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néoréalisme.

Publié le 15/11/2013

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néoréalisme. n.m., terme lancé par le critique de cinéma Umberto Barbaro et désignant un mouvement - plutôt qu'une école - qui se développa en Italie au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Ce mouvement modifia pendant une décennie non seulement les méthodes de production et de réalisation cinématographiques transalpines, mais aussi toute une esthétique et une vision du monde ; l'influence s'en ressentit durablement, bien au-delà des frontières nationales. Origines du néoréalisme. Le mot fait référence à la fois aux théories « véristes » du romancier régionaliste Giovanni Verga et à l'enseignement du philosophe marxiste Antonio Gramsci, réclamant de l'artiste un souci de vérité dans la description de son environnement, à l'encontre des illusions aliénantes du romantisme. Traumatisée par la guerre et par vingt ans de fascisme, la société italienne se reconnut dans ce cinéma populaire, ou populiste, dégagé des conventions académiques et de l'emprise des studios. On tournait désormais dans la rue, avec peu de moyens, des histoires ancrées dans la vie de tous les jours. L'économie y trouvait son compte. Pour le scénariste Cesare Zavattini, l'idéal aurait été d'arriver à filmer « 90 minutes de la vie d'un homme auquel il n'arrive rien ». À vrai dire, cette tradition remonte loin dans l'histoire du cinéma italien. On en trouve les prémices dans des films tels que Perdus dans les ténèbres (Nino Martoglio, 1914) ou Treno popolare (Raffaello Matarazzo, 1933). Les principaux films néoréalistes. Il fallut cependant attendre le choc d'Ossessione (Luchino Visconti, 1942) et surtout de Rome ville ouverte (1945) et Paisa (1946), deux oeuvres de Roberto Rossellini greffées à même la chair vive d'un peuple humilié, pour que s'imposât, aux yeux du monde, le concept de néoréalisme. En 1948, ce fut La terre tremble (Visconti), le Voleur de bicyclette (De Sica) et Riz amer (De Santis), qui décrivaient les duretés de la condition ouvrière, dans trois secteurs clés : on y voyait les pêcheurs siciliens, les ouvriers romains, les travailleuses des rizières. Ensuite, aussi bien dans les films historiques (le Moulin du Pô, 1949) ou religieux (Christ interdit, 1950), dans les contes poétiques (Miracle à Milan, de De Sica, 1951), dans les adaptations littéraires (le Manteau, 1952), que dans les comédies (la série Pain, amour et fantaisie, de Comencini, 1954) ou même le théâtre filmé (Roméo et Juliette, de Renato Castellani, 1954), on retrouve le même souci de « rendre compte du réel de façon concrète », selon l'expression de Rossellini, qui lui-même donna l'exemple d'un néoréalisme radical avec les Onze Fioretti de François d'Assise (1950), Europe 51 (1951) et Voyage en Italie (1954). Complétez votre recherche en consultant : Les livres néoréalisme, page 3406, volume 6 La fin du néoréalisme italien. Mais cette veine se tarit, en même temps que les souvenirs de la guerre s'éloignaient. En 1953, Amore in città, sorte de film-enquête coordonné par Cesare Zavattini, fut un échec. Le cinéma italien revint à ses fastes d'antan. On trouva cependant encore quelques traces de néoréalisme dans les films de nouveaux venus, formés à son école : Federico Fellini (la Strada, 1954), Michelangelo Antonioni (le Cri, 1957), Pier Paolo Pasolini (Accatone, 1961), et, plus tard, Francesco Rosi et Ermanno Olmi. À partir des années soixante, le néoréalisme se trouva du côté de la Nouvelle Vague française, du cinéma québécois, du « cinema novo » brésilien et des adeptes du « cinéma direct ». Son esprit, fait à la fois de rigueur et d'humilité éthique et esthétique, demeure une grande leçon dans l'histoire du cinéma. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Antonioni Michelangelo cinéma - L'art - Nouvelles vagues Comencini Luigi De Santis Giuseppe De Sica Vittorio Fellini Federico Gramsci Antonio Italie - Arts - Cinéma Italie - Arts - Littérature - L'engagement en question Lattuada Alberto Nouvelle Vague Olmi Ermanno Pasolini Pier Paolo réalisme - Le réalisme en art - Le réalisme dans l'art contemporain Rosi Francesco Rossellini Roberto Verga Giovanni vérisme Visconti (comte Luchino Visconti di Modrone, dit Luchino) Voleur de bicyclette (le) Zavattini Cesare Les livres Visconti - Ossessione (1942), page 5556, volume 10

« Le cinéma italien revint à ses fastes d'antan.

On trouva cependant encore quelques traces de néoréalisme dans les films de nouveaux venus, formés à son école : Federico Fellini ( la Strada , 1954), Michelangelo Antonioni ( le Cri , 1957), Pier Paolo Pasolini ( Accatone , 1961), et, plus tard, Francesco Rosi et Ermanno Olmi.

À partir des années soixante, le néoréalisme se trouva du côté de la Nouvelle Vague française, du cinéma québécois, du « cinema novo » brésilien et des adeptes du « cinéma direct ».

Son esprit, fait à la fois de rigueur et d'humilité éthique et esthétique, demeure une grande leçon dans l'histoire du cinéma. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Antonioni Michelangelo cinéma - L'art - Nouvelles vagues Comencini Luigi De Santis Giuseppe De Sica Vittorio Fellini Federico Gramsci Antonio Italie - Arts - Cinéma Italie - Arts - Littérature - L'engagement en question Lattuada Alberto Nouvelle Vague Olmi Ermanno Pasolini Pier Paolo réalisme - Le réalisme en art - Le réalisme dans l'art contemporain Rosi Francesco Rossellini Roberto Verga Giovanni vérisme Visconti (comte Luchino Visconti di Modrone, dit Luchino) Voleur de bicyclette (le) Zavattini Cesare Les livres Visconti - Ossessione (1942), page 5556, volume 10. »

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