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Les deux extrémités de l'axe imaginaire autour duquel tourne la Terre sont, au pôle Nord, l'océan Glacial arctique, recouvert d'une banquise, parfois fragmentée, et, au pôle Sud, le continent antarctique, recouvert d'une épaisse calotte glaciaire.

Publié le 23/11/2013

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Les deux extrémités de l'axe imaginaire autour duquel tourne la Terre sont, au pôle Nord, l'océan Glacial arctique, recouvert d'une banquise, parfois fragmentée, et, au pôle Sud, le continent antarctique, recouvert d'une épaisse calotte glaciaire. Les milieux naturels sont défavorables à la vie terrestre, mais la faune aquatique est relativement riche. Les explorations polaires ont reconnu l'Arctique dès le XVI e siècle, et l'Antarctique seulement au XIXe siècle. Ces régions présentent un intérêt minier et géostratégique immense, mais elles n'appartiennent à aucune nation. Le pôle Nord et le pôle Sud sont des points où l'axe imaginaire, autour duquel la Terre semble tourner, atteint la surface de l'astre. Par extension, on désigne par « pôles » les zones ou, d'une façon plus générale, les régions qui en sont proches. La limite reconnue des zones polaires est celle où, sur le plan climatique, la température moyenne annuelle atteint + 10 o C pour le mois le plus chaud ; sur le plan de la végétation, cette limite correspond à celle où apparaît la forêt ; sur le plan maritime, à celle où disparaissent les glaces de mer. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats cardinal (point) cercles polaires nord polaire (cercle) pôle - 2.ASTRONOMIE Terre - Données astronomiques - Les mouvements de la Terre - Le mouvement annuel Les zones ou régions polaires Les limites de ces zones ne correspondent qu'exceptionnellement à celles déterminées par les cercles polaires, c'est-à-dire les cercles parallèles à l'équateur situés à 66 o 33' de latitude nord ou sud. Mais elles présentent l'avantage de coïncider, plus exactement, avec celles de milieux naturels distincts. La zone polaire arctique est un océan profond, entouré de terres, et dont la surface gelée constitue une banquise parfois disloquée, qu'on appelle alors pack. Ces glaces flottantes peuvent se déplacer sur de grandes distances. C'est ainsi qu'une station installée par les Soviétiques sur la banquise avait dérivé de 2 500 km en un an à travers l'océan Glacial arctique. À l'opposé, la zone polaire antarctique est un continent, l'Antarctique ou Antarctide, recouvert d'une épaisse calotte glaciaire alimentée par les chutes de neige et bordé d'une mer gelée. De cette calotte se détachent d'énormes masses de glace, les icebergs. Cette différence a beaucoup influencé, pour ces régions, l'histoire de leur exploration et de leur occupation par l'homme. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Antarctique arctique arctique (océan Glacial) Austral (océan) banquise glacier ice-field iceberg inlandsis latitude polaire (cercle) La zone polaire arctique. Cette zone comprend deux grands secteurs : le secteur américain, avec le Groenland et une multitude d'îles appartenant au Canada, de la terre de Baffin à la terre de Banks ; le secteur eurasien, avec des îles norvégiennes, comme le Spitzberg, et russes, comme la terre François-Joseph, la Nouvelle-Zemble, la Zemble du Nord, l'île de la Nouvelle-Sibérie et l'île Wrangel. Si l'on inclut les régions continentales situées dans les limites de l'isotherme + 10, la zone polaire arctique s'étend sur près de 8 millions de km2. Le climat est extrêmement rigoureux : la température moyenne peut atteindre - 40 o C pendant le mois le plus froid, et l'on a relevé un record de froid à North Ice au Groenland : - 70 o C. Les glaciers couvrent un quart environ de la superficie des terres ; ils sont particulièrement étendus au Spitzberg et au Groenland, formant, dans ce pays immense, une calotte glaciaire, l'inlandsis, qui dépasse 3 000 m d'épaisseur. Ailleurs, une grande partie du sol est gelée continuellement sur une profondeur de plusieurs dizaines de mètres. Ce sol gelé, imperméable, est appelé permafrost, ou pergélisol, ou encore merzlota par les Russes. En été, le dégel n'affecte que la surface, et les eaux de fonte ne peuvent pénétrer à l'intérieur. La population indigène se réduit à quelques dizaines de milliers d'Esquimaux (qui se nomment eux-mêmes Inuits) au Groenland et dans les îles canadiennes, de Lapons, de Samoyèdes, de Yakoutes et de Tchouktches en Eurasie. Dans les zones polaires, le climat est très défavorable à la vie animale terrestre alors que la faune aquatique est relativement riche. La faune marine comporte un grand nombre de genres ou d'espèces très différents de ceux de la zone boréale voisine ; ainsi, des quatre-vingts espèces de poissons propres à l'océan Arctique, trente-deux sont endémiques. Peu d'animaux homéothermes vivent en permanence dans ces eaux. Ils se protègent du froid par d'épaisses couches adipeuses sous-cutanées - cétacés, pinnipèdes (phoques, morses) et oiseaux aquatiques - ou en minorant les pertes de chaleur par radiation grâce à leur grande taille qui diminue l'importance relative de leur surface corporelle. La plupart migrent vers des climats plus cléments en hiver. Sur terre, les animaux à sang chaud luttent contre le froid grâce à d'épaisses fourrures (ours blancs, renards et lièvres arctiques). Le gel permanent du sol s'opposant à toute hibernation dans un terrier, à la saison froide les animaux effectuent de longues migrations vers le sud (rennes, lemmings et nombreux oiseaux), s'abritent dans des cavités sous la neige (rongeurs, hermines), se nourrissent d'aliments marins (oiseaux de mer et pinnipèdes) ou deviennent herbivores (renards arctiques, ours blancs), la flore se limitant à la toundra dépourvue d'arbres, mais riche en mousses et en lichens. En revanche, les insectes, notamment les mouches et les moustiques, capables de survivre à des températures inférieures à 0 o C, tombent en léthargie et reprennent leur activité dès le dégel. Il est possible désormais d'obtenir des récoltes de légumes (dans la presqu'île de Kola, en Russie), de réaliser des cultures de fleurs (les roses du Groenland), en tirant parti de l'éclosion de vie que favorise, l'été, la lumière du jour sans fin. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats arctique arctique (océan Glacial) Baffin (terre de) Canada - Géographie - Les conditions naturelles cétacés - L'adaptation des cétacés à la vie aquatique climat - Les facteurs du climat climat - Les types de climats et leur répartition Esquimaux fourrure François-Joseph (terre de) Glacial arctique (océan) glacier Groenland hermine inlandsis Kola (presqu'île de) Lapons lemming lichen mammifères - Les mammifères dans leur milieu - La mer mammifères - Les mammifères dans leur milieu - La toundra migrations animales - Les principales espèces migratrices - Les mammifères migrations animales - Les principales espèces migratrices - Les oiseaux minuit mouche moustique Norvège - Géographie - Les conditions naturelles Nouvelle-Zemble oiseaux - Les oiseaux dans leur milieu ours permafrost pinnipèdes quiescence renard renne Russie - Géographie - Les conditions naturelles Samoyèdes Spitzberg Tchouktches toundra Yakoutie Les médias La zone polaire arctique - carte physique Les livres pôles - faune et flore, page 4004, volume 7 pôles - faune et flore, page 4005, volume 7 pôles - faune et flore, page 4006, volume 7 La zone polaire antarctique. Cette zone comprend, outre l'Antarctique, une ceinture d'îles, dont la Géorgie du Sud, les Orcades du Sud, les Shetland du Sud, l'île Pierre-Ier , l'île Bouvet et les Sandwich du Sud. L'ensemble couvre environ 14 100 000 km2 (dont 13 500 000 km2 pour le continent proprement dit). L'Antarctique porte de puissantes chaînes de montagnes (altitude moyenne : 2 000 m) atteignant 4 200 m près de la station russe Vostok, à l'est, et 5 140 m au mont Vinson, à l'ouest. Les plateaux intérieurs sont couverts d'une immense nappe de glace qui se fraie des passages à travers les chaînes périphériques jusqu'aux côtes. Deux grandes échancrures, la mer de Weddell sur l'Atlantique, flanquée de la terre de Graham, et la mer de Ross, sur le Pacifique, sont en grande partie emplies de glaces d'origine continentale, formant un shelf terminé par une immense barrière qui peut atteindre 60 m de haut. De là se détachent des icebergs qui dérivent jusqu'à 60 o de latitude sud. En avant de la barrière de Ross, sur l'île de Ross, le volcan Erebus se dresse à 3 794 m. Le climat est encore plus rude que dans la zone arctique. La température annuelle moyenne du pôle Sud, à 2 765 m d'altitude, est estimée à 39 o C. On a enregistré en 1965, à une altitude de 2 800 m, une température de 94,5 o C. Les vents, très violents, soufflent à une vitesse maximale plus longtemps que partout ailleurs sur la Terre. En terre Adélie, la vitesse horaire moyenne a pu être évaluée à 40 km et la vitesse record à 320 km. Les précipitations, toujours sous forme de neige, sont faibles, et leur importance décroît vers le centre du continent où elles atteignent seulement 100 mm, et parfois même moins de 50 mm. La température des eaux marines qui baignent le continent antarctique est en permanence égale ou inférieure à 0 o C, mais on trouve, entre 200 m et 1 500 m de profondeur, des zones où elle peut atteindre 1,6 o C. L'endémisme y est encore plus accusé qu'au pôle Nord : des soixante-dix-huit espèces de poissons, soixante-dix sont cantonnées à ces eaux. Les homéothermes y appartiennent aux mêmes groupes que dans la zone arctique : cétacés et pinnipèdes notamment. Les pingouins y sont remplacés par d'autres oiseaux aquatiques très bien adaptés au froid, les manchots. Le continent lui-même, désert de glace parcouru par de violentes tempêtes, n'abrite que quelques mousses et lichens incrustants. La vie animale, plus pauvre qu'au pôle Nord et totalement dépourvue de mammifères, se limite aux manchots qui trouvent leur nourriture en mer ; contrairement aux autres espèces qui migrent vers le nord en automne, le manchot empereur passe tout l'hiver à terre ou sur la banquise, couvant son oeuf, élevant son jeune et muant sans se nourrir. L'Antarctique n'a jamais connu de population humaine indigène. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Adélie (terre) Antarctique Austral (océan) cétacés - L'adaptation des cétacés à la vie aquatique climat - Les facteurs du climat climat - Les types de climats et leur répartition Erebus Géorgie du Sud glacier Graham (terre de) iceberg inlandsis lichen mammifères - Les mammifères dans leur milieu - La mer manchot Orcades du Sud (îles) Pacifique (océan) pinnipèdes Ross - Ross (sir James Clark) Sandwich du Sud Shetland du Sud Weddell (mer de) Les médias La zone polaire antarctique - carte physique Les livres pôles - faune et flore, page 4007, volume 7 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats eau - Les ressources en eau glaciologie - Les glaciers glaciologie - Les glaciers - Les différents glaciers monde z one Les livres pôles - le glacier Eqip Sermia, sur la côte ouest du Groenland, page 3996, volume 7 pôles - l'Erebus, page 3997, volume 7 pôles - découverte du passage maritime du Nord-Est (1878-1879), page 4000, volume 7 L'homme à la conquête des pôles L'exploration de l'Arctique. En direction du pôle Nord, si l'on fait exception des expéditions des Vikings norvégiens, et notamment de celle d'Erik le Rouge qui, à la fin du Xe siècle, atteignit la côte sud du Groenland et y séjourna trois ans, on peut affirmer que les premières expéditions polaires remontent aux XVIe et XVIIe siècles. Des navigateurs cherchèrent alors un itinéraire plus court entre l'Europe et l'Extrême-Orient, les uns, comme les Anglais Frobisher, John Davis, Henry Hudson et William Baffin, par le passage du Nord-Ouest, au nord du Canada ; d'autres, comme les Anglais Richard Chancellor et sir Hugh Willoughby, par le passage du Nord-Est, au nord du continent asiatique. Ils échouèrent, mais leurs voyages révélèrent toute la richesse des eaux septentrionales en phoques et en baleines, qui devinrent l'objet d'une chasse dévastatrice. La recherche d'une voie maritime au nord du Canada ne reprit qu'au XIXe siècle, avec sir William Parry (1827), sir John Ross, sir John Franklin et sir Robert McClure ; ce dernier, entre 1850 et 1854, découvrit enfin le passage du Nord-Ouest, que Roald Amundsen devait franchir pour la première fois en bateau, entre 1903 et 1906. En 1878-1879, le baron Adolf Erik Nordenskjöld découvrit à bord de son bateau, la Vega, le passage du Nord-Est, qui, contrairement au passage du Nord-Ouest, présente un grand intérêt pratique entre mai et octobre. C'est au XIXe siècle aussi que, grâce à des explorateurs suédois, danois et norvégiens surtout, commença l'étude scientifique des régions arctiques. Bientôt, on devait s'efforcer d'atteindre le pôle Nord. Fridtjof Nansen échoua en 1895, après être arrivé à 84 o 4' de latitude nord avec son bateau, le Fram, et à 86 o 13' à pied ; le Suédois Salomon Andrée périt au cours d'une tentative en ballon, en 1897, et c'est sans doute l'Américain Robert Edwin Peary qui parvint le premier au pôle, le 6 avril 1909. En 1926, Richard Byrd survola le pôle en avion et l'Italien Umberto Nobile, avec Amundsen et Lincoln Ellsworth, traversa tout le bassin de l'océan Glacial arctique à bord du dirigeable Norge, en passant par le pôle. En 1958, les sous-marins atomiques américains inaugurèrent une nouvelle voie : le 3 août, le Nautilus p assa sous le pôle, et, le 12 août, le Skate y fit surface. Dans les années qui suivirent, d'autres sous-marins nucléaires, américains ou soviétiques, émergèrent au pôle. On ne délaissa pas pour autant les voies d'accès traditionnelles : le 19 avril 1968, l'Américain Ralph Plaisted atteignit le pôle en motoneige ; le 6 avril 1969, le Britannique Wally Herbert arriva au pôle en traîneau à chiens, et l'Italien Guido Monzino en fit autant le 10 mai 1972. Une grande première cependant fut réalisée le 17 août 1977 : le brise-glace atomique soviétique Arktika, parti du camp Tcheliouskine, rejoignit le pôle après sept jours de navigation à travers la glace. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Amérique du Nord - Histoire - L'Amérique du Nord, du XIXe siècle à nos jours Amundsen Roald arctique arctique (océan Glacial) ballon brise-glace Byrd Richard Evelyn cétacés - La chasse aux cétacés découverte du monde - L'exploration systématique de la planète Éric le Rouge Groenland Hudson Henry Italia McClure (sir Robert John Le Mesurier) Nansen Fridtjof Nobile Umberto Nord-Est (passage du) Nord-Ouest (passage du) Nordenskjöld Nils Adolf Erik Peary Robert Edwin phoque Ross - Ross (sir John) sous-marin Victor Paul-Émile Willoughby (sir Hugh) L'exploration de l'Antarctique. Le grand navigateur anglais James Cook est certainement le premier homme qui ait franchi le cercle polaire antarctique ; mais la banquise l'empêcha d'aller plus loin. L'exploration de l'Antarctique ne commença qu'au XIXe siècle. En 1840, le Français Dumont d'Urville toucha la barrière de la future terre dite de Wilkes. Au cours de son expédition de 1839-1843, le Britannique sir James Clarke Ross s'ouvrit un chemin dans la banquise et parvint jusqu'à la terre Victoria du Sud et à la barrière de glace qui porte son nom. Le Britannique Robert Falcon Scott dirigea deux expéditions dans l'Antarctique (1901-1904 et 1910-1912). Le pôle magnétique fut atteint en 1909 par sir Ernest Henry Shackleton ; le pôle géographique, le 14 décembre 1911, par Amundsen, suivi en janvier 1912 de Scott, qui périt au retour. L'abondance des baleines dans les eaux antarctiques et l'intérêt que présente l'Antarctique, des points de vue scientifique et stratégique, ont stimulé les recherches. Les Américains lancèrent plusieurs expéditions remarquablement bien équipées, sous la direction de Byrd, qui, en 1929, survola le pôle. En 1957-1958, l'expédition britannique d'Ernest Vivian Fuchs et de sir Edmund Hillary accomplit la première traversée du continent. D'août 1989 à mars 1990, l'expédition internationale Transantarctica conduite par le Français Jean-Louis Étienne réalisa la traversée intégrale du continent, entre la mer de Weddell, sur l'Atlantique, et l'océan Indien, en deux cent dix-huit jours. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Adélie (terre) Amundsen Roald Antarctique Austral (océan) Byrd Richard Evelyn cétacés - La chasse aux cétacés Charcot Jean-Baptiste C ook James découverte du monde - L'exploration systématique de la planète Dumont d'Urville Jules Sébastien César Hillary (sir Edmund) Ross - Ross (sir James Clark) Scott Robert Falcon Victor Paul-Émile Victoria (terre) Weddell (mer de) Intérêt actuel des zones polaires. Depuis la Seconde Guerre mondiale, les deux zones polaires ont pris une importance politique et militaire croissante. La zone arctique se trouve sur la voie aérienne la plus courte de la Russie aux États-Unis. Un certain nombre de lignes internationales passent désormais par le pôle Nord. De Paris à T? ky? par l'Alaska (Anchorage), la route est plus courte que par Beyrouth et Calcutta. De Copenhague à Los Angeles, on compte 8 600 km par le pôle et 10 200 km par l'Atlantique et New York. Les Américains ont installé des stations météorologiques et des bases au Groenland (à Thulé) et en Alaska. Les Russes procédèrent de même, mais leurs activités sont restées, jusqu'à une date récente, moins bien connues, car elles se sont déroulées essentiellement sur le territoire national. Les prospections ont révélé des richesses minérales notables dans l'Arctique : fer en Laponie suédoise, or et uranium sur le continent américain, cryolithe dans le Groenland, charbon en Russie (Vorkouta) et au Spitzberg, nickel et apatite dans la presqu'île de Kola et en Norvège. En Russie, la Direction de la voie maritime du Nord entretient un chenal, praticable l'été, de Mourmansk à Vladivostok. L'océan Glacial arctique n'appartient à aucune nation ; cependant, le Canada, le Groenland, la Norvège, la Russie et les États-Unis revendiquent plus ou moins nettement des secteurs ayant leurs côtes septentrionales pour base et le pôle pour sommet. L'Antarctique a fait l'objet, dans un passé récent, de revendications précises. L'Australie, la France, la Norvège, la Nouvelle-Zélande et la Grande-Bretagne avaient proclamé leur souveraineté sur certains secteurs en s'appuyant sur divers critères. L'Argentine et le Chili revendiquaient, chacun de son côté et avec d'autres arguments, une partie du secteur britannique. Les États-Unis et l'URSS refusaient de les reconnaître. Un traité sur l'Antarctique, signé à Washington en 1959 par les douze nations ayant coopéré dans cette partie du monde durant l'Année géophysique internationale 19571958 (l'Afrique du Sud, la Belgique et le Japon s'ajoutant aux neuf pays cités plus haut), internationalisa l'Antarctique pour une période renouvelable de trente ans (de 1961 à 1991), en exclut toute activité militaire et nucléaire, et l'ouvrit à une recherche scientifique généralisée qui s'est manifestée dans le cadre d'organismes internationaux de coopération variés : Comité scientifique de recherches antarctiques (SCAR), Programme international de glaciologie antarctique (IAGP), Conseil de l'Europe, organismes qui constituent un remarquable exemple de coopération pacifique, amicale et fructueuse, sur les quarante bases reconnues en 1994, édifiées et aménagées par dix-sept pays, dont la France. Depuis 1960, quatorze nouveaux États sont devenus parties consultatives du traité de Washington. Le 29 avril 1991, à Madrid, ces vingt-six parties consultatives et treize États simples adhérents au traité ont adopté un moratoire de cinquante ans (porté, le 4 octobre, jusqu'à la date de l'an 2050) sur « l'exploitation minière du sixième continent » : on peut espérer que, jusque-là, l'Antarctique restera blanc... Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alaska Anchorage Antarctique arctique arctique (océan Glacial) géodésique (courbe) Kola (presqu'île de) Mourmansk Spitzberg TAAF Thulé Vladivostok Vorkouta Complétez votre recherche en consultant : Les livres Victor Paul-Émile, page 5499, volume 10 découverte du monde - le Norvégien Roald Amundsen atteignant le pôle Sud, page 1405, volume 3 pôles - traîneau à chiens sur les glaces de l'Antarctique, page 3996, volume 7 pôles - construction d'un igloo, page 3997, volume 7 pôles - frontispice du 4e volume des récits de voyage de Roald Amundsen, page 4000, volume 7 pôles - Paul-Émile Victor au Groenland, en 1948, page 4000, volume 7 pôles - l'Américain Robert Edwin Peary et ses chiens de traîneau, page 4000, volume 7 pôles - mise au point du matériel, à bord du sous-marin Nautilus, page 4000, volume 7 pôles - James Clarke Ross dans l'Antarctique, page 4001, volume 7 pôles - Roald Amundsen au pôle Sud géographique, le 14 décembre 1911, page 4001, volume 7 pôles - débarquement de matériel pour la base américaine Hallett, en 1958, page 4001, volume 7 pôles - Jean Charcot et son équipe sur un glacier, page 4001, volume 7 pôles - Robert Falcon Scott et ses quatre compagnons, page 4001, volume 7 pôles - la base Dumont-d'Urville, en terre Adélie, page 4002, volume 7 pôles - la base américaine Mac-Murdo, située au pied du volcan Erebus, page 4002, volume 7 pôles - un avion Hercule C 130 au pôle Sud dans le cadre de l'opération « Deep Freeze 60 », page 4002, volume 7 pôles - collecte d'échantillons de neige au cours de l'expédition Transantarctica, page 4002, volume 7 pôles - un scientifique relevant des distances en terre Adélie, page 4003, volume 7 pôles - l'expédition américano-soviétique préparant la construction d'un pont audessus du détroit de Behring, page 4003, volume 7 Complétez votre recherche en consultant : Les indications bibliographiques F. Bruemmer, Souvenirs de l'Arctique : ma vie avec les Inuits, éd. du Trécarré, Saint-Laurent (Québec), 1993. J. Charcot, le Pourquoi-Pas ? dans l'Antarctique (1908-1910), Flammarion, Paris, 1968 (1910). B. Imbert, le Grand Défi des pôles, Découvertes, Gallimard, Paris, 1987. M. Uguen, Expédition française, pôle Nord magnétique, Soracom, Rennes, 1984. P.-É. Victor, du Groenland à Tahiti, Nathan, Paris, 1977.

« La zone polaire arctique. Cette zone comprend deux grands secteurs : le secteur américain, avec le Groenland et une multitude d'îles appartenant au Canada, de la terre de Baffin à la terre de Banks ; le secteur eurasien, avec des îles norvégiennes, comme le Spitzberg, et russes, comme la terre François-Joseph, la Nouvelle-Zemble, la Zemble du Nord, l'île de la Nouvelle-Sibérie et l'île Wrangel.

Si l'on inclut les régions continentales situées dans les limites de l'isotherme + 10, la zone polaire arctique s'étend sur près de 8 millions de km 2.

Le climat est extrêmement rigoureux : la température moyenne peut atteindre - 40 oC pendant le mois le plus froid, et l'on a relevé un record de froid à North Ice au Groenland : - 70 oC.

Les glaciers couvrent un quart environ de la superficie des terres ; ils sont particulièrement étendus au Spitzberg et au Groenland, formant, dans ce pays immense, une calotte glaciaire, l' inlandsis , qui dépasse 3 000 m d'épaisseur.

Ailleurs, une grande partie du sol est gelée continuellement sur une profondeur de plusieurs dizaines de mètres.

Ce sol gelé, imperméable, est appelé permafrost , ou pergélisol , ou encore merzlota par les Russes.

En été, le dégel n'affecte que la surface, et les eaux de fonte ne peuvent pénétrer à l'intérieur.

La population indigène se réduit à quelques dizaines de milliers d'Esquimaux (qui se nomment eux-mêmes Inuits) au Groenland et dans les îles canadiennes, de Lapons, de Samoyèdes, de Yakoutes et de Tchouktches en Eurasie. Dans les zones polaires, le climat est très défavorable à la vie animale terrestre alors que la faune aquatique est relativement riche.

La faune marine comporte un grand nombre de genres ou d'espèces très différents de ceux de la zone boréale voisine ; ainsi, des quatre-vingts espèces de poissons propres à l'océan Arctique, trente-deux sont endémiques.

Peu d'animaux homéothermes vivent en permanence dans ces eaux. Ils se protègent du froid par d'épaisses couches adipeuses sous-cutanées – cétacés, pinnipèdes (phoques, morses) et oiseaux aquatiques – ou en minorant les pertes de chaleur par radiation grâce à leur grande taille qui diminue l'importance relative de leur surface corporelle.

La plupart migrent vers des climats plus cléments en hiver.

Sur terre, les animaux à sang chaud luttent contre le froid grâce à d'épaisses fourrures (ours blancs, renards et lièvres arctiques).

Le gel permanent du sol s'opposant à toute hibernation dans un terrier, à la saison froide les animaux effectuent de longues migrations vers le sud (rennes, lemmings et nombreux oiseaux), s'abritent dans des cavités sous la neige (rongeurs, hermines), se nourrissent d'aliments marins (oiseaux de mer et pinnipèdes) ou deviennent herbivores (renards arctiques, ours blancs), la flore se limitant à la toundra dépourvue d'arbres, mais riche en mousses et en lichens.

En revanche, les insectes, notamment les mouches et les moustiques, capables de survivre à des températures inférieures à 0 oC, tombent en léthargie et reprennent leur activité dès le dégel.

Il est possible désormais d'obtenir des récoltes de légumes (dans la presqu'île de Kola, en Russie), de réaliser des cultures de fleurs (les roses du Groenland), en tirant parti de l'éclosion de vie que favorise, l'été, la lumière du jour sans fin. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats arctique arctique (océan Glacial) Baffin (terre de) Canada - Géographie - Les conditions naturelles cétacés - L'adaptation des cétacés à la vie aquatique climat - Les facteurs du climat climat - Les types de climats et leur répartition Esquimaux fourrure François-Joseph (terre de) Glacial arctique (océan) glacier Groenland hermine inlandsis Kola (presqu'île de) Lapons. »

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