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Mazarin (Giulio Mazzarini.

Publié le 09/11/2013

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Mazarin (Giulio Mazzarini. dit), 1602-1661, né à Pescina (dans les Abruzzes, en Italie), cardinal et homme d'État français. Son père était, à Rome, intendant du prince Colonna ; sa mère appartenait à une famille noble. Capitaine d'une compagnie d'infanterie au service du pape, il fut mêlé aux négociations qui mirent un terme aux conflits entre la France, l'Espagne, la maison d'Autriche et le duc de Savoie, au sujet de la Valteline, du Montferrat et du Mantouan. Ce fut pour lui l'occasion d'entrer en contact avec Richelieu, qui découvrit chez le jeune officier un habile diplomate et désira se l'attacher. Mazarin abandonna alors l'habit militaire ; le pape le nomma chanoine, sans qu'il eût été ordonné prêtre, et l'envoya comme nonce à Paris en 1634. Mazarin se fit naturaliser français en 1639 ; Richelieu lui fit obtenir la dignité de cardinal en 1641, et dès lors Mazarin passa ouvertement du service du pape à celui du roi de France. Richelieu l'associa à sa politique, surtout après la mort du père Joseph en 1638, et le recommanda à Louis XIII comme l'homme le plus capable de continuer son oeuvre. Le roi fit alors de Mazarin son principal ministre, et, dans son testament, le désigna comme membre du Conseil qui devait assister la régente pendant la minorité de son fils. Anne d'Autriche, ayant fait annuler le testament par le parlement et disposant ainsi sans limitation de l'autorité royale, nomma Mazarin Premier ministre, à la stupéfaction indignée de toute la cour. Les grands seigneurs, en effet, que Richelieu avait implacablement pliés à l'obéissance au roi, haïssaient en Mazarin l'étranger, le parvenu aux attitudes doucereuses, le continuateur de la politique du cardinal et, surtout, le concurrent, pour les gouvernements des provinces, la distribution des hautes charges, des bénéfices et des dignités, sources de richesse. D'où le déclenchement de révoltes, la « Cabale des Importants » (1643), puis la « Fronde » (16481653). L'agent de l'absolutisme royal. Pendant ces dix années de troubles, de 1642 à 1652, Mazarin, couvert d'injures dans les libelles et les chansons (les mazarinades), dut se débattre au milieu d'intrigues et de complots ; sa riche bibliothèque fut livrée au pillage et sa tête, mise à prix par le parlement. Par deux fois, il dut aller se réfugier chez l'Électeur de Cologne. Mais il fut soutenu par Anne d'Autriche dont on dit qu'il l'avait épousée en secret. Il ne cessa donc pas un seul jour de diriger les affaires du royaume, faisant preuve à la fois de souplesse et de fermeté. Finalement, son retour à Paris, en février 1653, fut pour lui un véritable triomphe, et l'absolutisme royal en sortit renforcé. En même temps, déployant son génie de diplomate et assumant un labeur écrasant, il poursuivit la politique extérieure de Richelieu et la guerre contre la maison d'Autriche et l'Espagne. En 1648, les traités de Westphalie donnèrent à la France Metz, Toul, Verdun et l'Alsace, et brisèrent les rêves d'hégémonie de l'empereur en Allemagne et en Europe. En 1659, par le traité des Pyrénées, l'Espagne céda à la France l'Artois, le Roussillon, une partie de la Lorraine, des places fortes en Flandre, et devint son alliée par le mariage de l'infante Marie-Thérèse avec Louis XIV. Mazarin avait ainsi atteint le double objectif que s'était fixé Richelieu : établir une monarchie centralisée et absolue ; donner à la France de solides frontières et une place prépondérante en Europe. Il sut manoeuvrer habilement entre des oppositions qui avaient peu d'intérêts communs. On lui a cependant reproché d'avoir parfois confondu le budget de l'État avec le sien propre, d'avoir amassé une fortune considérable et d'avoir enrichi sa famille. Mazarin se comporta en mécène à l'égard des écrivains et des artistes, fit montre de sollicitude pour la culture française, fonda le collège des Quatre-Nations, aujourd'hui palais de l'Institut, et donna à l'État sa galerie de tableaux et sa bibliothèque ouverte à tous. Ayant abattu la Fronde et pacifié l'Europe, il apprit à Louis XIV son métier de roi et lui inspira la volonté de régner par lui-même. Pour remédier au mauvais état dans lequel il laissait les finances, il lui recommanda Colbert, qui avait si bien administré sa fortune personnelle. Ce personnage aux multiples facettes a préparé l'éclat politique et culturel du Grand Siècle. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Anne d'Autriche Colbert Jean-Baptiste France - Histoire - La construction de la France (1285-1661) - Vers l'absolutisme royal : le temps des cardinaux Fronde Importants (cabale des) Institut de France Louis - FRANCE - Louis XIII le Juste Louis - FRANCE - Louis XIV le Grand Mancini Mazarine (bibliothèque) Pyrénées (traité ou paix des) Richelieu (Armand Emmanuel du Plessis, duc de) Trente Ans (guerre de) Les livres Institut de France, page 2527, volume 5 Mazarin, page 3108, volume 6
mazarin

« peu d'intérêts communs.

On lui a cependant reproché d'avoir parfois confondu le budget de l'État avec le sien propre, d'avoir amassé une fortune considérable et d'avoir enrichi sa famille.

Mazarin se comporta en mécène à l'égard des écrivains et des artistes, fit montre de sollicitude pour la culture française, fonda le collège des Quatre-Nations, aujourd'hui palais de l'Institut, et donna à l'État sa galerie de tableaux et sa bibliothèque ouverte à tous. Ayant abattu la Fronde et pacifié l'Europe, il apprit à Louis XIV son métier de roi et lui inspira la volonté de régner par lui-même.

Pour remédier au mauvais état dans lequel il laissait les finances, il lui recommanda Colbert, qui avait si bien administré sa fortune personnelle.

Ce personnage aux multiples facettes a préparé l'éclat politique et culturel du Grand Siècle. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Anne d'Autriche Colbert Jean-Baptiste France - Histoire - La construction de la France (1285-1661) - Vers l'absolutisme royal : le temps des cardinaux Fronde Importants (cabale des) Institut de France Louis - FRANCE - Louis XIII le Juste Louis - FRANCE - Louis XIV le Grand Mancini Mazarine (bibliothèque) Pyrénées (traité ou paix des) Richelieu (Armand Emmanuel du Plessis, duc de) Trente Ans (guerre de) Les livres Institut de France, page 2527, volume 5 Mazarin, page 3108, volume 6. »

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