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MAINARD ou MAYNARD (François)

Publié le 23/01/2019

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MAINARD ou MAYNARD (François), poète français (Toulouse 1582 - Aur illac 1646). Secrétaire de Marguerite de Valois à partir de 1605, il rencontra chez elle, à l'hôtel de Sens, Malherbe, dont il devint, avec Racan, le principal disciple. Président au présidial d'Aurillac (1611), il garda la nostalgie de Paris, où il revint souvent. Il y retrouvait, outre Malherbe, de nombreux libertins (Théophile de Viau, Saint-Amant) en compagnie desquels il écrivit quelques poèmes érotiques, des chansons à boire et même quelques pièces impies. Il flatta cependant les jésuites (ce qui était rare chez

 

les écrivains de l'époque) qui lui décernèrent par la plume du P. Garasse, en 1625, un brevet d'« aussi bon catholique que sage poète ». Nommé à l'Académie française dès sa création, son penchant à la bohème et à la débauche lui valut cependant la froideur de Richelieu, et une brouille avec le duc de Noailles, qu'il accompagna dans une ambassade à Rome (1635-36). Il excella dans l'épi-gramme et dans l'ode mélancolique et sereine (la Belle Vieille, Alcippe, reviens dans nos bois). Il renchérit volontiers sur les règles malherbiennes (notamment dans les pauses strophiques). Sensible à tous les charmes de la vie, il a su aussi trouver des accents quasi mystiques pour peindre l'approche de la mort et affirmer la vanité du monde, voire celle de la poésie.

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