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Leopardi Giacomo, 1798-1837, né à Recanati (Marches), écrivain italien.

Publié le 04/11/2013

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Leopardi Giacomo, 1798-1837, né à Recanati (Marches), écrivain italien. Esprit brillant et précoce, Leopardi reçut une éducation très rigide. Il se consacra dès son plus jeune âge à des travaux de philologie, traduisit des ouvrages classiques et écrivit de nombreux traités. L'écrivain Pietro Giordani l'encouragea dans cette voie et entretint avec lui une longue correspondance. L'excès de travail, « son seul divertissement «, compromit gravement sa santé et, face à la maladie, l'écriture devint pour lui un refuge. Désireux de se faire connaître des milieux cultivés d'Italie, il réussit, malgré l'opposition de sa famille, à quitter Recanati et à gagner l'estime des lettrés de son temps. Il se rendit à Rome dès 1822, puis successivement à Bologne, Milan, Pise, Florence en 1830 et Naples en 1833. C'est là que s'acheva sa vie : il fut emporté par le choléra. L'oeuvre en prose de Leopardi est considérable. Les Petites OEuvres morales ( 1846-1847), Cent Onze Pensées et son journal, Mélanges ( 1817-1832), publié après sa mort, permettent de cerner l'homme et sa pensée. On peut y découvrir aussi les émotions et les observations qui ont donné naissance à ses poèmes. Lyrisme et mélancolie. Les Chants, ou Canti (1816-1834), restent le chef-d'oeuvre poétique de Leopardi. Publié en 1835, ce recueil rassemble ses plus célèbres poèmes et révèle une extraordinaire diversité de motifs et de styles. En ouverture, on y trouve des poèmes où il exalte ses idées libérales et patriotiques (À l'Italie, le Monument de Dante), puis il s'abandonne à une inspiration élégiaque et lyrique dans les « idylles « : l'Infini, le Soir du jour de fête, À la lune, la Vie solitaire. Empreints d'une profonde mélancolie, ses vers célèbrent la beauté de la nature qui est omniprésente. La perception du temps qui passe dans des lieux immuables est source d'apaisement, de même que la confrontation constante avec le passé, le désir d'un perpétuel retour à l'enfance lui permettent de dépasser les vicissitudes de l'existence. Avec le Souvenir, le Passereau solitaire, le Calme après la tempête, il exalte l'amour et la jeunesse, mais en sachant que tout plaisir n'est jamais qu'une illusion. Peu à peu, son pessimisme teinta ses poèmes d'une sombre philosophie, perceptible dans le Chant nocturne d'un pasteur nomade de l'Asie (1831). La méditation sur le mystère de la vie aboutit à une conception matérialiste de l'univers et à la négation du progrès. L'homme est voué au malheur. Tout est vanité. « Rien ne mérite un battement de ton coeur « (À soi-même). Le vocabulaire sobre et dense, l'harmonie des rythmes, le refus de l'image trop précise au profit du flou évocateur sont la clef d'une esthétique de la suggestion. D'abord fidèle aux formes classiques, Leopardi se détacha progressivement de la métrique traditionnelle, préférant parfois l'assonance à la rime. D'inspiration romantique, sa poésie reflète aussi les tourments d'une époque d'illusions perdues et de rêves inachevés.

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