Devoir de Philosophie

libéralisme.

Publié le 05/11/2013

Extrait du document

libéralisme. n.m., conception philosophique, politique ou économique, prônant le respect en toutes circonstances des libertés individuelles. Lié à l'ascension de la bourgeoisie, au développement du commerce et de l'industrie, théorisé dès le XVIIe siècle par John Locke en Grande-Bretagne, puis par les philosophes des Lumières en France et par Thomas Jefferson en Amérique, il s'est affirmé en Europe occidentale et en Amérique du Nord à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle. Révolutionnaire ou réformateur tant qu'il se heurtait à l'absolutisme de l'État et de l'Église, ainsi qu'aux structures économiques et sociales héritées du Moyen Âge et du mercantilisme, il tendit à devenir conservateur avec l'accession de la bourgeoisie au pouvoir, le triomphe de la démocratie libérale et l'essor d'une nouvelle opposition, socialiste notamment, qui remit en question l'ensemble ou une partie de ses principes. Le libéralisme politique. Sur le plan politique, le mouvement libéral a lutté pour que fussent reconnues aux hommes la liberté de penser et de s'exprimer, ainsi que celle d'agir dans les limites d'une loi aussi peu contraignante que possible. Cette conception s'est traduite en particulier dans les Déclarations des droits de l'homme et du citoyen de la fin du XVIIIe siècle et par la déclaration d'indépendance des colonies anglaises d'Amérique (1776). Pour rendre ces libertés effectives, le libéralisme, depuis la Révolution française et jusqu'au début du XXe siècle, a favorisé l'adoption et le renforcement du régime représentatif (notamment parlementaire), et réclamé l'extension du suffrage. Il s'est donc trouvé lié à l'avancée du courant démocratique visant à confier le pouvoir au peuple, tout en s'en distinguant, car on peut concevoir un libéralisme non démocratique, ou gouvernement par les Sages. En insistant sur les limites des libertés publiques, les courants socialistes ont obligé les libéraux à adapter leur doctrine. Certains libéraux ont ainsi accepté d'intégrer dans leurs programmes l'idée de protection sociale. D'autres théoriciens (tels que Friedrich von Hayek) estiment au contraire que toute intervention dans l'ordre spontané du marché est néfaste : selon eux, la justice sociale la plus élevée découle des effets du marché et non des décisions politiques. Les libéraux souhaitent un État minimal qui assure la production de certains biens publics que le marché ne peut engendrer, comme la défense nationale. En France, l'ultralibéralisme a peu de partisans, alors que les proclamations libérales se sont multipliées après l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1981. Le libéralisme va à l'encontre d'une large partie de la tradition française qui, de Colbert à de Gaulle, attribue à l'État un rôle positif. Les politiques de déréglementation et de privatisation conduites par Margaret Thatcher en Grande-Bretagne et par Ronald Reagan aux États-Unis ont en revanche donné au libéralisme un nouveau souffle. Le libéralisme économique. Il se fonde sur deux postulats : il existe des lois économiques nécessaires, comme la loi de l'offre et de la demande ; les bienfaits de la concurrence rendent l'intérêt de l'individu conforme à l'intérêt général. Par conséquent, l'État ne doit pas entraver le libre jeu des lois économiques ; il doit, comme le préconisaient déjà les physiocrates français, « laisser faire et laisser passer », ce qui signifie que son rôle, en matière économique, se borne à protéger la propriété privée, à garantir la liberté du travail et des échanges et à assurer l'exécution des contrats. C'est en Grande-Bretagne, premier pays industriel du monde, que s'est développée la doctrine libérale, avec les travaux d'Adam Smith et de David Ricardo. Les incidences du libéralisme économique sur la situation des travailleurs, qu'il s'agisse des conditions de travail au XIX e siècle ou du chômage massif après la crise de 1929, ont cependant conduit à un divorce croissant entre les libéralismes politique et économique. Le néolibéralisme, s'inspirant de John Stuart Mill, admit dès la fin du XIXe siècle la nécessité d'une législation sociale imposée par l'État. Surtout, John Maynard Keynes soutint dans les années trente que la défense des libertés politiques individuelles contre les tentations totalitaires passe par l'intervention de l'État au plan macro-économique. L'alliance du libéralisme politique et du keynésianisme fut elle-même ébranlée dans les années soixante-dix sous l'influence de deux facteurs : la généralisation, à l'Ouest, d'une « société de consommation » privilégiant les valeurs de la réussite individuelle sur celles de la cohésion sociale et l'échec, à l'Est, des tentatives pour réintroduire les libertés politiques dans un système économique planifié. Le libéralisme économique est alors apparu comme une fin en soi, détachée de toute référence nécessaire au libéralisme politique et s'accommodant même éventuellement de dictatures sanglantes (comme au Chili en 1973). En Europe de l'Est, l'abandon brutal de l'idéologie socialiste pour la panacée de l'économie de marché a toutefois accentué cette tendance au début des années quatre-vingt-dix. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats déréglementation dirigisme État-providence Hayek (Friedrich von) keynésianisme libéraux (partis) Lumières (philosophie des) - Morale et politique marché marginalisme mercantilisme Mill John Stuart politique économique Reagan Ronald Wilson Ricardo David Smith Adam Thatcher Margaret

« Les incidences du libéralisme économique sur la situation des travailleurs, qu'il s'agisse des conditions de travail au XIX e siècle ou du chômage massif après la crise de 1929, ont cependant conduit à un divorce croissant entre les libéralismes politique et économique.

Le néolibéralisme, s'inspirant de John Stuart Mill, admit dès la fin du XIX e siècle la nécessité d'une législation sociale imposée par l'État.

Surtout, John Maynard Keynes soutint dans les années trente que la défense des libertés politiques individuelles contre les tentations totalitaires passe par l'intervention de l'État au plan macro-économique. L'alliance du libéralisme politique et du keynésianisme fut elle-même ébranlée dans les années soixante-dix sous l'influence de deux facteurs : la généralisation, à l'Ouest, d'une « société de consommation » privilégiant les valeurs de la réussite individuelle sur celles de la cohésion sociale et l'échec, à l'Est, des tentatives pour réintroduire les libertés politiques dans un système économique planifié. Le libéralisme économique est alors apparu comme une fin en soi, détachée de toute référence nécessaire au libéralisme politique et s'accommodant même éventuellement de dictatures sanglantes (comme au Chili en 1973).

En Europe de l'Est, l'abandon brutal de l'idéologie socialiste pour la panacée de l'économie de marché a toutefois accentué cette tendance au début des années quatre-vingt-dix. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats déréglementation dirigisme État-providence Hayek (Friedrich von) keynésianisme libéraux (partis) Lumières (philosophie des) - Morale et politique marché marginalisme mercantilisme Mill John Stuart politique économique Reagan Ronald Wilson Ricardo David Smith Adam Thatcher Margaret. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles