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Le monde a connu trois révolutions démographiques : la première

Publié le 29/11/2013

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Le monde a connu trois révolutions démographiques : la première au paléolithique avec l'invention du feu ; la deuxième au néolithique avec celle de l'agriculture et de l'élevage ; la troisième à l'époque contemporaine, marquée par la transition démographique (baisse de la mortalité, puis de la fécondité), achevée dans les pays riches mais toujours en cours dans les pays en développement. Cette opposition, qui est aussi celle entre les pays vieux et les pays jeunes de la planète, est source d'intenses migrations et de graves déséquilibres. La population mondiale est évaluée à quelque 5,8 milliards d'individus. Ce chiffre est le résultat d'une progression continue qui s'est accélérée au cours des dernières décennies, à tel point que l'on peut parler d'une véritable explosion démographique. Au début des années quatrevingt-dix, en effet, la population mondiale augmentait de 245 000 personnes par jour (soit 10 000 personnes par heure). Cette population présente des contrastes considérables quant à sa répartition, à ses rythmes démographiques, à ses déplacements, à son niveau de vie, à ses structures. Les problèmes posés par sa croissance quantitative entraînent la mise en oeuvre de politiques démographiques et la prise en compte de nouveaux équilibres. Une croissance continue La croissance de la population mondiale a été continue à travers le temps. Lors de la révolution néolithique, quand apparut l'agriculture, le monde comptait environ 5 millions d'habitants, chiffre qui s'élevait à 90 millions au moment de l'apparition de l'écriture, puis à 200 ou 300 millions aux premiers âges de la chrétienté, et enfin à 500 millions au moment des Grandes Découvertes, à la fin du XVe siècle. En 1800, l'humanité comptait 900 millions de personnes ; en 1900, 1,6 milliard ; en 1950, 2,5 milliards et, en l'an 2000, on estime qu'elle en comptera plus de 6,1 milliards. Cette progression exponentielle se fait à un rythme différent selon les régions du globe ; elle est notablement plus forte dans le tiersmonde, qui représente 77 % de la population mondiale. En 2100, un habitant sur deux vivra en Asie ; un sur deux sera musulman. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats effectif recensement L'inégale répartition de la population mondiale La densité moyenne de la population mondiale est de 43 habitants au km2, mais cette moyenne n'est qu'un repère, car la répartition des êtres humains sur la planète et la densité du peuplement sont très inégales. Les facteurs de répartition peuvent être soit de nature physique (le froid, la nuit polaire, la trop grande humidité, la sécheresse, l'altitude, tous facteurs qui font obstacle au peuplement), soit de nature historique et économique (zones vidées de leurs habitants par la traite ou la guerre, ou au contraire montagnesrefuges, pôles d'attraction des pays neufs, révolutions techniques, etc.). Il y a ainsi des espaces déserts ou très peu occupés, correspondant aux régions des hautes latitudes, aux zones arides, aux zones de forêt dense du monde équatorial et aux hautes montagnes. En fait, 90 % de la population vivent entre 20o et 60o de latitude nord, les deux tiers se pressent sur le dixième des terres émergées et à moins de 500 km des côtes, 80 % sont établis à moins de 500 m d'altitude. On constate l'existence de quatre grands foyers de concentration humaine : l'Extrême-Orient (la Chine et ses prolongements), l'Asie du Sud (le subcontinent indien), l'Europe, le Nord-Est américain. La population rurale du monde (qui représente environ 3 milliards d'habitants avec une augmentation de 35 millions de personnes par an) demeure majoritaire, puisqu'elle rassemble plus de 55 % de la population totale, mais elle commence à être rattrapée par la population urbaine (plus de 2,5 milliards d'habitants, avec une augmentation de 52 millions de personnes par an). Ainsi, la population urbaine a quadruplé en quarante ans. Si les pays du tiers-monde ne comptent que 32 % de citadins (contre plus de 70 % dans les pays industrialisés), leur rythme d'urbanisation ne s'en accroît pas moins. Globalement, on estime que, chaque jour, il y a, dans le monde, 150 000 citadins supplémentaires. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats densité - 2.SCIENCES SOCIALES effectif habitat - L'habitat rural - Introduction habitat - L'habitat urbain - Introduction ville - Géographie du phénomène urbain - L'explosion urbaine Les livres population - évolution de la population par régions du monde, page 4054, volume 8 L'accroissement naturel de la population mondiale À l'échelle mondiale, le taux global de natalité, qui exprime le nombre de naissances pour 1000 habitants, était en 1990 de 27 ? (soit 3,5 enfants par femme en âge de procréer). Ce taux de natalité tend partout à diminuer, mais il est très variable : 15 ? en moyenne dans les pays développés, où il s'est effondré, et plus de 30 ? dans le tiers-monde, où il reste élevé. L'attitude des populations face à la procréation relève d'une conjonction complexe de facteurs économiques, sociaux, culturels et religieux. L'analyse de la mortalité (mesurée par le taux brut et le taux par âge de mortalité, le taux de mortalité infantile, l'espérance de vie à la naissance ou la durée moyenne de vie) fait pareillement apparaître des inégalités criantes entre les pays. Les progrès de la victoire sur la mort, fruit d'un meilleur équipement sanitaire et d'une diffusion de l'hygiène, sont cependant très nets. Le taux de mortalité moyen dans le monde était en 1990 de 104 ?. On observe que ce taux baisse, même dans les pays les moins favorisés où il tend à se rapprocher de celui des pays développés. Mais d'autres indicateurs mettent en évidence le maintien des disparités liées aux conditions socioéconomiques. La durée moyenne de vie est de 74 ans dans les pays développés et de 61 ans dans ceux du tiers-monde ; le taux de mortalité infantile est de 16 ? pour les premiers, mais de 89 ? pour les seconds. Par ailleurs, les différences sont notables selon les groupes sociaux et selon le sexe, puisque l'écart de la durée moyenne de vie des femmes et des hommes se creuse : il est de 2,9 ans dans le monde, de 7,8 ans dans les pays industriels et de 2,8 ans dans le tiersmonde. Au total, l'examen planétaire de l'accroissement naturel montre trois types de situations : celles où la transition démographique s'amorce (baisse de la mortalité, maintien d'une fécondité élevée en Afrique et dans le monde arabo-islamique) ; celles où elle est largement entamée (baisse de la fécondité, en Amérique latine, en Inde et en Chine) ; celles, enfin, où elle est en voie d'achèvement (fécondité et mortalité faibles, vieillissement, en Europe et en Amérique du Nord). Dans tous les cas, la grande fracture qui existe entre les pays riches, vieillis (12 % de plus de 65 ans), et les pays du tiers-monde, pauvres et jeunes (40 à 50 % de moins de 15 ans), est manifeste. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats accroissement de la population baby-boom démographie espérance de vie excédent naturel explosion démographique fécondité - 2.DÉMOGRAPHIE mortalité natalité pyramide des âges santé - La santé dans le monde transition démographique vieillissement Les médias population - la croissance démographique natalité Les livres population - personnes âgées en Grande-Bretagne, page 4053, volume 8 population - affiche du planning familial en Inde, page 4055, volume 8 population - centre de vaccination à Bamako (Mali), page 4055, volume 8 La mobilité spatiale des populations Les inégalités de la croissance naturelle peuvent être freinées ou au contraire amplifiées par la mobilité spatiale de la population. Les déplacements de populations sont en effet constants, et le monde a connu au cours de l'histoire de grandes vagues de migrations (peuplement des îles du Pacifique et de l'Amérique, par exemple). Ces mouvements sont de natures diverses. Ils peuvent être liés aux modes de vie (migrations des nomades, des éleveurs transhumants, des travailleurs saisonniers ; migrations pendulaires quotidiennes de travail ; migrations de loisirs saisonnières ou dominicales...). D'autres mouvements résultent de migrations de longue durée. Les migrations intérieures sont à rapprocher du phénomène d'urbanisation. Le développement des villes est nourri par l'exode rural, toujours intense dans le tiers-monde. Dans les pays développés très fortement urbanisés, les campagnes sont progressivement vidées, et l'on remarque, en outre, des déplacements de jeunes actifs des petites villes vers les grandes villes, et, à l'inverse, de fréquentes migrations de retraite vers la campagne, les petites villes et les régions ensoleillées. Les migrations internationales constituent des flux massifs de populations. Elles peuvent être motivées par des décisions ou des circonstances politiques (transferts de populations, réfugiés, diaspora). Dans ce cas, le phénomène, qui concerne quelques millions de personnes, est quantitativement mineur par rapport aux migrations de travail. Ces dernières sont de deux ordres. On observe, en effet, des départs de spécialistes vers les pays développés (brain drain ) ou, au contraire, vers des pays en voie de développement (coopération). Mais on constate surtout des migrations de travailleurs non qualifiés depuis les pays du « Sud » vers les pays du « Nord ». Massifs durant les années soixante et soixante-dix, plus limités ensuite, ces courants ont une grande stabilité géographique. En premier lieu, il y a l'aimant nord-américain, dont le rayon d'attraction est très large (Européens, Asiatiques, Latino-Américains). Le second pôle mondial d'immigration est l'Europe occidentale, qui attire les ressortissants des pays proches et des anciennes colonies. Les autres foyers sont l'Australie, Israël et les États producteurs de pétrole du Moyen-Orient. Mais d'autres pays deviennent terre d'immigration (Japon, Malaysia, Côte-d'Ivoire, etc.). Sans compter les clandestins, on peut ainsi estimer à plus de 90 millions le nombre de personnes vivant dans des pays étrangers au leur. Ces populations immigrées sont confrontées au problème de leur insertion ou de leur intégration dans les pays d'accueil. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats brain-drain coopération - 1.RELATIONS INTERNATIONALES exode rural flux migratoire immigration migrations de populations ville - Géographie du phénomène urbain - L'explosion urbaine Les médias population - la hiérarchie des grandes agglomérations du monde population étrangère Les livres population - le ramadan à Paris, dans le quartier de Belleville, page 4056, volume 8 population - file d'immigrés latino-américains, à Los Angeles, page 4056, volume 8 Les perspectives démographiques Pour le proche avenir, il paraît assuré que l'évolution se fera dans le sens d'une réduction générale de la mortalité et de la fécondité, et, par là même, d'un vieillissement de la population. Est également prévisible une accentuation de l'urbanisation et de la tertiarisation de la population active. En dépit des mesures de restriction de l'immigration par les pays d'accueil, la forte poussée des migrations internationales se poursuivra. Les situations démographiques, qui seront contrastées selon les régions du monde, devraient s'accompagner d'un risque d'aggravation des disparités de niveaux d'activité et de niveaux de revenus entre les différents pays. Il y aura assurément décélération de la croissance démographique, même si cette croissance doit rester forte. Celle-ci pourrait aboutir, selon une hypothèse moyenne, à un nombre total d'habitants sur la planète de 8,75 milliards en l'an 2020, dont 1,35 milliard (15,4 %) dans les actuels pays industrialisés et 7,4 milliards (84,6 %) dans les actuels pays du tiers-monde. D'où l'urgence de la mise en oeuvre de politiques démographiques pour réguler la croissance, et de politiques économiques pour assurer un vrai développement. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats accroissement de la population environnement - Une planète surpeuplée migrations de populations migrations de populations - Les migrations internationales surpopulation vieillissement Les livres population - foule indienne à Trichur, dans l'État de Kerala, page 4052, volume 8 population - foule à Manille, aux Philippines, page 4052, volume 8 population - les grandes agglomérations en l'an 2000, page 4055, volume 8 Complétez votre recherche en consultant : Les médias démographie Les livres population - dans une gare, en Roumanie, page 4053, volume 8 population - mère de famille devant un bidonville, au Guatemala, page 4054, volume 8 population - corvée d'eau à Boueni (Mayotte), page 4054, volume 8 population - danses maories, aux jeux du Commonwealth en 1990, page 4056, volume 8 population - enfants algériens, à El-Oued, page 4056, volume 8 population - la sortie du Shore College à Sydney, en Australie, page 4056, volume 8 Les indications bibliographiques P. Guillaume, Individus, familles, nations : essai d'histoire démographique, XIXe XXe siècles, Sedes, Paris, 1985. J. Klatzmann, Surpopulation, mythe ou menace ?, Economica, Paris, 1996. A. Landry, la Révolution démographique : études et essais sur les problèmes de la population, Institut national de démographie, Paris, 1982. L. Lassonde, le Défi démographique : quelle qualité de vie pour le XXe siècle ?, La Découverte, Paris, 1996. A. Sauvy, la Population, PUF, « Que sais-je ? », Paris, 1992 (1944).

« habitat - L'habitat rural - Introduction habitat - L'habitat urbain - Introduction ville - Géographie du phénomène urbain - L'explosion urbaine Les livres population - évolution de la population par régions du monde, page 4054, volume 8 L'accroissement naturel de la population mondiale À l'échelle mondiale, le taux global de natalité, qui exprime le nombre de naissances pour 1000 habitants, était en 1990 de 27 ‰ (soit 3,5 enfants par femme en âge de procréer). Ce taux de natalité tend partout à diminuer, mais il est très variable : 15 ‰ en moyenne dans les pays développés, où il s'est effondré, et plus de 30 ‰ dans le tiers-monde, où il reste élevé.

L'attitude des populations face à la procréation relève d'une conjonction complexe de facteurs économiques, sociaux, culturels et religieux. L'analyse de la mortalité (mesurée par le taux brut et le taux par âge de mortalité, le taux de mortalité infantile, l'espérance de vie à la naissance ou la durée moyenne de vie) fait pareillement apparaître des inégalités criantes entre les pays.

Les progrès de la victoire sur la mort, fruit d'un meilleur équipement sanitaire et d'une diffusion de l'hygiène, sont cependant très nets.

Le taux de mortalité moyen dans le monde était en 1990 de 104 ‰. On observe que ce taux baisse, même dans les pays les moins favorisés où il tend à se rapprocher de celui des pays développés.

Mais d'autres indicateurs mettent en évidence le maintien des disparités liées aux conditions socioéconomiques.

La durée moyenne de vie est de 74 ans dans les pays développés et de 61 ans dans ceux du tiers-monde ; le taux de mortalité infantile est de 16 ‰ pour les premiers, mais de 89 ‰ pour les seconds.

Par ailleurs, les différences sont notables selon les groupes sociaux et selon le sexe, puisque l'écart de la durée moyenne de vie des femmes et des hommes se creuse : il est de 2,9 ans dans le monde, de 7,8 ans dans les pays industriels et de 2,8 ans dans le tiers- monde. Au total, l'examen planétaire de l'accroissement naturel montre trois types de situations : celles où la transition démographique s'amorce (baisse de la mortalité, maintien d'une fécondité élevée en Afrique et dans le monde arabo-islamique) ; celles où elle est largement entamée (baisse de la fécondité, en Amérique latine, en Inde et en Chine) ; celles, enfin, où elle est en voie d'achèvement (fécondité et mortalité faibles, vieillissement, en Europe et en Amérique du Nord).

Dans tous les cas, la grande fracture qui existe entre les pays riches, vieillis (12 % de plus de 65 ans), et les pays du tiers-monde, pauvres et jeunes (40 à 50 % de moins de 15 ans), est manifeste. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats accroissement de la population baby-boom démographie espérance de vie excédent naturel explosion démographique fécondité - 2.DÉMOGRAPHIE mortalité natalité pyramide des âges santé - La santé dans le monde transition démographique vieillissement Les médias population - la croissance démographique natalité Les livres population - personnes âgées en Grande-Bretagne, page 4053, volume 8 population - affiche du planning familial en Inde, page 4055, volume 8 population - centre de vaccination à Bamako (Mali), page 4055, volume 8. »

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