Devoir de Philosophie

nation.

Publié le 15/11/2013

Extrait du document

nation. n.f., groupe humain partageant la conscience de son unité cimentée par une même histoire ; par extension, groupe installé sur un même territoire et constituant une entité politique. C'est la volonté de vivre en commun parce qu'on partage une langue, une histoire, des intérêts, qui constitue le fondement de la cohésion nationale. La nation se distingue donc de l'État, organisation plus ou moins plaquée sur elle ; une nation peut se répartir dans plusieurs États, et un État, englober plusieurs nations. Une notion évolutive. Dans la Bible, les nations (en grec ethnè) désignaient les peuples païens par opposition à la communauté des croyants. Dans l'Occident du Moyen Âge, le mot, issu du latin nascere (« naître »), signifiait à l'origine l'appartenance à une même origine locale, puis prit un sens restreint, ne désignant plus que les communautés (étudiants, étrangers) qui se démarquaient du reste de la population. En France, la nation au sens moderne apparut dans les écrits dès le XIIe siècle. La conscience d'appartenir à une nation, révélée durant la guerre de Cent Ans à la faveur de la lutte contre un ennemi commun - l'Angleterre - et cimentée par l'instauration d'une souveraineté royale unique (par opposition au système féodal), n'imprégna toutefois réellement les mentalités, de manière progressive, qu'à partir du XVIe siècle. Nation et Révolution française. La nation fut invoquée par les révolutionnaires de 1789 comme une entité rassemblant les citoyens, par opposition à la notion de royaume (liée au despotisme) et hérita de la souveraineté et du pouvoir étatique après la chute de la monarchie (1792). Elle devenait ainsi une personne juridique constituée par l'ensemble des individus - le cadre unique de l'État, excluant toute instance parallèle (ordres, corporations) ou tout ordre supérieur (notamment religieux) - et apparaissait comme une fin en soi. Cette consécration portait en elle les germes du nationalisme, qui s'exprima d'abord à travers le véritable culte voué à l'idée nationale, exaltée par les fêtes, le calendrier révolutionnaire, l'enseignement, puis par l'ingérence de la France napoléonienne, au nom de la libération des peuples opprimés, dans la politique des pays étrangers. La revendication d'une autonomie politique par les différentes nations engendra en Europe nombre de conflits au XIXe siècle, particulièrement dans le sillage de la révolution de 1848, et constitua au XXe siècle l'un des moteurs de la décolonisation. L'un des principaux écueils vint, notamment en Afrique, de ce que le désir d'autonomie des peuples colonisés se heurta au maintien de frontières artificielles créées, au mépris des réalités ethniques, par les anciennes puissances colonisatrices. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Révolution française - Postérité et débats Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats décolonisation État Europe - Histoire - L'Europe des nationalismes Moyen Âge - La civilisation médiévale - Un monde où le politique et le spirituel se confondent nationalisme ONU (Organisation des Nations unies) Révolution française - Postérité et débats révolutions européennes de 1830 révolutions européennes de 1848 Société des Nations (SDN)

Liens utiles