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mécénat.

Publié le 09/11/2013

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mécénat. n.m., toute action tendant à favoriser ou protéger la création artistique et les artistes. Le mot vient du nom de Caius Cilnius Maecenas, conseiller de l'empereur romain Auguste, lui-même grand bienfaiteur des arts et des lettres. Historique. Entre l'artiste et le pouvoir se dressa un intermédiaire éclairé, à la fois philanthrope et intéressé : le mécène. Les Pharaons et les prêtres égyptiens, les tyrans de la cité grecque, les empereurs romains furent tous de grands commanditaires d'oeuvres d'art, escomptant par cette action légitimité et popularité. Avec le christianisme se développa un mécénat religieux : les trésors, les collections de manuscrits et d'objets précieux permettaient aux abbayes et aux monastères de rivaliser de prestige et de richesse. Le foisonnement culturel de la Renaissance italienne alla de pair avec le développement du mécénat, qu'il fût princier comme celui de Laurent de Médicis protégeant Verrocchio et Botticelli, ou papal comme celui de Jules II, protecteur de Michel-Ange et de Raphaël. Les grands monarques du XVIIe siècle continuèrent à favoriser les arts et en tirèrent le plus grand profit, l'archétype restant Louis XIV et le rôle qu'il fit jouer à Le Brun dans la célébration de sa gloire. Les débuts d'un véritable art moderne, la multiplication des amateurs d'art, l'apparition des musées, des salons, des expositions aux XVIIIe et XIXe siècles, provoquèrent le déclin du mécénat traditionnel. Le mécénat moderne. L'existence d'un marché de l'art obligea le mécène à redéfinir son rôle par rapport au collectionneur et au marchand. Ce furent en effet des marchands comme Durand-Ruel, Vollard ou Kahnweiler qui prirent la défense de l'impressionnisme, du cubisme et des avantgardes, et de riches collectionneurs comme Vanderbilt, Guggenheim, Gulbenkian, Rockefeller ou Getty qui permirent la diffusion de l'art contemporain. Depuis la Seconde Guerre mondiale, le mécénat public a pris beaucoup d'importance par l'intermédiaire des musées, des diverses aides à la création, des mesures fiscales favorisant l'achat ou la transmission d'oeuvres d'art. Enfin, un phénomène nouveau (quant aux partenaires, car le mécanisme reste identique) est apparu : le mécénat d'entreprise. Le mécénat fait désormais partie de la politique de communication des grandes entreprises ; il peut prendre des formes variées : fondations (Philip Morris ou Cartier), coproduction d'expositions (IBM pour l'exposition Renoir en 1985), restauration (celle de la tour Saint-Jacques par Shell ou de la maison de Monet à Giverny par le Reader's Digest). En France, une loi du 23 juillet 1987 encourage le mécénat en prévoyant, dans certaines limites, des déductions fiscales pour les dons faits par les entreprises à certaines associations ou à des organismes agréés. Les dépenses engagées en faveur de certaines manifestations sous la forme d'un parrainage (dit aussi sponsoring) sont, elles aussi, déductibles des bénéfices de l'entreprise. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats cinéma - L'industrie - La production - Les joueurs communication - Communication institutionnelle et communication d'entreprise Les livres mécénat, page 3115, volume 6 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats collection - La première figure du collectionneur : l'amateur d'art communication - Communication institutionnelle et communication d'entreprise Florence - Un illustre foyer de civilisation - Florence au temps des Médicis fondation Jules - Jules II Louis - FRANCE - Louis XIV le Grand marché de l'art Médicis musée - De la collection privée au musée public Renaissance - L'Europe de la Renaissance et le mécénat Rothschild Versailles - Un symbole de la grandeur française

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