natation. n.f., action de nager, considérée comme un sport. Activité exclue des jeux Olympiques de l'Antiquité, la natation est pourtant pratiquée depuis la nuit des temps, comme l'atteste l'historien grec Pausanias qui, dans Pariegesis, décrit un concours de natation. Plus tard, ce fut le poète gallo-romain Sidoine Apollinaire qui vanta les mérites des Francs, qui savaient nager. Mais c'est au Japon qu'est née la natation sportive. Un édit impérial, daté de 1603, rendait obligatoire l'enseignement de la natation dans les écoles. Un sport de compétition. Ce n'est qu'au XIXe siècle, sous l'impulsion des nations anglo-saxonnes qui organisèrent la première compétition officielle, le 14 février 1846 à Sydney (Australie), que la natation prit son essor, gagnant le droit de figurer au programme des premiers jeux Olympiques de l'ère moderne, en 1896. C'est encore en Australie, le 9 février 1858, dans la périphérie de Melbourne, que fut attribué à l'Australien Jo Bennett, vainqueur d'une course de 100 yards, le premier titre de champion du monde de natation. Aux jeux Olympiques d'Athènes (en 1896), trois épreuves (100, 500 et 1 200 m) furent organisées dans la baie de Zéa, près du Pirée. En 1900, à Paris, six épreuves (200 m, 200 m avec obstacles, 1 000 m, 4 000 m, 200 m dos et relais 5 × 40 m) furent disputées dans la Seine. En 1904, à Saint Louis (États-Unis), les nageurs s'affrontèrent dans un bassin artificiel. Mais le succès de la manifestation s'explique surtout par l'apparition du crawl, style permettant de nager plus vite et favorisant la montée des records. S'il fallait plus de 1 min 22 s en 1896 pour parcourir le 100 m en nage libre, les meilleurs nageurs mettent aujourd'hui moins de 50 s ! D'où un intérêt croissant - et universel - pour la natation, devenue une activité de base du sport. Outre les jeux Olympiques, la principale compétition de natation est constituée par les championnats du monde, organisés à partir de 1973, dans un premier temps tous les deux ans et, depuis 1978, selon un cycle quadriennal. Les records sont établis dans des bassins de 50 mètres, encore que, depuis 1991, les performances en bassins de 25 mètres - dits « petitsbassins » - sont également homologuées. Depuis les jeux Olympiques de Séoul (1988), 26 épreuves individuelles (13 masculines et 13 féminines) et 6 relais (3 masculins et 2 féminins) figurent au programme dans 5 spécialités différentes (crawl ou nage libre, brasse, dos, papillon et 4 nages), destinées aux sprinters (50 m, 100 m et 200 m en nage libre ; 100 m brasse, 100 m dos, 100 m papillon et 200 m 4 nages) comme aux spécialistes du demi-fond (400 m et 1 500 m [800 m pour les dames] en nage libre ; 200 m brasse, 200 m dos, 200 m papillon et 400 m 4 nages). Au plan mondial, la natation masculine est nettement dominée par les nageurs des États-Unis (dont les universités constituent un réservoir de talents très sûr), même si quelques brèches ont déjà entamé cette suprématie. Complétez votre recherche en consultant : Les médias natation - records natation - records de France Les livres natation - le crawl, page 3381, volume 6 natation - la brasse, page 3381, volume 6 natation - le papillon, page 3381, volume 6 natation - départ de dos crawlé, page 3381, volume 6 Les disciplines se rattachant aux épreuves de natation. Le plongeon (tremplin de 1,3 m, et de 10 m pour le haut vol), admis au programme olympique depuis 1900, s'identifie plus à un sport gymnique qu'à un sport nautique. Comme les gymnastes, les plongeuses et plongeurs sont tenus de présenter à un jury un certain nombre de figures classées par ordre de difficultés selon des critères techniques et esthétiques. Une centaine de figures différentes peuvent être exécutées : en avant, en arrière, en position renversée, retournée, en tire-bouchon, en équilibre. L'entrée dans l'eau est déterminante pour l'attribution des notes. La natation synchronisée est une spécialité exclusivement féminine. Elle fut admise aux jeux Olympiques en 1984, avec des épreuves de solo et de duo. En revanche, en 1996, ce sont des ballets de huit nageuses qui ont constitué l'unique épreuve. Les concurrentes doivent effectuer deux types d'exercices : les uns, imposés ; les autres, libres. Pour les premiers, il s'agit de réaliser six groupes de figures, désignés par tirage au sort et notés par deux groupes de cinq à sept juges. La technique compte pour 60 % de la note, et la chorégraphie pour 40 % ; la note la plus élevée et la note la plus basse sont éliminées. Voir aussi water-polo. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Biondi Matt Ender Kornelia Olympiques (jeux) - Les programmes olympiques Otto Kristin Plewinski Catherine plongeon Salnikov Vladimir Schollander (Donald, dit Don) Spitz Mark triathlon water-polo Weissmuller (John, dit Johnny) Les livres Olympiques (jeux) - John Weissmuller, page 3575, volume 7 Olympiques (jeux) - le nageur américain Mark Spitz, page 3577, volume 7
