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Le chat domestique a pris une importance considérable en Occident en tant qu'animal de compagnie, en particulier en zone urbaine.

Publié le 24/10/2013

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Le chat domestique a pris une importance considérable en Occident en tant qu'animal de compagnie, en particulier en zone urbaine. Le citadin ne chercherait-il pas, à travers lui, à renouer avec la nature, dont il conserve une certaine nostalgie ? Il retrouve curieusement la place de commensal de l'homme qui a été la sienne aux premiers temps de la domestication : son rôle est, désormais, de combler les manques affectifs générés par une culture ressentie comme insupportable, parce que coupée de la nature. Petit mammifère carnivore, aux griffes rétractiles, de la famille des félidés, le chat (Felis catus) pèse de 3 à 7 kg. On a longtemps pensé que l'ancêtre de notre chat domestique était le chat sauvage (Felis silvestris). Bien que Linné, dès 1736, ait émis des réserves sur cette hypothèse, il faudra attendre le XIXe siècle et Cuvier pour qu'il soit fait justice de cette croyance. De morphologies différentes, le chat sauvage et le chat domestique n'appartiennent pas à la même espèce. Leurs hybrides sont rares, et ils ne font généralement pas souche au-delà d'une génération. C'est au chat ganté (Felis libyca) que les travaux les plus récents assignent la paternité de nos chats, en s'appuyant sur des comparaisons entre l'indice crânien du chat domestique et celui des chats gantés retrouvés momifiés à Saqqarah (près du Caire), momies datant de 3 400 ans. L'indice du chat domestique est nettement supérieur à celui du chat sauvage, l'indice du chat ganté s'intercalant entre les deux. On remarque, toutefois, que le chat orné (Felis ornata), que l'on rencontre encore à l'état sauvage en Iran et au P?kist?n, est très proche du chat domestique. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats félidés Linné (Carl von) Saqqarah La domestication du chat C'est en Égypte que l'on retrouve des preuves indiscutables de domestication des chats, il y a 4 500 ans. Le mot d'apprivoisement serait toutefois plus juste : la domestication doit, en effet, être recommencée à chaque génération, de petits chats qui n'ont pas été en contact avec l'homme restant très farouches. Or une action sur la progéniture est précisément le critère par excellence de la domestication. On estime que cela provient du fait que le chat a été domestiqué tardivement, bien plus récemment que le chien. Le chat a, semble-t-il, longtemps vécu à proximité de l'homme, mais sans que celui-ci agisse sur sa descendance. L'homme n'a pas recherché le chat pour ses qualités de chasseur des rongeurs ; en Égypte, comme en Grèce et même à Rome, ce service était rendu par des couleuvres et des mustélidés (belettes, fouines). Le chat a, d'abord, été recherché comme animal de compagnie. Le fait qu'il ait été l'incarnation de la déesse Bastet en Égypte témoigne du respect que les Égyptiens vouaient à cet animal. Cette vénération était si connue du monde antique que les Perses l'utilisèrent lors du siège de Péluse, en 525 avant notre ère. Ils lièrent des chats vivants sur leur torse, avant de monter à l'assaut. Plutôt que de tuer les animaux, les Égyptiens se rendirent sans combattre. L'exportation des chats était strictement interdite ; ce sont des voyageurs grecs qui volèrent des chats égyptiens et les introduisirent en Grèce. De là, ils gagnèrent Rome, par l'intermédiaire des Étrusques, proches voisins des Grecs. Sur une fresque étrusque, découverte à Tarquinia, on peut voir, en effet, un chat se promener librement dans une salle de banquet. On retrouve le chat en France dès les Mérovingiens, et Grégoire le Grand évoque, au siècle, la vie d'un ermite « qui n'avait pour toute compagnie que celle d'une chatte qu'il chérissait et réchauffait sur son sein «. Mais, dès cette époque, cet attachement est suspect aux yeux de l'Église catholique, qui le condamne sévèrement. L'ambiguïté de la relation homme/chat est tout entière dans ce récit : à l'attirance s'oppose la méfiance. Elle persiste de nos jours. VIe Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats animaux de compagnie animaux domestiques domestication domestication - La domestication animale Égypte - Histoire - De la conquête perse à l'Empire byzantin Égypte - Religion marronage La physiologie du chat Les femelles ovulent de 24 à 48 heures après avoir accueilli un ou plusieurs mâles qu'elles ont attirés au début de leurs chaleurs. Elles mettent bas, au terme d'un délai de 65 à 70 jours ; les chatons restent aveugles jusqu'à 8-10 jours. Le toilettage intense auquel elles se livrent sur le petit dès la naissance stimule, chez ce dernier, une production hormonale qui va l'inciter à rechercher les mamelles de sa mère. Celle-ci lèche et avale les urines et les déjections des chatons, tant qu'ils ne sont pas en mesure de sortir du nid. La mère ne s'absente que brièvement, à la recherche de nourriture. Souvent, elle entraînera les chatons vers un autre nid, plus à l'écart de l'homme. Elle leur enseigne la chasse, pour les sevrer vers l'âge de 2 mois, après les avoir socialisés. Elle les écartera alors, car, entretemps, elle a de nouveau été fécondée et s'apprête déjà à accueillir la portée suivante. La nourriture. Le chat domestique, à la différence du chat sauvage, doit se nourrir chaque jour : c'est même une des caractéristiques physiologiques qui les différencie radicalement. Le chat sauvage ne mange que tous les deux jours, en grande quantité, et boit énormément, ce que ne fait pas un chat domestique en bonne santé. Le chat peut vivre plus de vingt ans. Il a besoin de protéines et de graisses, mais ne recherche pas les sucres. Il lui faut des vitamines et des sels minéraux. S'il apprécie généralement la viande cuite, plutôt que crue, le poisson, le poulet, ses goûts sont en fait déterminés par les aliments auxquels sa mère l'a habitué lors de la phase ultime du sevrage : compte tenu de l'histoire de la mère, on verra le chat aimer la banane ou les épinards, le poireau cuit et la pâte à crêpes, affirmant une palette gustative qui varie beaucoup d'un individu à l'autre, mais qui sera constante tout au long de son existence. Des études récentes ont montré que l'estomac de chats harets (chats domestiques abandonnés et revenus à l'état sauvage) contenait surtout des restes de rongeurs et, pour une proportion négligeable, d'oiseaux (de 3 % à 5 %), le reste étant constitué de déchets divers récupérés dans les décharges humaines. Ces résultats mettent à mal le cliché du chat tueur d'oiseaux. Les différents sens . La vue du chat a certaines particularités : sous la lumière électrique, le fond de ses yeux, très vascularisé, est rouge vif. De plus, son fond d'oeil est tapissé de cellules réfléchissantes qui renvoient les rais de lumière vers la rétine, ce qui permet à l'animal de voir clair dans la pénombre, car il profite ainsi du moindre éclairement ; mais, dans le noir absolu, il ne voit rien. Son oreille interne lui permet de se redresser lorsqu'il tombe : mais, même retombé sur ses pattes, un chat se tue s'il tombe de trop haut ; il se fracture alors la mâchoire et les membres, ses muscles ne suffisant pas à amortir le choc. Son ouïe est sélective : le passage d'une mouche le réveille, alors qu'il peut dormir près d'un téléviseur allumé. Dans l'obscurité, son sens du toucher lui fournit les renseignements sur ce qu'il ne peut voir : ses moustaches lui enseignent la largeur d'une ouverture, et les quatre-vingt-dix vibrisses réparties sur son corps sont autant d'antennes. Les coussinets de ses pattes l'alertent au moindre frôlement au sol. Le chat a le pouvoir de combiner odorat et goût en recueillant sur ses papilles les molécules chimiques odorantes émises par un congénère ou son environnement. Il les dépose contre son palais, en y appuyant sa langue, et là, deux canaux s'ouvrant dans le palais les conduisent à l'organe de Jacobson : le message ainsi reçu déclenche la réponse comportementale adaptée. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats vibrisse Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats omnivore Le comportement social Le chat, bien qu'individualiste, a développé un comportement social très nuancé. Ses rapports avec ses congénères vont de l'exclusion totale, à certaines heures, à un rapprochement pouvant regrouper plusieurs dizaines d'individus, aux heures connues des repas. On a pu observer à l'occasion, dans les cimetières, à proximité de certaines collectivités (hôpitaux, par exemple), de grands rassemblements de chats. Des règles sociales sont observées, mais il est difficile d'en établir la codification, parce que éminemment souples et variables d'un moment à l'autre de la journée. Le chat menace plus souvent qu'il n'attaque, et la fuite d'un protagoniste ne signifie pas la soumission définitive, mais plutôt l'évitement provisoire d'un animal plus fort. Lorsque des chats se croisent, le plus souvent, c'est le premier engagé qui continue, tandis que celui que l'on pense être dominant le laisse passer, sans manifester la moindre agressivité. Les rapports avec l'homme Ses rapports avec l'être humain (sa sociabilité, à ne pas confondre avec la socialité qui est le rapport avec les autres chats) ont entraîné de nombreux contresens. Ainsi le chat qui, queue bien dressée, se frotte à la jambe de son maître n'est pas en train de caresser le maître ni même de se caresser contre lui : il réclame de la nourriture. Le chat qui se couche résolument sur la page blanche de l'écrivain ne souhaite pas de la pâtée, mais une attention que son maître ne lui manifeste plus, parce que trop absorbé par la création littéraire. Le chat qui bat du bout de la queue lorsqu'on le caresse manifeste son énervement, non sa joie, et le coup de patte n'est pas loin : l'heure n'est pas aux caresses, sans doute l'a-t-on dérangé dans son repos. Un chat, en effet, a besoin de seize heures de sommeil quotidien (plus lorsqu'il est petit). Mais ses heures d'éveil ne coïncident pas forcément avec celles de l'homme, et il n'est pas rare qu'un chat réveille ses maîtres à l'aube, quitte à dormir ensuite toute la matinée. Enfin, le chat qui fait ses griffes chaque matin sur le tapis du salon est en train de déposer un message odorant : il marque son territoire. Contrairement à d'autres animaux, les oiseaux par exemple, qui ne se comprennent plus si leurs domaines vitaux sont éloignés, les chats ont un capital comportemental identique d'un bout de la planète à l'autre. Un chat de gouttière parisien ne sera pas surpris par les avances d'une chatte japonaise que les vicissitudes de l'existence auraient conduite jusqu'à Paris. Leur accouplement ne posera pas de problème particulier. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats adaptation - 1.BIOLOGIE Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats abyssin birman (chat) chartreux (chat) cornish rex Norway grippeminaud Man (île de) pedigree persan (chat) russian-blue siamois - 2.ZOOLOGIE Les médias chat - les races de chats Les livres chat - statuette égyptienne, page 1008, volume 2 chat abyssin, page 1008, volume 2 chat - écorché et squelette, page 1009, volume 2 chat bleu-russe, ou chat de Malte, page 1010, volume 2 chat siamois, page 1010, volume 2 chat balinais, page 1010, volume 2 chats tigrés, page 1010, volume 2 chat tigré, page 1010, volume 2 chat tigré, page 1010, volume 2 chat chartreux, page 1010, volume 2 chat européen noir et blanc, page 1010, volume 2 chat persan coloré à poils longs (seal-point), page 1011, volume 2 chat persan coloré à poils longs (colour-point bleu), page 1011, volume 2 chat persan bleu, page 1011, volume 2 chat angora, ou chat turc, page 1011, volume 2 Méditerranée - faune et flore, page 3133, volume 6 Les indications bibliographiques A. Brisson, De quelle couleur seront mes chatons ?, Point vétérinaire, MaisonsAlfort, 1989. Colette, les Vrilles de la vigne, Éd. de la Vie parisienne, Paris, 1908 (le Livre de poche, 1961). P. Cutt, Chat : guide nature d'identification, Nathan, Paris, 1996. R. Delort, Les animaux ont une histoire, Seuil, Paris, 1993 (1984). H. Hofmann, Chat passion, Hachette Pratique, Paris, 1995.

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Elles mettent bas, au terme d'un délai de 65 à 70 jours ; les chatons restent aveugles jusqu'à 8-10 jours.

Le toilettage intense auquel elles se livrent sur le petit dès la naissance stimule, chez ce dernier, une production hormonale qui va l'inciter à rechercher les mamelles de sa mère.

Celle-ci lèche et avale les urines et les déjections des chatons, tant qu'ils ne sont pas en mesure de sortir du nid.

La mère ne s'absente que brièvement, à la recherche de nourriture.

Souvent, elle entraînera les chatons vers un autre nid, plus à l'écart de l'homme.

Elle leur enseigne la chasse, pour les sevrer vers l'âge de 2 mois, après les avoir socialisés.

Elle les écartera alors, car, entre- temps, elle a de nouveau été fécondée et s'apprête déjà à accueillir la portée suivante. La nourriture. Le chat domestique, à la différence du chat sauvage, doit se nourrir chaque jour : c'est même une des caractéristiques physiologiques qui les différencie radicalement.

Le chat sauvage ne mange que tous les deux jours, en grande quantité, et boit énormément, ce que ne fait pas un chat domestique en bonne santé.

Le chat peut vivre plus de vingt ans. Il a besoin de protéines et de graisses, mais ne recherche pas les sucres.

Il lui faut des vitamines et des sels minéraux.

S'il apprécie généralement la viande cuite, plutôt que crue, le poisson, le poulet, ses goûts sont en fait déterminés par les aliments auxquels sa mère l'a habitué lors de la phase ultime du sevrage : compte tenu de l'histoire de la mère, on verra le chat aimer la banane ou les épinards, le poireau cuit et la pâte à crêpes, affirmant une palette gustative qui varie beaucoup d'un individu à l'autre, mais qui sera constante tout au long de son existence. Des études récentes ont montré que l'estomac de chats harets (chats domestiques abandonnés et revenus à l'état sauvage) contenait surtout des restes de rongeurs et, pour une proportion négligeable, d'oiseaux (de 3 % à 5 %), le reste étant constitué de déchets divers récupérés dans les décharges humaines.

Ces résultats mettent à mal le cliché du chat tueur d'oiseaux. Les différents sens .

La vue du chat a certaines particularités : sous la lumière électrique, le fond de ses yeux, très vascularisé, est rouge vif.

De plus, son fond d'œil est tapissé de cellules réfléchissantes qui renvoient les rais de lumière vers la rétine, ce qui permet à l'animal de voir clair dans la pénombre, car il profite ainsi du moindre éclairement ; mais, dans le noir absolu, il ne voit rien.

Son oreille interne lui permet de se redresser lorsqu'il tombe : mais, même retombé sur ses pattes, un chat se tue s'il tombe de trop haut ; il se fracture alors la mâchoire et les membres, ses muscles ne suffisant pas à amortir le choc. Son ouïe est sélective : le passage d'une mouche le réveille, alors qu'il peut dormir près d'un téléviseur allumé.

Dans l'obscurité, son sens du toucher lui fournit les renseignements sur ce qu'il ne peut voir : ses moustaches lui enseignent la largeur d'une ouverture, et les quatre-vingt-dix vibrisses réparties sur son corps sont autant d'antennes.

Les coussinets de ses pattes l'alertent au moindre frôlement au sol. Le chat a le pouvoir de combiner odorat et goût en recueillant sur ses papilles les. »

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