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MARTIN DU Gard (Roger)

Publié le 24/01/2019

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MARTIN DU Gard (Roger), écrivain français (Neuilly-sur-Seine 1881 -Sérigny 1958). Chartiste de formation (il publia une étude sur V.Abbaye de Jumièges en 1909), il fait entrer ses personnages romanesques dans un environnement historique scrupuleusement respecté, à coups de petits faits vrais qui mettent en valeur les thèmes qu'il veut développer avec l'ampleur d’un Tolstoï. Ainsi l'affaire Dreyfus, point culminant de Jean Barois (1913), a-t-elle été décortiquée avec patience avant d'être « romancée ». Cet art de « faire ressemblant » culmine dans le cycle des Thibault (le Cahier gris, 1922 ; le Pénitencier, 1922; la Belle Saison, 1923; la Consultation, 1928 ; la Sorellina, 1928 ; la Mort du père, 1929 ; l'Été 1914, 1936 ; Épilogue, 1940), où à travers l'opposition de deux frères et de deux familles s'écrit « toute fraîche la douleur de l'histoire ». Œuvre de rigueur et d'équilibre que couronne le prix Nobel en 1937, et dont Martin du Gard se délasse en composant des tableaux amusés (la Gonfle, 1928) ou féroces (Vieille France, 1933) du monde rural. Au théâtre, dont il est passionné, il a donné le Testament du père Leleu (monté en 1914 par Copeau au Vieux-Colombier, avec Dullin dans le rôle principal) et Un taciturne (joué par Jouvet en 1931). De 1942 à sa

 

mort, il a travaillé à une somme romanesque, les Souvenirs du colonel de Maumort, dont la partie achevée, accompagnée de documents, a paru en 1983 sous le titre le Lieutenant-Colonel de Maumort. Il avait donné en 1955, à l'occasion de la publication de ses œuvres dans la Bibliothèque de la Pléiade, des Souvenirs autobiographiques et littéraires où il s'exprime avec franchise et modestie sur ses difficultés, ses échecs et ses hésitations. Après sa correspondance avec Gide (publiée en 1968) et celle avec Copeau (1972), sa Correspondance générale a commencé à paraître (1979-80).

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