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Léopold II (Pierre, Léopold)

Publié le 22/02/2012

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Empereur de l'Empire romain germanique et roi de Hongrie, né et mort à Vienne (1747-1792). Troisième fils de l'empereur François Ier Stephan et de Marie-Thérèse, il était le favori de sa mère et avait hérité de nombre de traits héréditaires lorrains (prosaïsme, pédanterie, force de caractère, sensualité), qui devaient se retrouver chez ses descendants. Marié depuis 1765 avec l'infante Maria Luisa d'Espagne, qui lui donna seize enfants (dont quatorze survécurent), il succéda la même année à son père comme archiduc de Toscane et se rendit utile à ce pays (encouragement à l'agriculture, aux manufactures et au commerce, amélioration du réseau routier, suppression de l'Inquisition, création des maisons de correction, nouveau code judiciaire). Il tenta de réformer les affaires de l'Eglise avant son frère Joseph II, qui lui était foncièrement antipathique et auquel il ne ménagea pas ses critiques. Le traité Stato della famiglia, écrit par Léopold, dénote les traits propres à tous les membres de la famille impériale, mais révèle aussi sa personnalité, que sa mère avait déjà décelée: bonté innée et humanité, compassion et sympathie pour le petit peuple, amour du savoir, intelligence apte à affronter les problèmes les plus graves, méthode et pédantisme, mais aussi manque de sincérité, caractère renfermé et mélancolie (comme son père et sa mère), ainsi qu'une méfiance qui devait devenir pathologique au cours des dernières années. Le 20 février 1790, il succéda à son frère Joseph II au gouvernement des pays héréditaires de l'Autriche, succession qu'il reprit dans les circonstances les plus difficiles: les Pays-Bas autrichiens et la Hongrie étaient encore bouleversés par les réformes prématurées de l'empereur défunt. Le 30 septembre 1790, Léopold devint à son tour le chef du Saint Empire romain germanique. Il se réconcilia immédiatement avec la Prusse par le Traité de Reichenbach et avec la Sublime Porte par la Paix de Sistova (1791). Il s'efforça d'autre part de donner prudemment satisfaction aux demandes formulées par les classes sociales, les nationalistes et par l'Eglise, et que son frère avait combattues. Les soulèvements des Pays-Bas autrichiens et de Hongrie furent réprimés. Frère de Marie-Antoinette, il fut personnellement affecté par le sort de la famille royale française, mais se conduisit en l'occurrence avec une grande prudence. Ce n'est qu'après l'échec de la fuite de la famille royale à Varennes, en juin 1791, alors que la menace se précisait envers toutes les familles régnantes de l'Europe, qu'il conclut un accord avec Frédéric-Guillaume II de Prusse, le 17 février 1792. Léopold mourut le 1er mars 1792, avant que la France n'eût déclaré la guerre; bien que sa santé fût précaire depuis longtemps, sa mort fut inopinée. Léopold était une personnalité complexe, mais fut néanmoins un monarque actif et doué, possédant un sens très sûr de la réalité.

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