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Maïakovski Vladimir Vladimirovitch, 1893-1930, né à Bagdadi (Géorgie), poète soviétique.

Publié le 06/11/2013

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Maïakovski Vladimir Vladimirovitch, 1893-1930, né à Bagdadi (Géorgie), poète soviétique. Après la mort de son père en 1906, sa famille s'installa à Moscou. En 1908, il entra au parti bolchevik, ce qui lui valut plusieurs arrestations. En 1912, il adhéra au groupe des cubo-futuristes, qui devint le courant littéraire de la révolution, et entreprit avec les autres poètes du groupe (Bourliouk, Khlebnikov, Kamenski) de renouveler complètement les conceptions artistiques, de bouleverser et de provoquer le public avec des idées totalement nouvelles. C'est ainsi que parut le manifeste du groupe, Une gifle au goût du public , qui annonçait la naissance du futurisme russe. Maïakovski trouva dans la remise en cause de toutes les valeurs sentimentales et idéologiques du passé un terrain propice à la manifestation de son propre tempérament, fondé sur une exubérance non seulement spirituelle mais physique. Son art tient beaucoup du théâtre et du mélodrame, et ne peut être jugé, ni même conçu, en faisant abstraction de la scénographie et de la récitation : c'était l'époque où les poètes déclamaient leurs vers en public, l'époque de la rue, des grandes prises de position contre l'ancien régime et son idéologie bourgeoise. Maïakovski publia alors ses premiers recueils de vers qui étonnèrent et choquèrent le public russe. En 1914, sa tragédie Vladimir Maïakovski fut montée pour la première fois à Saint-Pétersbourg. En 1917, il se rallia avec un enthousiasme fervent à la révolution d'Octobre, qui allait faire de lui un véritable symbole. Il devint comédien et auteur dramatique, et écrivit une pièce de théâtre, Mystère-bouffe, dont il dit lui-même : « Mystère-bouffe e st notre grande révolution, condensée dans le vers et l'action dramatique. Mystère est ce qu'il y a de grand dans la révolution, Bouffe ce qu'il y a de comique. » Mettant tous ses espoirs dans l'édification d'une nouvelle société socialiste, il anima les « Fenêtres de propagande » de l'agence télégraphique russe Rosta, et défendit ses poèmes tels que 150 000 000 (1921), écrit pour la masse, devenu symbole de la poésie prolétarienne. Les recueils Vladimir Ilitch Lénine ( 1924) et Bien ( 1927) témoignent de son art héroïque et vigoureux. Ses dernières oeuvres, la Punaise ( 1929) et les Bains ( 1930), sont des comédies satiriques. Déçu dans sa vie privée, mais surtout par un régime qui lui devenait de plus en plus insupportable, Maïakovski se suicida le 14 mars 1930. Il fut l'objet d'un véritable culte et son influence reste immense.

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