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Minoenne (Civilisation)

Publié le 25/06/2012

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 Vers 3000 1450 avant J -C

Avant d'être le nom propre d'un roi mythique de Crète, Minos a été le titre que portaient les souverains crétois. On appelle civilisation minoenne celle qui s'est épanouie dans la grande île de 3000 environ à 1450 avant notre ère.

Au Minoen ancien (3000-2200 environ), connu par les sites de Palaikastro, Gournia, Vassiliki, Moklos, l'influence asia­tique et égyptienne est très sensible sur la céramique de pierre dure et l'orfèvrerie.

Au Minoen moyen (2200-1580) sont construits les trois grands palais de Cnossos, Phaistos et Malia, tous trois formés de l'agglomération de bâtiments nombreux autour d'une cour centrale. Le sarcophage de terre cuite (larnax) et la grande jarre (pithos) apparaissent. Les sanctuaires, sur des montagnes et dans des grottes, se multiplient. La richesse de l'île, largement fondée sur le commerce maritime, éclate dans les trésors accumulés et dans l'influence de sa civilisation sur tout le monde insulaire. Vers 1750, un tremblement de terre détruit les palais, qui sont reconstruits immédiatement sur des plans plus vastes, en même temps que d'autres sont édifiés à Haghia Triada et à Tylissos. C'est alors que sont peintes les célèbres fresques de Cnossos et d'Haghia Triada et que l'écriture linéaire se substitue à l'écriture hiéroglyphique. La Crète n'a plus de rapports avec l'Asie, mais ses liens sont étroits avec l'Égypte et la Grèce, où s'ouvre la période mycénienne.

Le Minoen récent s'ouvre vers 1580, après qu'un nouveau tremblement de terre a détruit le palais de Cnossos, à nouveau reconstruit aussitôt. L'essor crétois à cette époque est marqué par une influence accrue sur le continent grec et les îles. A partir de 1450, la civilisation minoenne s'effon­dre dans l'incendie des palais, que l'on s'accorde en général à attribuer à un assaut des princes mycéniens.

Si nous connaissons mal l'organisation politique de la Crète minoenne (le déchiffrement du linéaire B ne donne accès qu'à des dénombrements), la religion et la civilisation crétoises sont bien étudiées.

Mais la lecture par Chadwick et Ventris du linéaire B, il y a vingt ans, a permis à notre connaissance du monde ancien de faire un grand pas, en démontrant que la langue ainsi transcrite était déjà du grec.

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