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LA Tour du Pin (Patrice de)

Publié le 22/01/2019

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LA Tour du Pin (Patrice de), poète français (Paris 1911 - id. 1975). Il ambitionna une somme poétique composée des « trois plus grands jeux du monde » : le Jeu de l'Homme devant lui-même, le Jeu de l'Homme devant le monde et le Jeu de l'Homme devant Dieu. Il est venu à bien des deux premiers, avec Une somme de poésie ( 1945), qui réunit ses œuvres antérieures — dont la Quête de joie (1933) et la Vie recluse en poésie (1938) — et avec le Second Jeu, paru en 1959. Il n'a pu écrire qu'une partie du troisième, avec le Petit Théâtre crépusculaire (1963), Une lutte pour la vie (1970) et Psaumes de tous mes temps (1974). Ce sont les Enfants de septembre, poème repris dans la Quête de joie, qui, en 1930, le rendent célèbre : il s'agissait bien d'une grande poésie terrienne, qui saluait la volupté de tout le corps au milieu d'une nature divine, loin de « l'étouffement des

 

chambres ». Toute l'œuvre sera bâtie comme un chant de l'homme confronté au « vent animal et fou de haute mer » mais aussi parfois à toute « l'amertume de la gorge des bêtes ».

 

La passion n'est jamais absente, et la poésie reste « cet étemel instant de fol amour divin ». Elle est aimant et fonction, et elle vaut en tant qu'elle aimante ce divin, en fonctionnant au cœur même de l'esprit ( « Je suis l'oiseleur qui a piégé dans l'âme »). Par cette âme, la poésie devient architectonique et « théopoésie », dans un souci constant d'allier l'ordre lyrique du chant et l'ordre didactique de la somme. Poésie qui n'écarte d'elle que ceux pour qui l'homme n'est pas, ou n'est plus, « une histoire sacrée ».

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