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Nantes (Édit de)

Publié le 25/06/2012

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 France, 1598

Le 13 avril 1598, Henri IV mettait fin aux guerres de Religion en France par la promulgation d'un édit qui garantissait aux protestants la liberté de conscience dans tout le royaume et la liberté de culte dans tous les lieux où il était célébré en 1597, ainsi que dans une localité au moins de chaque bailliage. Pour garantir aux réformés cette liberté, le roi leur accordait la disposition de places de sûreté, c'est-à-dire de forteresses où ils pourraient tenir garnison. D'autre part, ils pouvaient se réunir librement en synodes.

Ces dispositions furent réduites par Richelieu après la guerre protestante de 1627-1629 ; l'édit de grâce d'Alès (28 juin 1629) obligea les protestants à raser les murailles des places de sûreté et leur défendit de se réunir. Mais la liberté religieuse était confirmée.

Il n'en fut pas de même sous Louis XIV. Par haine de l'hérésie et souci d'autorité, le roi, qui se savait approuvé par la plupart de ses sujets, commença par prendre des mesures de surveillance tatillonne sur le culte et les écoles réformés. En 1665, on décida d'enlever à leurs parents les enfants qui demanderaient (à douze ans pour les filles, quinze pour les garçons) à devenir catholiques. On essaya ensuite de convertir les protestants par des controverses, où Bossuet se distingua, mais aussi par des offres d'argent... A partir de 1681, furent autorisées les abjurations dès l'âge de sept ans ! A partir de 1680, les dragonnades* firent des milliers de conversions par la violence. Si les protestants ne formaient plus qu'une poignée de fanatiques irréducti­bles, comme Louis XIV en fut aisément persuadé, il n'était plus nécessaire de leur accorder un statut privilégié. Le 18 octobre 1685, le roi signa la révocation de l'édit de Nantes. Tout culte était interdit, les pasteurs devaient quitter le royaume sous quinze jours, les enfants seraient obligatoire­ment baptisés. Ce fut aussitôt l'exode vers « le refuge « de l'étranger, et bientôt la révolte des Camisards (1702).

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