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Lacan Jacques Marie, 1901-1981, né à Paris, psychiatre et psychanalyste français.

Publié le 02/11/2013

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Lacan Jacques Marie, 1901-1981, né à Paris, psychiatre et psychanalyste français. Élève de Clérambault, il soutint en 1932 sa thèse de médecine : De la psychose paranoïaque dans ses rapports avec la personnalité. En même temps, il fréquentait les surréalistes et Georges Bataille. Président de l'Institut de psychanalyse après la démission de Nacht, il démissionna à son tour et fonda la Société française de psychanalyse. La demande d'affiliation de cette dernière à l'International Psychoanalytic Association (IPA) ne fut acceptée qu'au prix de l'exclusion de Lacan. Il fonda alors en 1964 l'École freudienne de Paris. La dissolution par Lacan, en 1980, de l'École freudienne sanctionna un éclatement de l'institution psychanalytique en France. On voit que la place de Lacan dans l'appareil institutionnel, à la marge ou dans l'exclusion, est proportionnellement inverse à son influence dans le champ de la production intellectuelle française, où, entre les années soixante et quatre-vingt, il a contribué à l'élaboration des interrogations essentielles concernant la théorie et la clinique analytiques, son épistémologie, les articulations avec les sciences humaines, dont la linguistique, l'anthropologie, la philosophie, etc. L'enseignement de Lacan, essentiellement oral - il tenait un séminaire hebdomadaire, retranscrit seulement partiellement -, se définit comme un retour à Freud, une relecture radicale et épurée de l'idéologie thérapeutico-adaptative (l'individu doit adhérer aux normes), lecture qui s'ancre dans l'hypothèse de l'inconscient structuré comme un langage. Fonction structurante du code symbolique, fonction de la parole comme garantie de l'existence du sujet, c'est dans ce double registre que Lacan a exploité le lien entre l'inconscient et la langue. Les contributions de Lacan. La première porte sur le « stade du miroir « (congrès de Marienbad, 1936) : l'enfant entre 6 et 18 mois perçoit dans le miroir et dans le regard de l'autre une image anticipée de son unité corporelle. Cette expérience « jubilatoire «, avec sa dimension d'aliénation imaginaire, constitue la première ébauche du moi. La disjonction entre imaginaire et symbolique est aussi le passage de la relation duelle à une relation triangulaire, l'accès à la loi et l'assomption de la subjectivité. En 1953, dans le rapport du congrès de Rome, Fonction et champ de la parole et du langage en psychanalyse, Lacan définit l'analyste comme praticien de la fonction symbolique ; l'écoute analytique est écoute de la parole : « C'est une ponctuation heureuse qui donne du sens au discours du sujet « (Écrits). Lacan définit le moment oedipien comme l'entrée pour le sujet dans l'ordre symbolique, le passage du manque au désir : « C'est l'assomption de la castration qui crée le manque dont s'institue le désir [...]. Le désir reproduit la relation du sujet à l'objet perdu « (ibid.) ; objet perdu que Lacan appelle l'« objet a «, objet dans le réel, à distinguer de la réalité. On retrouve ici les termes de la partition lacanienne du réel, du symbolique et de l'imaginaire. La structure psychotique relève pour Lacan de la forclusion du « Nom-du-Père «, de l'impossibilité pour le sujet de s'inscrire dans l'ordre du symbolique, de l'impossibilité de passer d'une relation duelle aliénante et figée à une relation triangulaire. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Dolto Françoise imaginaire inceste inconscient lettre linguistique Minotaure psychanalyse sexualité structuralisme Les livres Lacan Jacques, page 2771, volume 5

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