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linguistique.

Publié le 05/11/2013

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linguistique. n.f., étude scientifique du langage et des langues. La longue histoire d'une science. Il est impossible d'assigner une date, même approximative, à la naissance de la linguistique : il faudrait pour cela pouvoir dater la fonction métalinguistique du langage, celle qui permet de parler non des choses du monde, mais de ces objets spécifiques que sont les éléments de la langue, sons, mots, phrases. Les premiers témoins indiscutables de l'existence d'une réflexion linguistique sont les efforts de création d'écritures, de quelque type qu'elles soient : ainsi, la mise en place de l'alphabet grec, avec la notation de tous les sons, y compris vocaliques, montre clairement que, dès cette époque, s'était effectuée une analyse exhaustive du système phonologique de la langue. Une réflexion linguistique explicite s'est manifestée en Inde - notamment chez Panini, auteur, au IVe siècle avant J.-C., de 3 996 règles relatives au sanskrit dans sa forme littéraire. Les philosophes grecs, eux aussi, se sont longuement intéressés à des problèmes de langage, en particulier celui des origines : les mots sont-ils attachés aux choses en vertu d'un lien nécessaire, qui leur fait dire le vrai sur ce qu'ils désignent ? Ou au contraire sont-ils affectés aux objets sous l'effet d'une convention aléatoire ? Traité notamment dans l'illustre dialogue de Platon Cratyle ou De la rectitude des noms , ce débat préfigure, sous l'angle de la question des origines, le problème de l'arbitraire du signe, qui fut repris au début du XX e siècle dans le Cours de linguistique générale de Ferdinand de Saussure. Dès le IVe siècle avant J.-C., Aristote mit en place les éléments d'une théorie des « parties du discours », qui, affinée par d'autres grammairiens grecs, puis latins, survit encore pour l'essentiel dans la terminologie grammaticale traditionnelle : les termes utilisés à l'école pour l'analyse grammaticale sont, à d'infimes détails près, ceux qu'enseignait Quintilien au Ier siècle après J.-C. Le Moyen Âge connut une réflexion linguistique foisonnante, orientée à la fois du côté de la philosophie du langage et de la description d'une langue, le latin. L'époque classique fut à l'origine, par exemple dans la Grammaire générale et raisonnée (ou Grammaire de Port-Royal ) de Claude Lancelot, d'une théorie linguistique fondée sur le principe de la conformité de la grammaire à la logique. Annoncées par quelques rares précurseurs au XVIIIe siècle, les méthodes de la grammaire comparée se mirent progressivement en place, sous l'impulsion notamment de l'Allemand Franz Bopp et du Danois Rasmus Rask, au début du XIXe siècle. Elles culminèrent à la fin du siècle avec l'école allemande des Junggrammatiker, les néogrammairiens, qui élaborèrent une linguistique historique et comparative fondée sur l'idée que les lois qui déterminent l'évolution des langues (et qui permettent de repérer leurs parentés) s'appliquent avec une rigueur absolue. Ce fut l'époque des grandes lois de la grammaire comparée (loi de Verner, loi d'Osthoff, etc.). L'oeuvre de Saussure ne met nullement en cause les acquis de la grammaire comparée : son premier travail est un M émoire sur le système primitif des voyelles en indo-européen (1879). On voit cependant dès le titre apparaître la notion de système, qui, une trentaine d'années plus tard, réapparaîtra dans son Cours de linguistique générale (publié de façon posthume en 1916) comme fondement de la définition de la langue : « La langue est un système de signes. » Nécessairement, cette définition de la langue postule des relations de caractère synchronique qui sont instituées, au sein d'un état de langue donné, entre des éléments non plus successifs mais contemporains les uns des autres. Ainsi, la linguistique historique, dite diachronique, pratiquée jusqu'alors, se trouve doublée de cette nouvelle linguistique synchronique, qui, sans éliminer la première, est pensée par Saussure comme indépendante d'elle pour permettre d'analyser le fonctionnement de la langue à un certain moment de son histoire. Au XX e siècle, la linguistique s'est développée dans de multiples directions. Les différentes écoles structuralistes fondées sur l'héritage saussurien (Prague, Copenhague, le fonctionnalisme français, le distributionnalisme américain) ont élaboré des procédures de description linguistique, dont le trait commun est de considérer les langues comme des systèmes autonomes, objets d'une analyse « immanente » (Louis Hjelmslev). Issues de certains développements du distributionnalisme, les grammaires génératives, qui se profilent dès 1957 dans les premiers travaux de Noam Chomsky, ont bouleversé le paysage de la linguistique, en introduisant notamment la notion de structure profonde, éventuellement différente pour deux phrases exactement homophones dans leur structure de surface (par exemple : « J'ai reçu un vase de Chine »). Dans les années soixante a émergé, sous l'impulsion notamment d'Émile Benveniste, la problématique du sujet et de son activité dans la production du discours, avec d'un côté, la linguistique de l'énonciation, représentée par Culioli, et de l'autre, les différents travaux d'analyse du discours de Pêcheux. Toujours au cours des années soixante, la linguistique, alors considérée comme science pilote, a exporté ses concepts et ses méthodes dans d'autres champs préalablement considérés comme structurés sur le modèle du langage : ce fut l'époque du développement de la sémiotique (Barthes, Greimas), de la psychanalyse lacanienne, qui postule que « l'inconscient est structuré comme un langage », et des lectures structuralistes de Marx par Althusser. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Guillaume Gustave Les disciplines linguistiques. Science des langues, la linguistique est partagée entre autant de disciplines que de types d'unités ; ainsi, les sons et phonèmes sont l'objet de la phonétique et de la phonologie ; les formes grammaticales et lexicales sont étudiées par la morphologie ; la syntaxe envisage la structure des syntagmes et des phrases ; la lexicologie et la sémantique se partagent le domaine des mots. Comme science du langage, la linguistique prend en outre en charge les relations entre le sujet et le langage, qu'il s'agisse des problèmes d'acquisition du langage (psycholinguistique), des dysfonctionnements du langage (neurolinguistique) ou des relations entre langage et inconscient. Sur un autre plan, elle s'intéresse aux aspects sociaux du fonctionnement du langage à travers la sociolinguistique et l'ethnolinguistique. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Benveniste Émile Bopp Franz Chomsky Noam codage Cours de linguistique générale diachronie énonciation ethnolinguistique grammaire Hjelmslev Louis Trolle Jakobson Roman Ossipovitch Lacan Jacques Marie langage langue lexicologie métalangage morphème morphologie - 3.LINGUISTIQUE neurolinguistique Pêcheux Michel phonétique phonologie Prague (cercle de) Prolégomènes à une théorie du langage psycholinguistique Saussure (Ferdinand de) sémantique sens [2] signe - 2.LINGUISTIQUE, SÉMIOTIQUE signifiant signifié sociolinguistique structuralisme synchronie syntagme syntaxe Tesnière Lucien Troubetskoï (Nikolaï Sergueïevitch, prince)

« de cette nouvelle linguistique synchronique, qui, sans éliminer la première, est pensée par Saussure comme indépendante d'elle pour permettre d'analyser le fonctionnement de la langue à un certain moment de son histoire. Au XX e siècle, la linguistique s'est développée dans de multiples directions.

Les différentes écoles structuralistes fondées sur l'héritage saussurien (Prague, Copenhague, le fonctionnalisme français, le distributionnalisme américain) ont élaboré des procédures de description linguistique, dont le trait commun est de considérer les langues comme des systèmes autonomes, objets d'une analyse « immanente » (Louis Hjelmslev).

Issues de certains développements du distributionnalisme, les grammaires génératives, qui se profilent dès 1957 dans les premiers travaux de Noam Chomsky, ont bouleversé le paysage de la linguistique, en introduisant notamment la notion de structure profonde, éventuellement différente pour deux phrases exactement homophones dans leur structure de surface (par exemple : « J'ai reçu un vase de Chine »).

Dans les années soixante a émergé, sous l'impulsion notamment d'Émile Benveniste, la problématique du sujet et de son activité dans la production du discours, avec d'un côté, la linguistique de l'énonciation, représentée par Culioli, et de l'autre, les différents travaux d'analyse du discours de Pêcheux.

Toujours au cours des années soixante, la linguistique, alors considérée comme science pilote, a exporté ses concepts et ses méthodes dans d'autres champs préalablement considérés comme structurés sur le modèle du langage : ce fut l'époque du développement de la sémiotique (Barthes, Greimas), de la psychanalyse lacanienne, qui postule que « l'inconscient est structuré comme un langage », et des lectures structuralistes de Marx par Althusser. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Guillaume Gustave Les disciplines linguistiques. Science des langues, la linguistique est partagée entre autant de disciplines que de types d'unités ; ainsi, les sons et phonèmes sont l'objet de la phonétique et de la phonologie ; les formes grammaticales et lexicales sont étudiées par la morphologie ; la syntaxe envisage la structure des syntagmes et des phrases ; la lexicologie et la sémantique se partagent le domaine des mots. Comme science du langage, la linguistique prend en outre en charge les relations entre le sujet et le langage, qu'il s'agisse des problèmes d'acquisition du langage (psycholinguistique), des dysfonctionnements du langage (neurolinguistique) ou des relations entre langage et inconscient.

Sur un autre plan, elle s'intéresse aux aspects sociaux du fonctionnement du langage à travers la sociolinguistique et l'ethnolinguistique. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Benveniste Émile Bopp Franz Chomsky Noam codage Cours de linguistique générale. »

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