MAINARD ou MAYNARD François : sa vie et son oeuvre

MAINARD ou MAYNARD François (1582-1646). Malgré une carrière discrète, Mainard fut tenu parmi les poètes de son temps pour le meilleur disciple, voire l’égal, de Malherbe.

 

Il naquit à Toulouse, dans une famille parlementaire de rang moyen, où un savoir solide était de tradition, et qui avait, durant les guerres de Religion, montré une loyauté indéfectible au pouvoir royal. Il pouvait espérer une belle carrière et, après des études de droit (il fut reçu avocat en 1603), tenta sa chance à Paris et à la Cour.

 

Il devint secrétaire et lecteur de la reine Marguerite (1605), et, dans le cercle d’écrivains dont elle s’entourait, apparut comme un de ses poètes en titre. Chez elle, il se lia avec Bertaut, Desportes, Régnier. Mainard versifiait dans le goût pastoral alors en vogue. C’est ainsi qu’il composa un poème dans la manière du Sireine de D'Urfé : Silvandre (écrit en 1606, édité seulement en 1619). Mais en 1607, il se brouilla avec sa protectrice.

 

Il tente alors vainement de trouver un emploi à la Cour, où il comptait des appuis (notamment Cramail). Il fréquenta aussi les réunions que tenait Malherbe, dont la gloire commençait à s’imposer, et ses premiers vers publiés figurèrent dans le recueil du Parnasse de 1607 auprès de ceux du nouveau « prince des poètes ». En adhérant aux vues de Malherbe, il changea de manière d’écrire; il changea aussi ses amitiés et, comme son modèle, se brouilla avec Desportes, Bertaut et Régnier.