navette spatiale.

navette spatiale. véhicule spatial pouvant être placé sur une orbite et en revenir pour être réutilisé. La mise en orbite d'un objet par un lanceur conventionnel, comme Ariane, s'accompagne de la perte de la totalité du lanceur lui-même. Les Américains ont envisagé dès 1968 diverses solutions de lanceur récupérable et adaptable aux missions les plus variées, avant de retenir la solution actuelle, le « Space Shuttle ». Cette navette est composée de trois parties : l'avion spatial, ou Orbiter, un réservoir de propergol externe et deux propulseurs à poudre SRB (Solid Rocket Booster). Les spationautes et la charge utile prennent place dans l'Orbiter qui porte les moteurs principaux et qui est intégralement récupéré. Les SRB servent à accélérer le vaisseau pendant la première phase de lancement, puis sont largués et récupérés après une descente en parachute. Seul le réservoir principal est consommé au cours de chaque vol. Ce système devait entraîner une diminution du coût de lancement des engins spatiaux. En fait, le temps d'immobilisation au sol entre chaque vol pour la remise en état a montré que ce calcul était erroné. La navette reste cependant un moyen privilégié pour la mise en orbite de charges volumineuses, et pour effectuer différents travaux dans l'espace comme la maintenance ou la récupération de satellites. L'Orbiter, en forme d'avion (37,2 m de long) à aile delta (23,8 m d'envergure), comprend trois parties. À l'avant, le compartiment habitable à deux étages accueille de deux à sept personnes. Au milieu, une soute (18 m de long, 4,5 m de diamètre, 29 t de charge maximum) reçoit la charge utile (par exemple plusieurs satellites) qu'un bras télémanipulateur de 15 m de long permet d'extraire ou de récupérer. Dans le troisième compartiment se trouvent les trois moteurs principaux et deux petits moteurs de manoeuvre utilisés pour des modifications d'orbite et, en fin de mission, pour amorcer la descente. La navette monte les satellites jusqu'à leur point d'injection sur orbite. Extraits de la soute, les satellites gagnent l'orbite prévue avec leur propre moteur. Le retour sur Terre se fait à la manière d'un planeur. L'Orbiter est freiné par l'atmosphère, ce qui entraîne de forts échauffements de certaines parties du fuselage et des ailes. C'est pourquoi il est en partie recouvert de matériaux de protection thermique dont les plus exposés peuvent résister à 1650 o C. Les Américains ont construit plusieurs Orbiter qui volent tour à tour : ils ont pour noms Atlantis, Discovery, Challenger, Columbia et Endeavour. Challenger a été détruit lors de son vol du 28 janvier 1986, entraînant la mort des sept membres de l'équipage. La conception des navettes soviétiques est tout à fait différente. La navette Bourane ressemble à l'orbiteur américain mais elle ne possède pas de moteurs de lancement. Pour gagner son point d'injection sur orbite, elle est fixée sur le flanc du lanceur conventionnel Energia. Entre le premier vol du 12 Avril 1981 et avril 1998, les différents Orbiter avaient effectué 90 séjours dans l'espace, d'une durée n'excédant pas 17 jours. La navette est maintenant réservée à des missions militaires et, depuis 1995, à des missions conjointes avec la station russe MIR, transportant du matériel et des astronautes pour l'acquisition d'un savoir sur les séjours prolongés en apesanteur et les rendez-vous spaciaux, savoir indispensable au projet de station orbitale internationale. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats astronautique - L'art de la navigation spatiale - La mise sur orbite astronautique - L'art de la navigation spatiale - Manoeuvrer le satellite Bourane Hermès lanceurs - Les grandes familles de lanceurs lanceurs - Structure et fonctionnement - Introduction NASA (National Aeronautics and Space Administration) X-15 Les livres lanceurs - décollage de la navette américaine Discovery,, page 2786, volume 5 lanceurs - mise en orbite d'un satellite par la navette américaine Discovery, page 2786, volume 5 navette spatiale, page 3390, volume 6 navette spatiale, volume 6 astronautique - dixième vol de la navette spatiale américaine, page 421, volume 1 astronautique - l'orbiteur (« l'avion ») de la navette spatiale américaine, page 423, volume 1 astronautique - transport de la navette Discovery, page 423, volume 1