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NORGE (Georges Mogin, dit Géo)

Publié le 11/03/2019

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NORGE (Georges Mogin, dit Géo), écrivain belge de langue française (Bruxelles 1898). Il débuta avec une pièce, Tam-Tam (1923) mise en scène par Raymond Rouleau et le théâtre du Groupe libre. Mais des 27 Poèmes incertains (1923), son premier recueil, à F Imagier (1942) et aux Râpes (1949), il s'est essayé à toutes les poétiques, ce qui lui a permis de préciser sa syntaxe, de désigner peu à peu son univers et le climat de son accomplissement, de créer un dire poétique qui convoque toute la richesse de la culture populaire (langage vert, comptines, adages, almanachs, contes, légendes). Tour à tour lyrique, truculent, élégiaque, fervent, ironique, il est le chantre par excellence de ce que Segalen avait appelé « la puissance du Divers ». Dans les recueils écrits à partir du début des années 50 (la série des Oignons, 1953-1980 ; le Gros Gibier, 1953 ; la Langue verte, 1954 ; les Quatre Vérités, 1962 ; le Vin profond, 1968 ; les Cerveaux brûlés, 1969 ; Dynasties, 1972 ; Eux, les Anges, 1978), Norge tente de faire coïncider le désir et le réel et de fixer la brillance du monde. À travers ses meilleurs poèmes se lit un état d'allégresse qui semble être l'indice certain d'un aboutissement poétique et spirituel. Réussite dont le retentissement ne peut que s'accroître et provoquer la restitution de cette œuvre à la culture populaire, dont elle est issue (les Coq-à-l'âne, 1985).

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