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Mishima Yukio.

Publié le 12/11/2013

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Mishima Yukio. p seudonyme de Hiraoka Kimitake. 1 925-1970, né à T ? ky? , écrivain japonais. Mouvementée, chaotique, dérangeante parce que rebelle aux normes comme à la conformité, la vie de Mishima est aussi célèbre que son oeuvre. Jusque dans sa mort - par seppuku rituel -, il eut ce goût de la mise en scène ostentatoire qui exprimait son désespoir et sa dérive vers le néant. C'est après des études de droit à T ? ky? qu'il commença à écrire des nouvelles. L'un de ses premiers ouvrages, mi-autobiographique, mi-fictif (Confession d'un masque , 1949), lui apporta la consécration. Suivit ensuite, au cours des années cinquante, toute une série de romans qui décrivent la société japonaise de l'après-guerre, mêlant satire, psychanalyse et intrigues psychologiques. Toute la complexité de ses obsessions - l'homosexualité, la beauté et la force, le déclin et la mort - est au centre de récits tels que Une soif d'amour ( 1950), Couleurs interdites ( 1951), le T umulte des flots ( 1953) et Pavillon d'or (1956). Parallèlement, il explorait pour la scène une autre forme d'écriture, plus contenue et plus dépouillée, à la manière des tragédies classiques (Cinq N? modernes, 1956 ; Madame de Sade , 1966). Mais qu'il s'agisse du théâtre, du roman ou du cinéma (il fut acteur dans plusieurs films, scénariste et, même, réalisateur d'un court métrage [Patriotisme, 1965]), la problématique de toute son oeuvre s'articule autour d'un refus de la modernité, synonyme pour lui de faiblesse et de décadence. Sa nostalgie de la grande époque impériale, son admiration pour tout ce qui relève de l'héroïsme, la véritable fascination qu'exerçait sur lui l'éthique des samourais (la Voie du Hagakure , écrite en 1967) le poussèrent à partager l'idéologie des mouvements d'extrême droite, voire à fonder une société paramilitaire, la « Société du bouclier », exaltant la tradition nationale et le culte de l'empereur. Des récits comme Patriotisme (1960) ou la Voix des héros morts (1966) sont l'emblème de cet engagement. En 1965, il entreprit la M er de fertilité, une tétralogie ambitieuse qu'il n'eut pas le temps d'achever. Construite sur le thème de la réincarnation, elle souligne certaines des aspirations mystiques de l'écrivain dans cette recherche d'une sérénité qui se refuse à lui invariablement. Il se suicida publiquement en 1970, après avoir tenté de soulever les troupes régulières au quartier général de l'armée japonaise, dans le but d'abolir la Constitution. Dans les années soixante-dix, il est devenu l'un des auteurs les plus lus par la jeunesse japonaise, qui voyait en lui le symbole de sa révolte. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Japon - Arts - Littérature - Vers la littérature moderne

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