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Maurras Charles, 1868-1952, né à Martigues (Bouches-du-Rhône), écrivain et homme politique français.

Publié le 09/11/2013

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Maurras Charles, 1868-1952, né à Martigues (Bouches-du-Rhône), écrivain et homme politique français. Essayiste littéraire (les Amants de Venise, 1902) et poète (Inscriptions, 1921), il est surtout connu pour ses conceptions politiques. Théoricien de la monarchie, il a exposé sa doctrine dans sa vaste Enquête sur la monarchie, qu'il a publiée de 1900 à 1909. Pour lui, le gouvernement républicain aboutit à l'« anarchie » et à la « tyrannie » : anarchie en haut à cause du régime parlementaire, tyrannie en bas à cause de la centralisation bureaucratique. L'idéal, selon lui, est donc la « monarchie héréditaire, antiparlementaire et décentralisée ». Au coeur de l'Action française. Par sa critique de la démocratie, il a exercé une influence hors de France, et les dictatures, notamment celles de Mussolini et de Salazar, se sont inspirées de ses théories. En 1898, il avait fondé une revue, transformée en quotidien en 1908, l'Action française, qu'il dirigea jusqu'en 1944, dans laquelle il attaqua sans relâche la République, qu'il appelait « la Gueuse », affichant un nationalisme intransigeant et dédaignant les questions économiques et sociales. « Politique d'abord », telle était sa devise ; l'organisation des pouvoirs publics prime tout. Il méprisait la conquête du pouvoir par la voie électorale et ne comptait, pour y parvenir, que sur un « coup de force » préparé par une minorité énergique. De fait, ses disciples, les « camelots du roi », se signalèrent à maintes reprises par leurs provocations violentes. En 1926, lorsque le pape Pie XI entreprit de combattre le « nationalisme exacerbé », il condamna l'Action française, que le Saint-Office mit à l'index en janvier 1927. Le reproche essentiel qui lui fut adressé était de « diviniser l'État en déclarant qu'il est tout ». La mesure ne fut rapportée que sous le pontificat suivant, en 1939. En 1940, Charles Maurras accueillit comme une « divine surprise » l'arrivée au pouvoir de Pétain, et ses idées inspirèrent en partie le régime de Vichy. En 1945, il fut condamné à la réclusion perpétuelle pour trahison et intelligences avec l'ennemi et fut, la même année, radié de l'Académie française dont il était membre depuis 1938. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Action française (l') nationalisme

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