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maxime

Publié le 15/11/2010

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Pensée courte et sentencieuse.

Commentaire

La maxime propose tantôt un instantané pris sur le vif, tantôt une réflexion générale sur le caractère ou le comportement humain. Témoignant d'un esprit d'observation particulièrement aigu et d'un talent d'expression qui allie le goût de la formule et le don du mot juste, elle est un genre raffiné et abstrait dont se sont emparés les moralistes. C'est avec La Rochefoucauld(Maximes, 1665) que la maxime a trouvé sa forme la plus accomplie.

Citations

C'est la plus arrogante (souvent la plus bête) des formes de langage. Pourquoi donc ne pas la rejeter ? La raison en est, comme toujours, émotive : j'écris des maximes (ou j'en esquisse le mouvement) pour me rassurer : lorsqu'un trouble survient, je l'atténue en m'en remettant à une fixité qui me dépasse : « au fond, c'est toujours comme ça « : et la maxime est née. La maxime est une sorte de phrase-nom, et nommer, c'est apaiser. (Roland Barthes, Roland Barthes par Roland Barthes.)

La maxime est un objet dur, luisant — et fragile — comme le corselet d'un insecte ; comme l'insecte aussi, elle possède la pointe, ce crochet de mots aigus qui la terminent, la couronnent — la ferment, tout en l'armant (elle est armée parce qu'elle est fermée). [Roland Barthes, le Degré zéro de l'écriture, « La Rochefoucauld : "Réflexions ou Sentences et Maximes morales" «.]

Sur les montagnes le plus court chemin va d'un sommet à l'autre : mais pour suivre ce chemin, il faut que tu aies de longues jambes. Les maximes doivent être des sommets, et ceux à qui l'on parle, des hommes grands et robustes. (Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, « Lire et écrire «.)

 

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