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Les parois des édifices ne sont jamais demeurées nues.

Publié le 28/10/2013

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Les parois des édifices ne sont jamais demeurées nues. Qu'il s'agisse de villas romaines, de palais de la Renaissance, d'églises médiévales ou baroques, les murs, les plafonds, les coupoles réclamaient un décor. Les peintres ont mis au point une technique adaptée à l'architecture : la fresque. Cette peinture exigeait de l'artiste une parfaite maîtrise pour surmonter de nombreuses contraintes, notamment celle du séchage très rapide des pigments. La fresque ne permettait guère d'hésitations ; aussi ses grandes époques témoignent-elles d'un parfait équilibre entre l'habileté technique et le génie plastique. La fresque est un procédé pictural qui s'applique à des surfaces murales. Le mur est la première surface qui s'offre à l'instinct décoratif, et il fut investi par les premières formes de peinture. Ainsi, les parois des cavernes préhistoriques et les murs des tombes égyptiennes sont couverts de peintures. Dans la Crète minoenne, les murs furent colorés et les parois du palais de Cnossos comportent des motifs naturalistes. Les Étrusques peignirent de grands banquets sur le mur de leurs tombeaux et la civilisation gréco-romaine décora ses bâtiments de grandes peintures ; la villa des Mystères à Pompéi reste un des sommets de la peinture romaine, tous les témoignages de peinture mobile sur panneau ayant disparu. La civilisation médiévale conserva cet héritage, mais, tandis que Byzance privilégiait la mosaïque, la peinture murale survécut en Occident. Elle réapparut avec éclat dans les églises de Saint-Savin-surGartempe et de Berzé-la-Ville. Mais il est possible de discuter tous ces exemples de peintures murales et de ne pas y voir des fresques à proprement parler. C'est également de façon abusive que le terme est employé à propos du décor des grottes d'Ajant? en Inde ou des décors bouddhistes de Dunhuang en Chine. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Ajanta (monts) Berzé-la-Ville Dunhuang Égypte - Arts - Beaux-arts - La peinture mur peinture - Les supports - Les peintures murales roman (art) - Les constantes de l'art roman Saint-Savin Les livres Pompéi - portrait d'un couple pompéien, page 4035, volume 8 Pompéi - détail de la fresque de la Villa des Mystères, page 4035, volume 8 Tarquinia, page 5047, volume 9 Égypte - fresque de la tombe de Nakht, page 1600, volume 3 Égypte - fresque ornant le mur d'une nécropole thébaine, page 1601, volume 3 Étrusques - génie ailé emportant une morte, page 1785, volume 4 Suède - fresque d'Albertus Pictor (vers 1473-vers 1509) représentant Adam et Ève, page 4926, volume 9 Turquie - le Christ entouré des Apôtres, page 5326, volume 10 vin - scène de vendange en octobre, page 5546, volume 10 Yougoslavie - monastère de Sopocani (XIIIe siècle), page 5651, volume 10 Assyrie - fresque de Til-Barsip, page 407, volume 1 Les techniques Toute peinture murale n'est pas une fresque ; les procédés employés pour couvrir les murs sont très divers (détrempe, tempera, peinture à la cire...), et la fresque n'est que l'un d'entre eux ; il est lui-même complexe. Il tire son nom de l'italien a fresco, car il consiste à appliquer la peinture sur un support encore frais. Quatre éléments entrent dans la composition de la fresque : l'eau, la couleur en poudre, le sable et la chaux. Le mortier est formé de sable et de chaux longuement malaxés dans l'eau. Il est appliqué en différentes couches sur le mur avant que ne soit passée la couleur en poudre délayée avec de l'eau pure ou additionnée de chaux. Travaillée dans le respect des règles, la fresque est qualifiée de buon fresco ; elle est alors presque indestructible puisqu'elle amalgame la couleur au mortier humide, mais elle exige un travail précis et rapide qui doit être effectué avant que le plâtre ne sèche. Le fresco secco, en revanche, est appliqué sur un mortier composé de sable fin et de chaux éteinte ; il laisse s'écailler l'enduit et subit de nombreuses altérations. Le dessin préparatoire (ou sinopie) était exécuté sur une couche initiale, aussi sèche que possible. Vers 1450-1460, cette technique fut remplacée par le report, sur la couche destinée à recevoir la peinture, d'un dessin exécuté en atelier. Cette couche, plus fine que la première, était peinte le jour même. Chaque soir, le plâtre non peint était enlevé. Les marques de jonctions restant visibles sur le plâtre, il est possible de calculer le nombre de journées qui ont été nécessaires pour réaliser la fresque. Dans le cas du fresco secco, les marques des journées s'échelonnent en hauteur, le peintre avançant son travail niveau après niveau pour descendre son échafaudage peu à peu. La fresque, qui ne permet aucun repentir, demandait du brio dans l'exécution, et les artistes qui s'y aventurèrent mêlèrent souvent les techniques, réservant le buon fresco à des parties privilégiées, comme les visages. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats chaux peinture - Les techniques - La peinture à l'eau pigment - 2.TECHNIQUE sable Les médias fresque - Peinture murale. Son exécution. Pourquoi on l'appelle fresque Les livres Afrique - peintures pariétales du Hoggar, page 70, volume 1 L'âge d'or de la fresque À partir du XIIIe siècle, l'histoire de la peinture en Italie se confond avec celle de la fresque. La chapelle de l'Arena à Padoue, décorée par Giotto, constitue un des rares ensembles à avoir été préservé dans sa totalité. Les altérations qu'il a connues proviennent du fait que certaines parties ont été exécutées à sec. C'est vers la même époque que l'on commença à recueillir et à ordonner les recettes d'atelier. Dans le Livre de l'art (fin XIVe -début XVe siècle), manuel à l'usage des peintres, Cennino Cennini expliquait les principales techniques de la fresque. Des mélanges fixes servaient à peindre figures et draperies, tandis que des hachures soulignaient les parties lumineuses et les parties obscures. Dans cette lutte de vitesse avec le séchage, les imperfections pouvaient être reprises par des retouches, longtemps exécutées à sec, à partir de jaune d'oeuf (la tempera) ou d'un autre liant. Mais, dès une époque antérieure à 1500, une technique plus raffinée, le mezzo fresco, permit un travail moins aléatoire ; ce procédé, qui mêlait les deux techniques, offrait plus de possibilités : on utilisait un plâtre encore humide ou réhumidifié. L'habileté que la fresque exigeait lui garda les faveurs des amateurs même lorsqu'elle fut moins pratiquée. Elle compte les noms les plus prestigieux de la peinture d'Italie centrale : Simone Martini, dont l'influence s'étendit jusqu'en Avignon, où il travailla, et les frères Lorenzetti à Sienne, auxquels on doit vers 1338 la fresque profane du palais de Sienne, le B on et le Mauvais Gouvernement ; à Florence, Masaccio (chapelle du Carmine), Fra Angelico (couvent de San Marco), Uccello, Andrea del Castagno ; Signorelli à la chapelle Saint-Brice de la cathédrale d'Orvieto, qui rappelle le souci constant depuis Giotto de donner un solide volume aux corps ; Piero della Francesca à Arezzo (le Rêve de Constantine). Tour à tour à Florence et à Rome, les Ghirlandaio, Botticelli, Filippo et Filippino Lippi, Gozzoli dressèrent leurs échafaudages. Enfin, Raphaël avec les loges, Michel-Ange avec le Jugement dernier e t le plafond de la chapelle Sixtine au Vatican consacrèrent la fresque comme l'expression du classicisme le plus monumental. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Andrea del Castagno (Andrea di Bartolo, dit) Angelico (Guido di Pietro, en religion Fra Giovanni da Fiesole, dit Fra) A rezzo Botticelli (Sandrodi Mariano Filipepi, dit) Florence - Une exceptionnelle ville d'art - Peinture et sculpture Ghirlandaio (Domenico Bigordi, dit Domenico) Giotto (Ambrogio di Bondone, dit) Gozzoli (Benozzo Di Lese, dit Benozzo) Italie - Arts - Beaux-arts - La Renaissance Lippi (Filippo, dit Fra Filippo) loge Lorenzetti (les frères) Martini (Simone di Martino, dit Simone) Masaccio (Tommaso di Ser Giovanni, dit) Michel-Ange (Michelangelo Buonarroti, dit) Orvieto peinture - Les supports - Les peintures murales Piero della Francesca Raphaël (Raffaello Santi ou Sanzio, dit en français) Sienne Signorelli Luca Sixtine (chapelle) Uccello (Paolo di Dono, dit Paolo) Les livres christianisme - détail du Jugement dernier (1536-1541), page 1093, volume 2 Cnossos - fresque retrouvée à Cnossos, page 1152, volume 2 Giotto - Le Baiser de Judas (1305-1306), page 2169, volume 4 Giotto - La Résurrection de Lazare (1304-1306), page 2169, volume 4 Lorenzetti Ambrogio, page 2910, volume 6 Mayas - détail des fresques de Bonampak (Mexique), page 3113, volume 6 Médicis - détail du Cortège des Rois mages, page 3119, volume 6 Raphaël - La Dispute du Saint Sacrement (1508-1511), page 4237, volume 8 trompe-l'oeil - fresque exécutée par Véronèse pour la villa Barbaro, à Maser (1562), page 5285, volume 10 Würzburg, page 5630, volume 10 Espagne - le Christ Pantocrator (1123), page 1723, volume 3 fresque - détail d'une fresque du palais de Sienne, page 2068, volume 4 fresque - Le Bon et le Mauvais Gouvernement (1337-1339), d'Ambrogio Lorenzetti, page 2070, volume 4 Italie - Piero della Francesca, page 2627, volume 5 La fresque depuis la Renaissance Les artistes maniéristes prolongèrent ce brillant tableau ; leur admiration pour Raphaël et Michel-Ange les amena à se confronter à cette technique qu'ils avaient parfois apprise à leurs côtés. Bronzino ou Pontormo ouvrirent une lignée de décorateurs maniéristes, parmi lesquels on peut citer Giulio Romano, qui acheva les fresques des loges du Vatican avant de décorer le palais du Te à Mantoue. Guido Reni attesta son admiration à l'égard de Raphaël dans un sens différent de celui qu'avait emprunté le maniérisme, lequel triompha dans l'école de Fontainebleau avec les fresques de la galerie de François Ier . Dès lors, la fresque suivit sans retenue sa vocation décorative. La technique devint de plus en plus hardie ; Annibale Carrache, Pietro da Cortona, Luca Giordano et les Vénitiens en développèrent les possibilités illusionnistes. Les oeuvres de Véronèse en sont bien représentatives : à la villa Barbaro à Maser (1561), un personnage passe la tête à travers une porte ouverte ; l'église Saint-Sébastien à Venise offre aussi un trompe-l'oeil. La fresque fait oublier le support du mur ; elle ouvre sur le ciel ou le paysage ; elle encadre les scènes de faux décors architectoniques ; les moulures peintes se confondent avec les moulures réelles. Avec elle, l'âge de l'illusion baroque commence. Venise constitue un des hauts lieux du développement de la fresque ; les Tiepolo en ont donné une version très théâtrale. La fresque illustre parfaitement l'évolution du sentiment religieux en trois siècles ; figuration murale initialement placée dans les églises à la hauteur voulue pour raconter une histoire et édifier les fidèles, elle devint un art décoratif, les plafonds et les coupoles étant les lieux privilégiés pour l'exécution de chefs-d'oeuvre. L'évolution annoncée par le Corrège au début du XVI e siècle s'était répandue à travers toute l'Europe, grâce à Tiepolo notamment. En France, la fresque se développa dans la décoration des palais et des hôtels entre 1650 et 1750, mais peu d'exemples ont subsisté. En Autriche et en Allemagne, elle dut son expansion sans précédent à l'essor de l'art jésuite puis de l'art rococo. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats baroque - Beaux-arts - Introduction Bronzino (Angelodi Cosimo di Mariano, dit il) Carrache Corrège (Antonio Allegri, dit il Correggio, en français le) Fontainebleau Fontainebleau - L'école de Fontainebleau Giordano Luca Guide (Guido Reni, dit le) maniérisme Mantoue moulure Pierre de Cortone (Pietro Berrettini, dit Pietro da Cortona, en français) Pontormo (Iacopo Carrucci, dit il) r ococo Tiepolo trompe-l'oeil Venise - La peinture à Venise - Le baroque Véronèse (Paolo Caliari, dit Paolo Veronese, en français) Les livres Michel-Ange - fresque de la chapelle Sixtine, page 3188, volume 6 Michel-Ange - fresque de la chapelle Sixtine, page 3188, volume 6 baroque - l'Entrée de saint Ignace au paradis (1685-1694), par Andrea Pozzo, page 560, volume 1 classicisme - Charles Le Brun, la Conquête de la Franche-Comté (1674), page 1135, volume 2 fresque - Le Miracle du corbeau (1436-1439), par le Maître du Cloître des orangers, page 2070, volume 4 fresque - Adam et Ève, de Michel-Ange, page 2070, volume 4 fresque - Le Jugement de Salomon, de Tiepolo, page 2071, volume 4 Déclin et renouveau À la fin du XVIIIe siècle, cette technique s'essouffla, même si elle dut à Goya un de ses plus grands chefs-d'oeuvre avec les fresques de l'église San Antonio de la Florida de Madrid. Les autres tentatives ne donnèrent que des résultats ambigus : Delacroix lui-même ne réussit qu'imparfaitement ses grands projets du Luxembourg ou de Saint-Sulpice, dans un monde où les édifices avaient perdu leur valeur sacrée. Maurice Denis, Puvis de Chavannes ne réussirent pas non plus toujours à intéresser ou à émouvoir durablement, malgré leur thématique renouvelée, leur technique adaptée mais qui s'éloignait de la fresque. Cependant, ces oeuvres, si elles ont été longtemps décriées, connaissent actuellement une réévaluation liée à celle du XIXe siècle. Certes, la plupart des oeuvres de cette époque ne sont que des commandes officielles qui relèvent de l'académisme le plus plat, mais cela ne saurait faire oublier les réussites. Puvis de Chavannes, notamment, retrouva l'esprit de la fresque, bien qu'il s'agisse de toiles marouflées et peintes à la détrempe. Il sut notamment éviter l'illusionnisme baroque qui niait la paroi et respecter les exigences de cet art qui doit s'adapter au cadre architectural : le respect de la planéité du mur lui confère une grande part de sa valeur décorative. Au XX e siècle, la fresque a connu un renouveau au Mexique et aux États-Unis, mais avec une technique adaptée. Dans les années trente, les « muralistes « mexicains, suivis par quelques peintres américains, ont employé à très grande échelle la fresque à des fins de propagande politique. S'adressant à un public largement analphabète auquel il fallait transmettre un message idéologique, leurs oeuvres n'ont pas toute la valeur esthétique de celle qu'ont atteinte José Clemente Orozco ou Diego Rivera. La force qui les animait et la naïveté de leur conviction, néanmoins, ne laissent pas indifférent. Depuis, les murs n'ont pas cessé d'être un support privilégié des peintures et des dessins, mais avec des techniques trop éloignées de celle de la fresque pour qu'on puisse les y rattacher. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Delacroix Eugène Denis Maurice Goya (Francisco de Goya y Lucientes, dit Francisco de) Mexique - Arts - Beaux-arts - L'art moderne muralisme Orozco José Clemente Puvis de Chavannes Pierre Rivera Diego Les livres Rivera Diego, page 4404, volume 8 symbolisme - D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ? (1897), de Paul Gauguin, page 4984, volume 9 fresque - L'Apport de la France à l'outre-mer (1930), page 2071, volume 4 fresque - le Peuple à l'université, l'Université au Peuple, de Siqueiros, page 2071, volume 4 Mexique - fresque du château de Chapultepec, la Révolution et la Constitution, par Diego Rivera, page 3185, volume 6 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats décoratifs (arts) Les livres fresque - fresque de la vallée des Rois, en Égypte, page 2068, volume 4 fresque - décor d'une paroi de la « Maison des fresques « du palais de Cnossos en Crète, page 2069, volume 4 fresque - David et Goliath, fresque de l'église de Santa Maria de Taull (1123), page 2069, volume 4 Les indications bibliographiques J. Ainaud de Lasarte, la Peinture catalane (la Fascination de l'art roman), Skira, Genève, 1990. O. Demus, la Peinture murale romane, Flammarion, Paris, 1976. M. Meiss, les Grandes Époques de la fresque, Hachette, Paris, 1970. D. Ménard-Darriet, la Fresque, Fleurus, Paris, 1993.

« éteinte ; il laisse s'écailler l'enduit et subit de nombreuses altérations. Le dessin préparatoire (ou sinopie) était exécuté sur une couche initiale, aussi sèche que possible.

Vers 1450-1460, cette technique fut remplacée par le report, sur la couche destinée à recevoir la peinture, d'un dessin exécuté en atelier.

Cette couche, plus fine que la première, était peinte le jour même.

Chaque soir, le plâtre non peint était enlevé.

Les marques de jonctions restant visibles sur le plâtre, il est possible de calculer le nombre de journées qui ont été nécessaires pour réaliser la fresque.

Dans le cas du fresco secco, les marques des journées s'échelonnent en hauteur, le peintre avançant son travail niveau après niveau pour descendre son échafaudage peu à peu. La fresque, qui ne permet aucun repentir, demandait du brio dans l'exécution, et les artistes qui s'y aventurèrent mêlèrent souvent les techniques, réservant le buon fresco à des parties privilégiées, comme les visages. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats chaux peinture - Les techniques - La peinture à l'eau pigment - 2.TECHNIQUE sable Les médias fresque - Peinture murale.

Son exécution.

Pourquoi on l'appelle fresque Les livres Afrique - peintures pariétales du Hoggar, page 70, volume 1 L'âge d'or de la fresque À partir du XIII e siècle, l'histoire de la peinture en Italie se confond avec celle de la fresque. La chapelle de l'Arena à Padoue, décorée par Giotto, constitue un des rares ensembles à avoir été préservé dans sa totalité.

Les altérations qu'il a connues proviennent du fait que certaines parties ont été exécutées à sec.

C'est vers la même époque que l'on commença à recueillir et à ordonner les recettes d'atelier.

Dans le Livre de l'art (fin XIV e-début XV e siècle), manuel à l'usage des peintres, Cennino Cennini expliquait les principales techniques de la fresque.

Des mélanges fixes servaient à peindre figures et draperies, tandis que des hachures soulignaient les parties lumineuses et les parties obscures.

Dans cette lutte de vitesse avec le séchage, les imperfections pouvaient être reprises par des retouches, longtemps exécutées à sec, à partir de jaune d'œuf (la tempera) ou d'un autre liant. Mais, dès une époque antérieure à 1500, une technique plus raffinée, le mezzo fresco, permit un travail moins aléatoire ; ce procédé, qui mêlait les deux techniques, offrait plus de possibilités : on utilisait un plâtre encore humide ou réhumidifié.

L'habileté que la fresque exigeait lui garda les faveurs des amateurs même lorsqu'elle fut moins pratiquée.

Elle compte les noms les plus prestigieux de la peinture d'Italie centrale : Simone Martini, dont l'influence s'étendit jusqu'en Avignon, où il travailla, et les frères Lorenzetti à Sienne, auxquels on doit vers 1338 la fresque profane du palais de Sienne, le Bon et le Mauvais Gouvernement ; à Florence, Masaccio (chapelle du Carmine), Fra Angelico (couvent de San Marco), Uccello, Andrea del Castagno ; Signorelli à la chapelle Saint-Brice de la cathédrale d'Orvieto, qui rappelle le souci constant depuis Giotto de donner un solide volume aux corps ; Piero della Francesca à Arezzo ( le Rêve de Constantine ).

Tour à tour à Florence et à Rome, les Ghirlandaio, Botticelli, Filippo et Filippino Lippi, Gozzoli dressèrent leurs échafaudages.

Enfin, Raphaël avec les loges, Michel-Ange avec le Jugement dernier et le plafond de la chapelle Sixtine au Vatican consacrèrent la fresque comme l'expression du classicisme le plus monumental. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Andrea del Castagno (Andrea di Bartolo, dit) Angelico (Guido di Pietro, en religion Fra Giovanni da Fiesole, dit Fra) Arezzo Botticelli (Sandrodi Mariano Filipepi, dit) Florence - Une exceptionnelle ville d'art - Peinture et sculpture. »

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