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métamorphose, n.

Publié le 09/11/2013

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métamorphose, n.f. (du grec meta, « changer », et morphê, « forme »), désigne soit la transformation d'un être en un autre être, soit le changement de forme ou de nature d'une chose ou d'un être, qui deviennent ainsi méconnaissables. 1. RELIGION : plusieurs religions admettent la métamorphose de leurs divinités, notamment celles des anciens Grecs et Latins, et l'hindouisme (av?tara). Les Métamorphoses d'Ovide nous content, en quinze livres, les histoires mythologiques de dieux qui changent d'aspect. 2. ZOOLOGIE : modifications morphologiques et physiologiques fondamentales survenant au cours du développement post-embryonnaire. Chez un grand nombre d'animaux, le jeune à la naissance (éclosion ou parturition) ressemble plus ou moins à l'adulte. Il peut en être une simple miniature, comme chez les reptiles, ou acquérir progressivement les quelques caractères qui lui manquent encore (par exemple la croissance des ailes chez les larves d'orthoptères). Le passage d'un milieu à un autre peut s'accompagner de notables modifications de forme et de fonction ; par exemple, les larves aquatiques de la libellule ne ressemblent guère à l'imago (adulte sexué) aérien et ailé, et les larves de la salamandre perdent leurs branchies en sortant de l'eau. Mais il n'y a pas de modification fondamentale de l'organisme. En revanche, les larves de nombreux insectes sont tout à fait différentes de l'imago, tout comme le têtard l'est du jeune crapaud. Il y a là une véritable métamorphose, nécessitant de profonds remaniements internes et externes, pendant lesquels l'animal est immobile, ou tout au moins cesse de s'alimenter. Des organes disparaissent (phénomènes d'histolyse) et d'autres se forment (histogenèse). Même des tissus qui persistent apparemment chez l'adulte passent par un stade de dédifférenciation au moins partielle. La métamorphose, comme d'ailleurs toutes les mues des arthropodes, est sous contrôle endocrinien. Les principales hormones directement impliquées sont l'ecdysone chez les insectes, la thyroxine chez les amphibiens, mais leur mode d'action est complexe et encore imparfaitement connu. Parmi les insectes, les métamorphoses existent dans de nombreux ordres : coléoptères (hannetons, carabes), névroptères (phrygane), lépidoptères (papillons), diptères (mouches), siphonaptères (puces) et hyménoptères (fourmis, abeilles). Après une vie plus ou moins longue au cours de laquelle elle augmente de taille entre chaque mue, la larve (chenille des papillons, asticot des mouches) se transforme en nymphe (on dit chrysalide chez les papillons, pupe chez les mouches) entourée ou non d'un cocon. C'est à ce stade, dont la durée est très variable, que se produisent les remaniements qui aboutiront à l'imago. Les amphibiens diffèrent des insectes par l'absence de mue larvaire et par le fait que, très généralement, la croissance se poursuit après la métamorphose. Le minuscule crapaud qui sort de l'eau mettra plusieurs années à atteindre la taille de l'adulte. Il existe cependant quelques espèces dont le têtard est aussi gros (pélobate brun) et parfois même plus gros que l'adulte. On emploie parfois le terme d'hypermétamorphose dans le cas d'insectes dont les larves passent par plusieurs stades correspondant à des aspects et des modes de vie bien différents. Ce phénomène est particulièrement fréquent chez les espèces parasites (divers coléoptères, notamment méloïdes, certains hyménoptères, diptères et névroptères comme Mantispa), surtout lorsqu'elles ont des hôtes successifs. En réalité, seul le dernier stade larvaire correspond à un véritable remaniement interne et il n'y a qu'une seule métamorphose au sens strictement zoologique du terme.

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