sa situation, longtemps marquée par une étroite dépendance visà-vis du commanditaire, ait progressivement évolué à son profit. Jouant de sa célébrité et d'une puissante émulation artistique entre les princes, l'artiste put alors, dans une certaine mesure, choisir lui-même les thèmes et les modes de réalisation des oeuvres. Les déplacements devinrent fréquents, surtout entre Florence et Rome. Le cadre municipal de la corporation éclata et les artistes s'organisèrent en ateliers (ou botteghe à Florence). Il s'agissait à la fois d'écoles et d'entreprises spécialisées dans les chantiers culturels. Un maître y instruisait les apprentis et y répartissait le travail, avec les disparités d'exécution que cette organisation entraînait. Padoue devint ainsi un des centres de l'art nouveau grâce à l'atelier d'un peintre mineur : F. Sequarcione, qui adopta Andrea Mantegna (1431-1506). Fils d'un maître du gothique courtois, Gentile Bellini (vers 1429-1507) introduisit la Renaissance à Venise. Il forma en effet, dans son atelier, son demi-frère Giovanni (14301516) et Titien, et il y reçut Mantegna, qui devint son beau-frère. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alexandre - Alexandre VI Borgia atelier - 1.BEAUX-ARTS Bellini Bellini - Bellini Gentile Bellini - Bellini Giovanni Borgia - Borgia Rodrigue Carpaccio Vittore Charles - EMPIRE D'OCCIDENT et SAINT EMPIRE ROMAIN GERMANIQUE - Charles V de Habsbourg, dit Charles Quint Este Este - Este (Alfonso d') Este - Este (Béatrice d') Este - Este (Hercule Ier d') Este - Este (Isabella d') Florence - Un illustre foyer de civilisation - Florence au temps des Médicis Gonzague Gonzague - Gonzague (Anne de) Gonzague - Gonzague (Louise Marie de) Italie - Arts - Beaux-arts - La Renaissance Italie - Arts - Littérature - Humanisme et érudition Jules - Jules II Léon Machiavel Malatesta Mantegna Andrea Mantoue mécénat Médicis Padoue Rimini Romain (Giulio Pippi, dit Giulio Romano, en français Jules) Rome - Arts - Les beaux-arts - La Rome chrétienne Strozzi - Strozzi Filippo Titien (Tiziano Vecellio, dit en français) Urbino Ursule Visconti Les quattrocento et cinquecento (vers 1400-vers 1550) en Italie L'architecture fut peut-être l'art majeur de la Renaissance. Maître d'oeuvre de l'ensemble d'une réalisation, des fondations à la décoration, l'architecte jouissait d'une prééminence certaine. Le premier à étudier les vestiges de l'architecture latine fut le Florentin Filippo Brunelleschi (1377-1446). D'un long séjour à Rome, il ramena à Florence des principes architecturaux tels que l'arc en plein cintre, la colonne classique aux chapiteaux ioniens et les frontons géométriques. Il sut cependant ne pas se contenter de les reproduire et créa un style architectural original et novateur. Il s'en servit pour édifier San Lorenzo sur le modèle des basiliques romaines et pour dresser les plans de la coupole de Santa Maria del Fiore ou du palais Pitti. Ses élèves florentins appliquèrent son enseignement à la construction de palais privés. Donato Bramante (1444-1514) trouva également son inspiration dans les monuments d'époque romaine. Architecte officiel du Saint-Siège sous Jules II, il conçut les plans de la nouvelle basilique Saint-Pierre. Son influence marqua en particulier Palladio (1508-1580), auteur des Quatre Livres de l'architecture (vers 1570), dont les oeuvres les plus importantes furent les villas privées qu'il édifia dans la région de Vicence (villa Rotonda) et celle de Padoue, les églises qu'il construisit à Venise (S. Giorgio Maggiore). En peinture, l'introduction de la perspective fut l'un des apports majeurs du XV e siècle. Par la création d'un réseau de lignes de fuite, l'oeil du spectateur est amené vers un point de convergence situé à l'infini. Le peintre donne ainsi l'illusion de la profondeur et peut développer les arrière-plans. Masaccio (1401-1428) fut sans doute le premier à maîtriser cette technique dans les fresques de la chapelle Brancacci à Florence. L'étude et l'application des règles mathématiques de la perspective devinrent alors une obsession pour les peintres italiens. Paolo Uccello (1396-1475), dans la Bataille de San Romano , et Piero della Francesca (1416-1492) poussèrent à la limite de ses possibilités le jeu de la perspective. Le second grand acquis de cette période fut l'usage de la peinture à l'huile. Il semble qu'elle ait été importée des Flandres par Antonello da Messina dans le troisième quart du XVe siècle. Surtout employée par les Vénitiens, elle permit une meilleure utilisation de la lumière et un plus grand jeu des couleurs. Elle alla de pair avec l'adoption de la toile comme support du tableau, de préférence au panneau de bois. Parallèlement, les sujets profanes firent leur apparition dans la peinture. Les thèmes allégoriques ou mythologiques se multiplièrent, prétextes de moins en moins dissimulés pour des études de nus. Abandonnant les madones à l'enfant, Botticelli peignit ainsi le Printemps (vers 1478), inspiré de quelques vers des Stances pour le tournoi de Politien. L'art du portrait se répandit et prit une dimension politique. Ainsi, Mantegna peignit le duc Ludovic Gonzague et son épouse dans une salle du palais de Mantoue. Au tournant du siècle, le déclin des arts à Florence, dû au rigorisme du moine Savonarole, permit l'éclosion d'un style romain, représenté par deux adversaires : Michel-Ange (1475-1564) et Raphaël (1483-1520). La décoration de la chapelle Sixtine par le premier et celle des appartements de Jules II ( l'École d'Athènes ) par le second furent immédiatement considérées comme des chefs-d'oeuvre. Au même moment, à Venise, Giorgione (vers 1478-1510), le maître de Titien, posait les premiers jalons d'une école vénitienne. Il fit, dans les cinq toiles qui lui sont attribuées (dont la Tempête, vers 1508), un usage audacieux de la couleur et de la lumière, première étape vers le maniérisme. La sculpture fut le domaine où l'influence antique se fit le plus sentir. Les copies de l'art grec ou romain datant du Bas-Empire étaient en effet aisément accessibles. La sculpture au XV e siècle fut un phénomène essentiellement florentin. La production fut dominée par l'écrasante personnalité de Donatello (1386-1466). Comme son ami Brunelleschi, il sut intégrer les leçons formelles de l'art romain, et en particulier la composition, tout en les pliant à ses exigences esthétiques. Il exécuta la plupart des grandes commandes religieuses et privées de Florence, dont le Saint Georges de l'Orsan-michele et un David de bronze. À la fin du XV e siècle, des découvertes archéologiques relancèrent à Rome l'intérêt pour la sculpture antique. L'Apollon du Belvédère ou le Laocoon, déterré en 1506 en présence de Michel-Ange, furent des exemples dont les sculpteurs s'inspirèrent ouvertement et qui permirent de définir un canon de proportions et une attitude conventionnelle, le hanchement ( l'Esclave mourant , de Michel-Ange, 1513-1515). Le nu viril apparut avec le David de Michel-Ange. L'utilisation du bronze permit des réalisations monumentales, comme les portes du baptistère de Florence par Ghiberti ou les statues équestres, tel le Condottiere Colleoni par Verrocchio (1435-1488). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Antonello da Messina Bartolomeo (Baccio Della Porta, dit Fra) Botticelli (Sandrodi Mariano Filipepi, dit) Bramante (Donato d'Angelo Lazzari, dit) Brunelleschi Filippo ciel coupole David Donatello (Donato di Niccolo Betto Bardi, dit) Florence - Un illustre foyer de civilisation - Florence au temps des Médicis Florence - Une exceptionnelle ville d'art - L'architecture Florence - Une exceptionnelle ville d'art - Peinture et sculpture Ghiberti Lorenzo Giorgione (Giorgio da Castelfranco, dit) Italie - Arts - Beaux-arts - La Renaissance L aocoon maniérisme - L'extension du maniérisme en Italie maniérisme - Le foyer florentin maniérisme - Les antécédents Mantegna Andrea Masaccio (Tommaso di Ser Giovanni, dit) Michel-Ange (Michelangelo Buonarroti, dit) nu Palladio (Andrea di Pietro dalla Gondola, dit) peinture - Le travail du peintre - La révolution de la peinture à l'huile perspective perspective - Un apport de la Renaissance Piero della Francesca portrait - 1.BEAUX-ARTS quattrocento Raphaël (Raffaello Santi ou Sanzio, dit en français) Saint-Pierre de Rome Savonarole (Girolamo Savonarola, en français Jérôme) Sixtine (chapelle) Tempête (la) Titien (Tiziano Vecellio, dit en français) Uccello (Paolo di Dono, dit Paolo) Venise - La peinture à Venise Venise - Venise dans l'histoire - De l'apogée de la Renaissance au déclin Verrocchio (Andrea di Cione, dit Andrea del) Les livres Léonard de Vinci - l'Annonciation, page 2837, volume 5 Léonard de Vinci - étude de dragueuse, page 2837, volume 5 Léonard de Vinci - étude de tête de femme, page 2837, volume 5 Renaissance - détail du portail nord du baptistère de Florence, de Ghiberti, page 4300, volume 8 Renaissance - peinture attribuée à Paolo Uccello, page 4300, volume 8 Renaissance - la chapelle des Pazzi, construite par Brunelleschi, page 4303, volume 8 Renaissance - les Stanze du Vatican, décorées par Raphaël, page 4303, volume 8 Renaissance - San Giorgio Maggiore, oeuvre de Palladio, page 4303, volume 8 Renaissance - statue de Saint Georges (vers 1415), de Donatello, page 4304, volume 8 Renaissance - Bacchus et Ariane, (1523) de Titien, page 4304, volume 8 Renaissance - le Condottiere Colleoni (1481-1488), de Verrochio, page 4304, volume 8 Signorelli Luca, page 4784, volume 9 urbanisme - projet d'une cité idéale italienne, vers 1470, page 5358, volume 10 La Renaissance en France Traditionnellement, on considère que les guerres d'Italie permirent la découverte de la Renaissance italienne par les rois de France. La France des Valois s'affirmait alors comme une des puissances majeures de l'espace européen. La royauté était sortie renforcée de la guerre de Cent Ans et de sa confrontation avec les grandes principautés féodales. L'Aquitaine (1453), la Bourgogne (1477), puis la Bretagne (1532) furent réunies au territoire national. Surtout, les guerres remodelèrent la monarchie et la société françaises, au point de permettre l'instauration d'un absolutisme valois. La nécessité d'une armée permanente (les compagnies d'ordonnance) avait entraîné celle d'un impôt permanent (la taille). Pour gérer ces nouveaux pouvoirs, la royauté utilisa donc une bureaucratie parisienne et provinciale de plus en plus efficace (chancellerie, chambre des comptes). Celle-ci devint la matrice d'une nouvelle noblesse, dite de robe ou de service, qui s'agrégea lentement à la noblesse militaire éprouvée par les conflits. Elle permit au souverain de faire appliquer sa volonté sans l'aide des états généraux, qui ne furent pas réunis de 1484 à 1560. Au même moment, surmontant les crises démographiques successives nées de la peste de 1348, le pays entrait dans le « beau XVIe siècle ». La paix intérieure, la croissance de la population, les progrès agricoles (introduction du maïs) et l'essor des échanges commerciaux apportèrent en effet une relative prospérité qui dura jusqu'aux années 1560. En France, l'humanisme avait trouvé un terrain fertile, préparé par l'humanisme chrétien de Jean de Gerson (1363-1429). En outre, les Valois intégrèrent l'essor de la nouvelle littérature dans leur système de glorification de la monarchie. Le secrétaire-bibliothécaire de François Ier , Guillaume Budé, fut à l'origine du Collège des lecteurs royaux, où l'on enseignait le latin, le grec et l'hébreu. Clément Marot, Joachim du Bellay ou encore Rabelais furent protégés par François Ier e t par sa soeur Marguerite de Navarre. Dans les arts, l'architecte italien le Boccador (?-1549) fut parmi les premiers à céder aux avances françaises. Arrivé en France en 1496, il travailla aux plans du château de Chambord et à ceux de l'hôtel de ville de Paris. Il introduisit en France les travaux de Vitruve, sur lesquels s'appuyèrent les maîtres du classicisme architectural français : Philibert Delorme et Pierre Lescot. Si les trois années que passa Léonard de Vinci en Touraine n'eurent guère d'influence sur l'art en France, la venue des peintres maniéristes le Rosso (1494-1540) et le Primatice (1504-1570) marqua le début d'une ère nouvelle. Leur oeuvre maîtresse fut la décoration des appartements de François Ier au château de Fontainebleau (galerie d'Ulysse, galerie de François Ier ). Le Primatice effectua également de nombreuses missions d'achat en Italie pour François I er . Tous deux sont à l'origine de l'école de Fontainebleau (voir ce nom). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Budé Guillaume Chambord château - Le château de la Renaissance Collège de France Delorme Philibert Du Bellay Joachim Fontainebleau France - Arts - Architecture - De la Renaissance au classicisme France - Arts - Beaux-arts - L'interprétation française de la Renaissance France - Arts - Littérature - Le XVIe siècle France - Histoire - La construction de la France (1285-1661) - La Renaissance en France François - FRANCE - François Ier Italie (guerres d') Laurana Francesco Léonard de Vinci Lescot Pierre Loire (châteaux de la) Marguerite - NAVARRE - Marguerite d'Angoulême Marot Clément Primatice (Francesco Primaticcio, dit en français le) Rosso (Giovanni Battista di Iacopo, dit le) Vitruve Les livres Renaissance - étude d'un mécanisme à mouvement perpétuel, par Léonard de Vinci, page 4302, volume 8 Renaissance - l'escalier et la salle des gardes du château de Chambord, page 4305, volume 8 Renaissance - décoration de la galerie de François Ier au château de Fontainebleau, par le Rosso, commencée vers 1533, page 4305, volume 8 château - le château de Chambord, page 1016, volume 2 France - François Ier, page 2008, volume 4 La Renaissance en Europe Au XVIe siècle, les artistes italiens diffusèrent la Renaissance dans la plupart des pays d'Europe. Mais, le plus souvent, le mouvement se limita à quelques individualités appelées par un prince éclairé. Leur présence eut donc peu de conséquences sur l'art local. Ainsi, Ivan III le Grand fit venir à Moscou l'architecte bolognais Aristotele Fioravanti, qui reconstruisit la cathédrale de la Dormition. De même, le roi de Pologne Sigismond commanda à Francesco Fiorentino le palais royal de Cracovie. Malgré la force de ses liens commerciaux et politiques avec l'Italie, les immenses richesses que lui apporta la découverte du Nouveau Monde et la présence de grands seigneurs mécènes, l'Espagne demeura longtemps dominée par la tradition gothique. Elle n'évolua que dans la seconde moitié du XVIe siècle avec le maniérisme (le Greco). Quant aux pays du Nord (Pays-Bas, pays rhénans), leur art propre s'était lui-même en partie dégagé du gothique (Van Eyck, Bruegel, Memling, Dürer). Sa force fut telle que les conceptions italiennes n'y pénétrèrent que lentement. Enfin, l'Angleterre se tint à l'écart de tous ces mouvements artistiques, en dépit des séjours de Piero Torriegano (1472-1528) à Westminster, où il édifia les tombeaux du roi Henry VII et d'Élisabeth d'York. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Cracovie Dürer Albrecht Ivan - Ivan III, dit le Grand maniérisme - L'expansion maniériste en Europe Sigismond - Sigismond Ier Jagellon le Vieux Van Eyck Jan La Renaissance : un âge d'or ? La Renaissance est rapidement devenue un mythe pour les sociétés occidentales. L'idée d'un âge d'or de l'esprit s'est imposée d'autant plus facilement que les contemporains avaient été frappés par le grand nombre de maîtres qui brillèrent simultanément dans tous les arts. Lorenzo Valla ne déclarait-il pas qu'il n'avait jamais imaginé connaître « une si riche moisson de bons artistes et de bons écrivains » ? Tous notèrent également que cette floraison concerna aussi les arts mineurs. Ainsi, Florence, entre 1460 et 1520, devint le centre européen d'une marqueterie que l'utilisation de la perspective et du trompe-l'oeil transforma complètement. En Italie, seule la musique ne fut pas touchée par ce mouvement. La polyphonie flamande surpassa ses rivales européennes jusqu'au milieu du XVIe siècle, lorsque s'épanouit l'école de Palestrina (1525-1594). Mais cette renaissance artistique, inspirée de la Rome antique, ne fut pas suivie d'une renaissance politique. Si l'éclatement de la péninsule en micro-États rivaux fut fécond pour les arts, il se révéla néfaste à la fin du XVe siècle, lorsque l'Italie devint un champ de bataille pour l'empire et les royaumes de France et d'Espagne. L'asservissement de la péninsule, dans les années 1530, entraîna la fin d'un humanisme trop confiant en l'homme et la crise de la Renaissance. Au même moment, les réformes luthérienne (1517) et calviniste (1536) reformulaient sur le plan religieux les angoisses auxquelles l'esprit de la Renaissance ne donnait que des réponses partielles et destinées à la seule élite princière. L'art s'engagea alors dans la voie du maniérisme, annonciateur du baroque et d'un nouveau retour à l'ordre : le classicisme français. Fondé sur l'imitation de la manière des grands maîtres, le maniérisme, aujourd'hui tenu pour une période artistique à part entière, fut longtemps considéré comme le crépuscule de la Renaissance. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats maniérisme - Introduction marqueterie marqueterie - Le développement d'un art mobilier - L'évolution des styles en Occident - La Renaissance Palestrina (Giovanni Pierluigi da) trompe-l'oeil Complétez votre recherche en consultant : Les indications bibliographiques A. Chastel, Mythe et crise de la Renaissance, Skira, Genève, 1989. P. Chaunu, le Temps des Réformes, Fayard, Paris, 1988 (1975). J. Delumeau, l'Italie de Botticelli à Bonaparte, Armand Colin, Paris, 1974. B. Jestaz, l'Art de la Renaissance, Mazenod, Paris, 1987.

« poésie - Poésie et subjectivité Valla Lorenzo Les livres Renaissance - détail de la Vision de saint Augustin (1502), de Carpaccio, page 4301, volume 8 Renaissance - portrait d'Érasme (1523), d'Holbein le Jeune, page 4301, volume 8 Les principes artistiques de la Renaissance Les humanistes formulèrent, à partir des écrits antiques, une conception de l'homme et de ses rapports avec la nature qui a bouleversé les arts.

C'est l'homme qui fut pris comme un exemple de perfection à partir duquel les artistes devaient travailler.

Les canons de la beauté devinrent de plus en plus précis, car la reproduction de la réalité était un principe de base que résuma Giorgio Vasari : « L'imitation de la nature permet à un artiste de devenir d'autant plus parfait qu'il s'approche plus d'elle » ( Vies des plus grands architectes, peintres et sculpteurs italiens , 1550).

Peintres et sculpteurs cherchèrent par conséquent à introduire dans leurs œuvres la réalité de la vie.

Ils enrichirent les détails, les expressions et les arrière-plans.

Une attention particulière fut portée à l'anatomie, qui se développa avec les progrès de la dissection.

En 1509, le De divina proportione de Luca Pacioli exposa les résultats des recherches mathématiques sur les proportions harmonieuses du corps humain (la « règle d'or »).

Surtout, la Renaissance proclama le retour aux principes esthétiques de l'Antiquité, sans que celui-ci fût jamais réduit à une copie servile.

Les survivances gothiques, les influences étrangères (byzantines, flamandes) et le génie propre des maîtres, qui surent concilier tradition et nouveauté, donnèrent naissance à un art réellement original. Les artistes furent souvent aussi des théoriciens.

Lorenzo Ghiberti (1378-1455) écrivit, vers 1450, des Commentaires à propos de sculptures antiques et de l'œuvre de Pline.

Le De re aedificatoria de l'architecte Leon Battista Alberti (1404-1472), inspiré de Vitruve, influença toute l'architecture de la Renaissance.

Quant à Léonard de Vinci (1452-1519), il fut l'archétype de l'homme de la Renaissance.

Élève de Verrochio, il introduisit en peinture la perspective aérienne et le procédé du sfumato.

Ce léger voile qui lie le personnage au paysage qui l'entoure donne à ses toiles un mystère incomparable.

Ses cartons d'esquisses et ses traités théoriques révèlent que son esprit universel a brillé aussi bien en anatomie, en musique, en mathématique et en physique. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alberti Leon Battista anatomie - 2.BEAUX-ARTS art baroque - Beaux-arts - Introduction Ghiberti Lorenzo imitation Léonard de Vinci nombre d'or proportion - 2.ART sfumato style techniques (histoire des) - La Renaissance et l'âge classique Vasari Giorgio Les livres Renaissance - étude des muscles d'homme, gravure d'après Titien, page 4302, volume 8 Renaissance - illustration extraite des Vues d'optique (1551), de Jacques Androuet du Cerceau, page 4302, volume 8 L'Europe de la Renaissance et le mécénat L'éclosion et l'essor de la Renaissance durent beaucoup à la transformation de la notion même d'État.

Les petites principautés italiennes au début du XV e siècle, puis le royaume de France et l'Espagne des Habsbourg au début du XVI e siècle, connurent une première expérience de centralisation administrative.

Le pouvoir y fut affermi par l'existence d'un large consensus national et l'apparition de la raison d'État (Machiavel, le Prince , 1516).

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