Mandchous (Les)

                                                Chine, 1644-1912

Le 17 février 1616, le chef du groupe toungouse des Jourtchen, Nourha-tchi, jusque-là vassal de la Chine des Ming, se proclama empereur et envahit la Chine. Il mourut en 1627. Son fils Abahay mit la main sur la Corée, s'avança jusque sous les murs de Pékin, annexa la Mongolie intérieure, changea en 1635 le nom de son peuple en celui de Mandchous, et le 14 mai 1636 se proclama premier empereur d'une nouvelle dynastie, celle des Ts'ing.

En 1640, une révolte éclata en Chine, sous la direction de Li Tseu-tch'eng. En 1644, il assiégea Pékin, profana les sépultures de la dynastie régnante, les Ming, et prit la ville. Le dernier empereur Ming se pendit à un arbre, après avoir massacré sa famille.

La dernière armée des Ming se trouvait le long de la Grande Muraille*, pour empêcher les Mandchous de la franchir. Lorsque son chef, Wou San-kouei, apprit la victoire de Li Tseu-tch'eng, qui avait fait exécuter son frère et gardait son père en otage, il proposa son aide aux Mandchous. Ceux-ci franchirent la Grande Muraille, prirent Pékin, et leur chef, Dorgon, frère d'Abahay, devint régent au nom du jeune empereur Chouen-tche, son neveu, en 1644.

La dynastie mandchoue des Ts'ing occupa le trône de Chine jusqu'à la fin de l'Empire en 1912. Jusqu'à cette date, les Mandchous, tout en adoptant la langue et les moeurs des Chinois, ne se fondirent pas parmi eux. Pour mieux s'en distinguer, il leur imposèrent le port de la fameuse natte.