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LECTURE

Publié le 26/06/2012

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lecture

Prise de connaissance, par l'intermédiaire du sens de la vue, d'un message codé en signes visuels ; ces signes dans notre culture occidentale sont les lettres de l'alphabet et les chiffres. Pour comprendre la signification de l'assemblage de signes conventionnels qui constituent notre langue écrite, il faut réunir un certain nombre de conditions qui sont pratiquement celles de la scolarisation elle-même : niveau mental de six ans, bonne latéralisation, sens du rythme. Il faut pouvoir distinguer les sons et les formes et posséder une aptitude à la pensée symbolique. Deux méthodes d'apprentissage sont en présence :

La méthode globale, qui consiste à décomposer les phrases et les mots pour arriver aux syllabes et aux lettres, est attrayante et rapide

La méthode traditionnelle, qui part de l'apprentissage des phonèmes pour construire les mots et les phrases, n'est pas abandonnée ; elle permet une progression sûre et rigoureuse ; elle peut s'accompagner de procédés modernes : mimique gestuelle accompagnant les sons, manipulation de lettres mobiles, notamment pour les enfants déficients et les dyslexiques.

L'étude scientifique du processus de lecture a été entreprise pour la première fois aux environs de 1900 par Emile Javal, directeur honoraire du laboratoire d'ophtalmologie à la Sorbonne (voir : Emile Javal, Physiologie de la lecture et de l'écriture, Félix Alcan), puis poursuivie par de nombreux chercheurs, étrangers pour la plupart. L'oeil du lecteur ne déchiffre pas un texte lettre par lettre d'une façon régulière et continue ; il fixe un groupe de lettres ou de mots (1/4 de seconde en moyenne), puis pivote (1/40 de seconde en moyenne) pour fixer un second groupe..., passe d'une fin de ligne à un début de ligne et ainsi de suite. Un bon lecteur fait progresser son oeil de façon souple et régulière sans retours en arrière (caractéristiques de la dyslexie), mais surtout déchiffre davantage de signes pendant chaque point de fixation2. Parce que ses facultés de concentration sont meilleures, parce que, aussi, sa mémoire immédiate embrasse, domine mieux une plus large chaîne de mots perçus plus vite, le lecteur rapide comprend et retient mieux le texte lu. L'auditeur d'un conférencier ou d'un matériel audiovisuel perçoit le message à la vitesse d'articulation orale de notre langue, soit à 9 000 mots à l'heure ; un lecteur moyen lit à 27 000 mots-heure ; la pratique d'un « Cours de lecture rapide « lui permet de doubler ce rythme ; les techniques de lecture sélective et d'« écrémage « de le quadrupler. La lecture constitue donc la technique d'information la plus efficace de l'homme moderne.

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