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La zone intertropicale forme un milieu climatique avec une chaleur constante et, en dehors d'une bande équatoriale toujours pluvieuse, avec un rythme annuel de précipitations qui diminue au fur et à mesure que l'on se rapproche des tropiques, sauf dans l'Asie des moussons.

Publié le 13/12/2013

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La zone intertropicale forme un milieu climatique avec une chaleur constante et, en dehors d'une bande équatoriale toujours pluvieuse, avec un rythme annuel de précipitations qui diminue au fur et à mesure que l'on se rapproche des tropiques, sauf dans l'Asie des moussons. Saison des pluies et saison sèche, qui dépendent du déplacement des hautes pressions tropicales, entraînent un lessivage des sols et une végétation variée, allant de la forêt ombrophile équatoriale à la savane et à la steppe xérophile près des tropiques. L'agriculture peut y être itinérante, sèche ou irriguée. Le terme tropiques désigne deux cercles parallèles à l'équateur, à une distance de 23o 27' de celui-ci : le tropique du Cancer dans l'hémisphère nord, le tropique du Capricorne dans l'hémisphère sud. Ces deux tropiques marquent la limite de la zone dans laquelle le Soleil peut passer au zénith au cours de l'année. Au tropique du Cancer, le Soleil est au zénith au solstice du 21 juin ; au tropique du Capricorne, il l'est au solstice du 21 décembre. Pour certains auteurs, le terme tropiques désigne également l'ensemble des régions intertropicales (c'est-àdire comprises entre le tropique du Cancer et le tropique du Capricorne), tandis que, pour d'autres, il ne définit que les régions qui connaissent toute l'année un temps chaud et humide, sans période de refroidissement. Selon cette dernière définition, qui privilégie les critères climatiques, et que nous retiendrons ici, les régions désertiques intertropicales ne font donc pas partie des tropiques, alors qu'on y classe les régions d'Asie où la mousson apporte de fortes pluies, comme l'Inde du Nord et la Chine du Sud, pourtant situées au nord du tropique du Cancer. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Terre - Données astronomiques - Les mouvements de la Terre - Le mouvement annuel Les médias tropiques - une analyse classique Les livres tropiques - savane-parc au Sénégal, page 5294, volume 10 Les caractères climatiques Une absence de période de refroidissement marqué. Les climats tropicaux sont des climats chauds toute l'année. La température moyenne annuelle est en général égale ou supérieure à 22 o C. La différence de température moyenne entre le mois le plus chaud et le mois le plus froid ne dépasse pas 10 o C. Cette amplitude thermique annuelle peut être inférieure à l'amplitude thermique quotidienne : il peut faire dans la plaine du Gange, au mois de janvier, 25 o C le jour et environ 10 o C la nuit. Le gel est cependant inconnu dans les plaines tropicales, alors qu'il peut geler en région subtropicale humide, par exemple en Chine du Nord. La chaleur moyenne élevée est due à l'intense insolation : le rayonnement solaire est important toute l'année ; la durée du jour est à peu près la même toute l'année, à deux heures près ; les rayons solaires touchent le sol selon une forte incidence (près de l'équateur, ils sont toujours proches de la verticale), et ils traversent une grande épaisseur d'atmosphère (l'absorption de chaleur est donc importante). De plus, la présence de nuages renforce l'effet de serre, et la couverture végétale, liée à l'humidité, absorbe le rayonnement solaire ; elle accumule la chaleur et la renvoie peu vers l'atmosphère. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats température température - La température terrestre Une forte humidité. Si le climat tropical est caractérisé par la chaleur, il l'est également par l'humidité. Celle-ci résulte des températures élevées, puisque seul l'air chaud est physiquement capable de contenir beaucoup de vapeur d'eau, avant que celle-ci ne se condense. Il pleut en effet d'autant plus que l'air est chargé de vapeur d'eau et que des mouvements d'ascendance de cet air humide se développent, provoquant la condensation et la formation des nuages. Il ne pleut cependant toute l'année que dans une mince zone centrale, dite zone équatoriale. Partout ailleurs, il existe une saison sèche et une saison des pluies. Ce rythme annuel, marqué par des saisons bien différenciées sur le plan pluviométrique, est en effet caractéristique des régions tropicales, à l'exception de la zone équatoriale, où l'on note seulement une recrudescence des pluies à chaque équinoxe. La saison sèche s'étend en général sur les mois d'hiver (de décembre à mars dans l'hémisphère nord ; de juin à septembre dans l'hémisphère sud). Cette saison sèche s'explique par la présence d'anticyclones, c'est-à-dire de zones de hautes pressions atmosphériques (où il n'y a pas d'ascendance de l'air), ou par l'existence de courants qui, après un long trajet continental, charrient un air sec. Ainsi, les alizés, qui, comme l'harmattan, émanent de l'anticyclone saharien et soufflent sur le continent africain en direction du golfe de Guinée, restent secs. La saison des pluies, qui est, elle aussi, plus ou moins longue, est axée sur le solstice d'été (21 juin dans l'hémisphère nord, 21 décembre dans l'hémisphère sud). Elle résulte d'une situation complexe : les précipitations sont dues à des vents chargés d'humidité et à des facteurs provoquant l'ascendance de l'air. Ainsi, en Inde, la saison des pluies résulte d'une inversion de la circulation atmosphérique entre l'hiver et l'été : en hiver, les vents dominants soufflent du nord-est et, en été, du sud-ouest (c'est-à-dire de l'Océan). On donne le nom de mousson d'été, ou simplement de mousson, à ces vents saisonniers porteurs de pluies. Le climat de mousson n'est en effet qu'une variante du climat tropical : il est caractérisé par le passage sans transition de la sécheresse aux pluies diluviennes. Il pleut notamment quand des reliefs opposent un obstacle aux alizés qui ont effectué de longs parcours maritimes ; les versants occidentaux du mont Cameroun en Afrique ou de la chaîne Annamitique en Asie, par exemple, reçoivent ainsi beaucoup d'eau. Les abats de pluies sont parfois spectaculaires : à Tcherrapoundji, en Inde, il tombe 11 m d'eau en moyenne chaque année, et la ville a reçu jusqu'à 26 m d'eau en 1860. Les conséquences biologiques de la combinaison eau-chaleur sont considérables. Les formes de vie sont exubérantes : les animaux à sang froid (les reptiles) sont volumineux ; la biomasse (quantité de matière biologique), qu'elle soit animale ou végétale, est beaucoup plus élevée que celle d'Europe, surtout dans les régions équatoriales. La végétation pousse vite et dru, ce qui est un avantage pour la pratique agricole et permet d'obtenir deux, voire trois récoltes par an. Cependant, les facteurs négatifs sont nombreux. Les sols, très lessivés par l'eau, manquent d'éléments chimiques utilisables par la végétation ; la litière de feuilles et de brindilles, rapidement consommée par les petits animaux comme les termites, et minéralisée par les microorganismes, ne donne que très peu d'humus. Les sols tropicaux, souvent très épais, perméables, argilo-sableux, voire kaoliniques, sont pauvres. D'autre part, la chaleur, humide et continue, favorise le développement de nombreux germes pathogènes, lesquels, véhiculés par des insectes ou des mollusques, provoquent de nombreuses maladies : trypanosomiase, onchocercose, schistosomiases, paludisme, etc. La vie quotidienne est donc réglée par des facteurs contradictoires. Mais ces mêmes facteurs sont différents selon que le milieu est ou n'est pas forestier. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats alizé anticyclone climat - Les types de climats et leur répartition cyclone eau - Les ressources en eau équateur - 2.GÉOGRAPHIE équinoxe hémisphère humus météorologie - Nuages et précipitations mousson paludisme pluie saison sol solstice tropicales (maladies) trypanosome vapeur vent Les médias tropiques - superficie des milieux tropicaux et subtropicaux humides Les livres tropiques - la saison des pluies à Bamako, au Mali, page 5295, volume 10 tropiques - inondation à Porto Rico, en 1989, après le passage du cyclone Hugo, page 5295, volume 10 tropiques - paysage de la Casamance, dans le sud du Sénégal, page 5296, volume 10 tropiques - les chutes d'Iguaçu, au Brésil, page 5296, volume 10 tropiques - le lac Kivu près de Goma, au Zaïre, page 5297, volume 10 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Afrique - Géographie - Les conditions naturelles - Climat et végétation climat - Les types de climats et leur répartition Les livres cyclone - plan et coupe d'un cyclone tropical, page 1353, volume 3 Les différents milieux Le milieu tropical forestier. Il existe plusieurs types de forêts ; cette diversité résulte du volume total des précipitations, de la longueur de la saison sèche et de la nature du sol. Dans les zones de longue saison des pluies (dans les régions les plus proches des climats équatoriaux), la forêt est dense, ombrophile (c'est-à-dire adaptée aux régions pluvieuses) et sempervirente (toujours verte, elle ne connaît pas de chute saisonnière des feuilles). Les espèces y sont extrêmement nombreuses. À mesure que la saison des pluies diminue, la forêt mésophile, qui allie les arbres à feuilles caduques (qui tombent en hiver à cause de la sécheresse) et les espèces sempervirentes, fait place à la forêt sèche. Celle-ci est moins exubérante et obéit au rythme saisonnier de la chute des feuilles. Les interventions de l'homme, présent depuis des millénaires, ont réduit, ou tout au moins modifié, ces forêts quasiment partout. Ainsi, l'agriculture itinérante, qui est caractérisée par des défrichements, par la mise en culture de l'emplacement libéré puis par l'abandon de la parcelle, permet une reconstitution du couvert végétal. Sur le champ abandonné pousse en effet une forêt, dite secondaire. Mais cette forêt est plus pauvre que la forêt primaire ; les espèces y sont moins variées (on trouve souvent des parasoliers) et le sous-bois est inextricable. La forêt tropicale présente l'avantage (par rapport aux terrains défrichés) de protéger le sol de la violence des averses et de l'ardeur du soleil, et de limiter le ruissellement. L'érosion, dans ces sols épais et poreux, se fait par perte de substance en profondeur et, dès qu'il y a pente, par glissements de terrain. Bien qu'elles soient abondantes, les rivières creusent peu, car elles charrient presque exclusivement des particules argileuses ; leur cours est accidenté de seuils que franchissent des rapides et qui s'érodent en reculant, et non pas en s'aplanissant. À l'inverse, les cours d'eau construisent de forts bourrelets de berge, fréquemment rompus en cas d'inondation. Le milieu tropical forestier peut se révéler instable et parfois dangereux par ses glissements de terrain, ses écroulements de berge, ses arbres à moitié effondrés après la tornade. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats défrichement érosion forêt - La forêt dans le monde nebelwald protection de la nature - Pourquoi conserver la nature ? - Les raisons scientifiques ruissellement vierge (forêt) Les livres tropiques - boa constrictor, en Amazonie brésilienne, page 5297, volume 10 tropiques - chantier d'exploitation forestière, au Gabon, page 5299, volume 10 Afrique - le fleuve Zaïre (ou Congo), page 61, volume 1 Les milieux découverts des régions tropicales. Il s'agit des savanes (formations herbacées plus ou moins parsemées d'arbres selon la longueur de la saison des pluies et selon l'intensité des défrichements par l'homme) et des steppes à épineux dans les sahels. Les problèmes de sols y sont plus graves qu'en milieu forestier : les sols sont pauvres et sensibles à l'évaporation et à l'érosion. Leur pauvreté découle de l'absence de couverture forestière, donc de renouvellement biologique ; ils sont, en outre, parfois durcis par des concrétions ferrugineuses, car l'évaporation intense entraîne une remontée des sels. Ils sont donc, mis à part les bons sols noirs des bas-fonds, encore moins fertiles que les sols forestiers. La sensibilité des sols à l'évaporation leur interdit de conserver une réserve d'eau en saison sèche, d'où des difficultés pour l'agriculture. Enfin, les sols des savanes sont touchés par l'érosion hydrique et éolienne ; les sols durcis résistent bien (il se crée des reliefs en marches d'escalier), mais les autres sont défoncés par les ravinements. Les sols des sahels sont, eux, décapés par le ruissellement en nappe lors des grandes ondées et subissent l'érosion éolienne des vents de sable en saison sèche. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Afrique - Géographie - Les caractères écologiques - La savane et la steppe tropicales éolienne (érosion) érosion lessivage ravinement sahel savane sol Les livres tropiques - steppe à épineux, au Kenya, page 5298, volume 10 Les milieux littoraux tropicaux. On trouve, sous les tropiques, presque tous les reliefs littoraux du monde (rias, estuaires, etc.), à l'exception notable des fjords, qui sont des reliefs glaciaires, mais les milieux littoraux tropicaux possèdent tous des caractéristiques typiquement tropicales. Les fleuves sont en effet porteurs de sables et d'argiles, mais pas de particules plus grosses (qui sont désagrégées sous l'action de l'eau et de la chaleur). Les vagues, même les plus régulières (la barre) ou les plus violentes (vagues de cyclones), sont chargées en particules fines : elles caressent et polissent les rochers littoraux, mais ne les érodent pas vraiment, et ne constituent pas (ou très rarement) de falaises. Les littoraux situés « sous le vent », notamment, ont tendance à se colmater ; on y trouve souvent une forêt, la mangrove, faite surtout de palétuviers poussant dans les eaux saumâtres. Le défrichement de la mangrove permet d'offrir d'excellents sols noirs à l'agriculture. Sur les littoraux des mers les plus chaudes situés « au vent » croissent des colonies de coraux sous forme de récifs-barrières : soit des bas récifs de plan circulaire (les atolls) lorsque le relief d'appui s'est affaissé, soit des récifs façonnés en falaises surplombantes quand ils sont soulevés. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats atoll littoral (espace) mangrove palétuvier récif Les livres Seychelles - paysage des Seychelles, page 4761, volume 9 tropiques - littoral des îles Fidji, dans le Pacifique, page 5294, volume 10 tropiques - îlots coralliens, dans l'archipel des Salomons, page 5296, volume 10 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Afrique - Géographie - Les conditions naturelles - Climat et végétation Les livres tropiques - les milieux intertropicaux, page 5297, volume 10 L'agriculture dans les pays tropicaux L'agriculture vivrière. Ce type d'agriculture à but nourricier est le plus répandu dans les régions tropicales. Mais les systèmes de culture et les paysages agraires sont très variés selon qu'il s'agit d'agriculture itinérante, d'agriculture sèche ou d'agriculture irriguée. L'agriculture itinérante en forêt (ou agriculture sur brûlis) consiste à couper les arbres pendant la saison sèche, à mettre le feu peu de temps avant la saison des pluies et à cultiver un champ encore encombré de troncs calcinés. Ce champ temporaire prend un nom particulier selon les régions : rai en Indochine, lougan en Afrique, milpa en Amérique centrale. Les plantes introduites poussent facilement dans la cendre et l'humus résiduel ; cependant, le sol s'épuise en quelques années, et il faut recommencer l'opération un peu plus loin. Cette technique, de moindre coût, s'avère peu efficace lorsque l'accroissement démographique entraîne des rotations courtes. L'agriculture itinérante est également pratiquée dans les savanes. Les feux de brousse donnent un peu de bonnes cendres pour la culture, mais déclenchent aussi la repousse de jeunes feuilles très appréciées du bétail. Ces feux, par ailleurs, facilitent la chasse et éliminent les micro-organismes indésirables. Il existe cependant, malgré la pauvreté des sols tropicaux, des régions où les paysans pratiquent une agriculture sédentaire et sèche (c'est-à-dire non irriguée). Apport de fumure animale, assolement et techniques culturales très soignées permettent d'éviter le lessivage et l'épuisement rapide des sols. Ce type d'agriculture se rencontre notamment dans plusieurs régions d'Afrique : dans les montagnes du Cameroun, dans le Fouta-Djalon ou sur la côte du Sénégal, par exemple. Il n'en demeure pas moins que seule l'irrigation permet d'obtenir de bons rendements et de nourrir de fortes densités de population. Cette agriculture irriguée n'est toutefois possible que lorsque l'eau est abondante, sous les climats de mousson surtout. La plus grande partie de l'Afrique ne bénéficie donc pas de conditions favorables à ce type de culture. En Extrême-Orient, en revanche, les rizières irriguées couvrent la plupart des plaines. On trouve même du riz cultivé sur des terrasses irriguées dans quelques régions montagneuses, en Indonésie par exemple. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats assolement brûlis (culture sur) Fouta-Djalon lessivage mousson riz vivrières (cultures) Les livres tropiques - rizières sur les hauts plateaux du Laos, page 5296, volume 10 tropiques - feu de brousse en Australie, page 5298, volume 10 tropiques - roue à manège circulaire pour puiser l'eau au Rajasthan, en Inde, page 5298, volume 10 L'agriculture de plantation. Il s'agit d'une agriculture commerciale destinée à produire, pour des marchés situés en dehors de la zone tropicale, des denrées ou des matières provenant de plantes poussant dans les régions à climat tropical humide (ananas, banane, cacao, café, sucre de palme, thé et caoutchouc essentiellement). On trouve des plantations surtout en Amérique centrale, dans les pays du golfe de Guinée, en Afrique, et en Asie du Sud-Est. L'installation d'une plantation nécessite de gros investissements, l'existence de réseaux commerciaux et d'infrastructure de transport, une main-d'oeuvre abondante et de grands espaces. L'emploi de fertilisants permet de remédier au problème de l'épuisement des sols, mais les plantations, comme tous les espaces de monoculture, sont écologiquement et économiquement fragiles : l'érosion du sol et les maladies menacent les cultures trop spécialisées ; la chute des cours mondiaux ou les méventes constituent des risques importants. En dépit des variations des conditions naturelles et de la diversité des peuples, des organisations sociales et des techniques culturales, les domaines tropicaux présentent donc de nombreux caractères communs, les principaux étant la forte humidité, l'absence de véritable hiver, la pauvreté et la fragilité des sols qui obligent les paysans traditionnels ou les planteurs à s'adapter à des conditions sévères pour l'agriculture. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats ananas bananier cacao café hévéa monoculture palmier plantation (économie de) thé Les livres tropiques - culture du café, au Nicaragua, page 5299, volume 10 tropiques - plantation de palmiers à huile, en Malaysia, page 5299, volume 10 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats agriculture - Les différents systèmes d'agriculture - L'agriculture extensive Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Gourou Pierre tiers-monde Les indications bibliographiques S. Daveau et O. Ribeiro, la Zone intertropicale humide, A. Colin, Paris, 1973. J. Demangeot, les Espaces naturels tropicaux, Masson, Paris, 1976. P. Gourou, Terres de bonne espérance, le monde tropical, Plon, Paris, 1982.
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« température - La température terrestre Une forte humidité. Si le climat tropical est caractérisé par la chaleur, il l'est également par l'humidité.

Celle-ci résulte des températures élevées, puisque seul l'air chaud est physiquement capable de contenir beaucoup de vapeur d'eau, avant que celle-ci ne se condense.

Il pleut en effet d'autant plus que l'air est chargé de vapeur d'eau et que des mouvements d'ascendance de cet air humide se développent, provoquant la condensation et la formation des nuages.

Il ne pleut cependant toute l'année que dans une mince zone centrale, dite zone équatoriale.

Partout ailleurs, il existe une saison sèche et une saison des pluies.

Ce rythme annuel, marqué par des saisons bien différenciées sur le plan pluviométrique, est en effet caractéristique des régions tropicales, à l'exception de la zone équatoriale, où l'on note seulement une recrudescence des pluies à chaque équinoxe. La saison sèche s'étend en général sur les mois d'hiver (de décembre à mars dans l'hémisphère nord ; de juin à septembre dans l'hémisphère sud).

Cette saison sèche s'explique par la présence d'anticyclones, c'est-à-dire de zones de hautes pressions atmosphériques (où il n'y a pas d'ascendance de l'air), ou par l'existence de courants qui, après un long trajet continental, charrient un air sec.

Ainsi, les alizés, qui, comme l'harmattan, émanent de l'anticyclone saharien et soufflent sur le continent africain en direction du golfe de Guinée, restent secs.

La saison des pluies, qui est, elle aussi, plus ou moins longue, est axée sur le solstice d'été (21 juin dans l'hémisphère nord, 21 décembre dans l'hémisphère sud).

Elle résulte d'une situation complexe : les précipitations sont dues à des vents chargés d'humidité et à des facteurs provoquant l'ascendance de l'air.

Ainsi, en Inde, la saison des pluies résulte d'une inversion de la circulation atmosphérique entre l'hiver et l'été : en hiver, les vents dominants soufflent du nord-est et, en été, du sud-ouest (c'est-à-dire de l'Océan).

On donne le nom de mousson d'été, ou simplement de mousson, à ces vents saisonniers porteurs de pluies. Le climat de mousson n'est en effet qu'une variante du climat tropical : il est caractérisé par le passage sans transition de la sécheresse aux pluies diluviennes.

Il pleut notamment quand des reliefs opposent un obstacle aux alizés qui ont effectué de longs parcours maritimes ; les versants occidentaux du mont Cameroun en Afrique ou de la chaîne Annamitique en Asie, par exemple, reçoivent ainsi beaucoup d'eau.

Les abats de pluies sont parfois spectaculaires : à Tcherrapoundji, en Inde, il tombe 11 m d'eau en moyenne chaque année, et la ville a reçu jusqu'à 26 m d'eau en 1860. Les conséquences biologiques de la combinaison eau-chaleur sont considérables.

Les formes de vie sont exubérantes : les animaux à sang froid (les reptiles) sont volumineux ; la biomasse (quantité de matière biologique), qu'elle soit animale ou végétale, est beaucoup plus élevée que celle d'Europe, surtout dans les régions équatoriales.

La végétation pousse vite et dru, ce qui est un avantage pour la pratique agricole et permet d'obtenir deux, voire trois récoltes par an.

Cependant, les facteurs négatifs sont nombreux.

Les sols, très lessivés par l'eau, manquent d'éléments chimiques utilisables par la végétation ; la litière de feuilles et de brindilles, rapidement consommée par les petits animaux comme les termites, et minéralisée par les micro- organismes, ne donne que très peu d'humus.

Les sols tropicaux, souvent très épais, perméables, argilo-sableux, voire kaoliniques, sont pauvres.

D'autre part, la chaleur, humide et continue, favorise le développement de nombreux germes pathogènes, lesquels, véhiculés par des insectes ou des mollusques, provoquent de nombreuses maladies : trypanosomiase, onchocercose, schistosomiases, paludisme, etc.

La vie quotidienne est donc réglée par des facteurs contradictoires.

Mais ces mêmes facteurs sont différents selon que le milieu est ou n'est pas forestier. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats alizé anticyclone climat - Les types de climats et leur répartition cyclone. »

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