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ornementation.

Publié le 16/11/2013

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ornementation. n.f. MUSIQUE : pratique consistant à orner une mélodie en lui ajoutant des éléments décoratifs. À l'origine, l'ornementation était improvisée et concernait la musique vocale. Le débit syllabique était embelli au moyen de vocalises décoratives (ou mélismes) inventées par l'interprète. Certains chants grégoriens pour soliste (dont les alléluias) offraient souvent une ornementation virtuose. La musique à plusieurs voix utilisa aussi cette technique, qui devint complexe et que des traités durent codifier. On distinguait, à la fin du XVIe siècle, les petits ornements et les passaggi, plus libres, et donc plus élaborés. L'ornementation concernait désormais aussi la musique instrumentale, qui subit de ce fait des mutations techniques. L'époque baroque (1600-1750). Ces excès décoratifs furent critiqués au début du XVIIe siècle par les inventeurs de l'opéra italien (dont Monteverdi), qui, avec le récitatif, recherchaient une expression plus dépouillée. Mais l'ornementation improvisée devint vite la caractéristique des chanteurs d'opéra italien (opera seria), qui pouvaient ainsi montrer leur brillante virtuosité. Dans la musique instrumentale aussi, l'interprète improvisait librement à partir de la mélodie donnée par le compositeur. En France, en revanche, on trouvait moins d'improvisation, les ornements étant indiqués par des signes dont le sens était répertorié avec une certaine précision. Ce système prévalait aussi en Allemagne, ainsi que l'atteste l'oeuvre de Bach. Quoi qu'il en soit, l'ère baroque fut l'âge d'or de l'ornementation pour la musique occidentale. L'après-baroque. Ce conflit entre le décoratif et l'expressif, entre l'improvisation et la notation, trouva son issue à l'époque classique et romantique. Le compositeur, soucieux d'utiliser l'ornementation à des fins expressives choisies par lui, réduisit la marge de liberté de l'interprète, en notant entièrement les mélismes ornant la mélodie. L'évolution fut plus lente pour l'opéra que pour la musique instrumentale, mais elle apparaît aussi nettement dans les opéras de Mozart que chez Beethoven. L'ornementation improvisée continue à subsister dans des répertoires parallèles, comme le jazz au XXe siècle. La musique contemporaine, elle, évolue vers une notation toujours plus précise, tout en admettant parfois l'idée d'un décalage entre l'écriture et l'interprétation. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats agrément (notes d') appoggiature baroque - Musique baroque - Musique - L'évolution de la musique baroque mélisme tremolo trille

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