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Paganisme (abolition du)

Publié le 26/06/2012

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          Empire romain, 391-392

L'empereur Constantin, entre 312 et 324, s'était contenté d'interdire les sacrifices nocturnes et les pratiques divinatoires païennes. En 382, Gratien confisqua les biens des collèges de prêtres païens et des vestales, supprima toute allocation aux cultes non chrétiens, enleva l'autel de la Victoire de la salle des séances du Sénat. C'était « la séparation du paganisme et de l'État «. Elle rencontra une vive opposition dans les milieux sénatoriaux ; mais ceux-ci se heurtèrent à l'intransigeance de saint Ambroise, qui persuada le jeune empereur Valentinien II (au pouvoir depuis 383) de ne pas revenir en arrière.

Cependant Théodose, à qui l'Orient avait été confié en 379, faisait fermer de nombreux temples par simples décisions administratives. Exerçant sur Valentinien II une sorte de tutelle à partir de 388, il signe à Milan le 24 février 391 un édit interdisant toute cérémonie païenne dans la ville de Rome, qu'il s'agisse de sacrifice, d'hommage aux idoles ou de simple visite à un temple. Les fonctionnaires responsables de l'exécution sont passibles de lourdes amendes s'ils n'y veillent pas. Le II mai 391, l'édit de Concordia prive de tous droits civils et politiques les chrétiens qui retourneraient au paganisme. Le 16 juin 391, l'édit d'Aquilée interdit les cultes païens en Égypte. Enfin, le 8 novembre 392, l'édit de Constantinople interdit tout culte païen, même privé, dans toute l'étendue de l'Empire romain.

Cette législation brutale se heurta à des résistances, mais en triompha. En 399, Arcadius fit démolir les temples ruraux. En 407, Honorius confisqua tous les revenus des temples. En 423 et 435, Théodose II ordonna la destruction de tous les sanctuaires qui pourraient encore exister et fixa le statut des païens « qui existeraient encore, bien qu'il ne doive plus y en avoir «.

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