Napoléon Ier, Napoleone Buonaparte, dit
Publié le 22/02/2012
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Empereur des Français né à Ajaccio (Corse), mort à Sainte-Hélène (1769- 1821). Fils de Charles Buonaparte et de Letizia Ramolino, il appartenait à la vieille aristocratie italienne, ses ancêtres ayant été souverains de Treviso et ayant émigré en Corse à la suite d'une révolution locale. Au moment de sa naissance, la Corse venait d'être annexée par la France, mais les Buonaparte n'admettaient pas et ne reconnaissaient pas cette annexion. Elevé dans la haine de la France, le jeune Napoléon, dont la langue maternelle était l'italien, n'en fit pas moins des études militaires dans des établissements français, avec l'espoir de prendre un jour la tête d'un soulèvement armé des Corses. Etrange officier, il s'absentait souvent de son corps pour revenir s'occuper des affaires corses. Mais lorsque, en 1793, le chef du mouvement séparatiste, Pascal Paoli, livra l'île aux Anglais, il comprit qu'il n'avait plus aucune chance de pouvoir jouer un rôle de premier plan dans son pays et s'avisa que la France offrait un champ bien plus vaste à ses ambitions. Il francisa alors son nom en Napoléon Bonaparte et, bien qu'adepte des idées de Jean-Jacques Rousseau, se proclama ardent Montagnard, puisque la Montagne était au pouvoir. Attiré par les fastes de l'Orient, il rêva un moment de se faire attribuer une mission en Turquie et de devenir général en chef de l'armée ottomane; mais on lui confia à ce moment le commandement de l'armée d'Italie. Stratège de génie, il revint couvert de gloire et, toujours fasciné par le mirage oriental, obtint d'être envoyé en Egypte à la tête d'un corps expéditionnaire. Il aurait volontiers renouvelé l'épopée d'Alexandre. Mais il ne laissa pas échapper l'occasion de s'emparer du pouvoir à Paris. Profitant des difficultés dans lesquelles se trouvait le gouvernement du Directoire, il rentra en France et, par un coup d'Etat (le 18 brumaire an VIII), se fit décerner le titre très romain de Premier Consul. Il redressa la situation militaire de la France et en reprit la politique de conquêtes. Il dirigea une deuxième expédition en Italie, où il battit les Autrichiens à Marengo (juin 1800). L'Autriche fut contrainte de signer le Traité de Lunéville, abandonnant à la France toute la rive gauche du Rhin, et l'Angleterre signa la Paix d'Amiens (1802). En 1804, il fit adopter par plébiscite une nouvelle Constitution et, le 2 décembre, se fit, à Notre-Dame, sacrer Empereur des Français sons le nom de Napoléon Ier. Son rêve était d'édifier un immense empire, dont l'Europe aurait été le centre, mais une Europe artificielle, abstraite et conventionnelle, une Europe géométrique, unifiée selon les principes jacobins et centralisée à outrance. En 1810, il répudia sa femme, Joséphine, pour épouser la fille de l'empereur d'Autriche, Marie-Louise. A ce moment, son autorité s'étendait sur plus de la moitié de l'Europe, qu'il avait dotée de toute une organisation administrative hiérarchisée, oppressive, bureaucratique et policière (préfets, sous-préfets, enseignement public militarisé, etc.). Il avait introduit partout le Code civil, oeuvre de ses juristes, sans tenir compte de la diversité des traditions et des mentalités. Il faut cependant porter à son crédit le fait que, dans tous les pays soumis à son despotisme, les privilèges furent abolis, le servage supprimé, la tolérance instaurée en matière religieuse. La France proprement dite s'étendait alors de Lübeck aux marais Pontins et comprenait 130 départements, mais Napoléon était en outre roi d'Italie et souverain des Provinces illyriennes, avait remplacé (au nom du Jacobinisme) les Républiques voisines par des monarchies satellites de la sienne et avait réduit d'autres Etats au rôle d'Etats vassaux. Napoléon dut faire face à sept coalitions, mais il s'épuisa dans la campagne de Russie. Les coalisés envahirent la France et, le 6 avril 1814, Napoléon fut contraint par ses propres généraux à abdiquer. Exilé à l'île d'Elbe, il revint à Paris, mais l'armée impériale fut définitivement écrasée par les armées anglo-hollandaise et prussienne à Waterloo, le 18 juin 1815. Napoléon fut exilé dans l'îlot de Sainte-Hélène, au large de l'Afrique du Sud, et y mourut après six ans de pénible captivité.
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