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Mezzogiorno.

Publié le 12/11/2013

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Mezzogiorno. terme italien désignant le « Midi », c'est-à-dire les régions méridionales de la péninsule Italienne. Le Mezzogiorno, qui comprend les provinces des Abruzzes, du Molise, de la Campanie, de la Basilicate, des Pouilles et de la Calabre, ainsi que la Sicile et la Sardaigne, recouvre environ 43 % de la superficie du pays (131 000 km2), mais n'est habité que par 21 millions de personnes. Un sous-développement relatif. À la notion des limites géographiques se substitue, beaucoup plus essentielle, celle d'un domaine géopolitique caractérisé par un sous-développement relatif, un niveau de revenus inférieur à celui des régions septentrionales, un retard industriel, un fort taux de chômage et de sous-emploi. Les facteurs du retard du Mezzorgiorno sont complexes. On a longtemps invoqué l'influence des facteurs physiques. Le relief montagneux, obstacle aux communications, la sécheresse du climat qui s'aggrave, une forte érosion des sols avec des phénomènes de glissement de terrain (les frane) en raison du déboisement intense... semblaient justifier ce « pessimisme géographique ». On a ensuite expliqué l'infériorité du Sud en faisant référence aux facteurs humains. La forte fécondité, des structures sociales figées, fondées sur le clientélisme et le latifundium, auraient été des freins à la croissance. En réalité, l'explication est d'ordre historique. Le Midi a été des siècles durant soumis à des dominations étrangères et il a évolué à l'abri de barrières protectionnistes. L'unité nationale a été pour lui un « Marché commun » mal fait. L'Italie du Nord étant plus avancée, le Midi a été confiné dans un rôle de pourvoyeur de biens agricoles et de main-d'oeuvre. La seule issue à la misère paysanne a été l'émigration massive des « Méridionaux ». Après la Seconde Guerre mondiale, une politique d'ensemble de développement a été mise en place avec la création de la Caisse du Midi (Cassa per il Mezzogiorno), dotée de moyens financiers importants. Elle a d'abord mené une politique de réforme agraire et de mise en place des infrastructures. L'échec de cette politique l'a amenée à prendre des mesures pour favoriser l'industrialisation à partir d'un certain nombre de pôles, d'autant que des gisements d'hydrocarbures ont été découverts (Sicile, Basilicate). Subventions, dégrèvements fiscaux, obligations pour les entreprises à capitaux publics d'investir dans le Sud ont suscité des créations d'usines (par exemple, Alfa-Sud, sidérurgie de Tarente, raffineries...), mais sans réussir à créer un véritable tissu industriel, d'où le reproche fait d'avoir bâti des « cathédrales dans le désert ». Quoi qu'il en soit, l'allègement démographique lié à l'exode rural, l'installation du réseau autoroutier, les initiatives industrielles, le développement du tourisme ont eu des résultats bénéfiques. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Abruzzes Bari Basilicate Calabre Campanie Italie - Géographie - L'organisation de l'espace Naples Pouilles (les) Sardaigne Sicile Les livres Italie - Naples, avec, au premier plan, la chartreuse San Martino, page 2615, volume 5 Italie - le complexe sidérurgique d'Italsider, à Tarente, page 2617, volume 5

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