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Pays andin, qui fut une ancienne colonie espagnole constituée sur les terres des Araucans, et profondément métissé, le Chili est un long ruban de 4 200 km, étiré en latitude et s'articulant autour de la partie centrale, où Santiago rassemble le tiers des habitants.

Publié le 24/10/2013

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Pays andin, qui fut une ancienne colonie espagnole constituée sur les terres des Araucans, et profondément métissé, le Chili est un long ruban de 4 200 km, étiré en latitude et s'articulant autour de la partie centrale, où Santiago rassemble le tiers des habitants. Au sud s'étend un monde océanique, frais et même froid. Au nord domine le désert avec ses richesses minières. Des progrès sociaux manifestes n'y ont pas éliminé certaines marques du sous-développement. Le Chili, en espagnol Chile. est un État du sud-ouest de l'Amérique du Sud. Pays tempéré mais aussi pays andin, il possède à la fois les régions les plus arides et les plus humides du monde. Large en moyenne de 180 km, il s'étire sur 4 200 km entre les 17e et 56e degrés de latitude sud, « là où se termine la terre « selon le sens du mot indien chili. Le Chili comprend également de nombreuses îles, notamment Juan Fernández et l'île de Pâques, dans le Pacifique. La Constitution présidentielle avait été suspendue par le coup d'État de 1973. En juin 1980, un référendum approuvait une nouvelle Constitution qui prévoyait le maintien au pouvoir du général Pinochet pour huit ans. Le président de la République est élu au suffrage universel direct depuis 1989, d'abord pour quatre ans, puis pour six ans ; il est aussi chef du gouvernement. Il existe deux Chambres. Géographie Les conditions naturelles. L'organisation générale du relief est méridienne. La retombée des Andes est vertigineuse : depuis des crêtes, qui atteignent, avec l'Aconcagua, près de 7 000 m, jusqu'aux grandes fosses sous-marines du Pacifique, il y a 14 000 m de dénivellation en moins de 30 km de distance ! La cordillère andine s'abaisse vers le sud et n'est pénétrée que par de courtes vallées transversales. Au pied des Andes se creuse une dépression intérieure formée par des fossés d'effondrement partiellement comblés d'alluvions et de dépôts détritiques. Cette dépression s'élargit dans le Valle central, entre Santiago et Puerto Montt. À l'ouest, la cordillère de la côte n'est bien individualisée que dans le Nord et le Chili central, où elle atteint respectivement 3 000 et 2 000 m. Du nord au sud se succèdent les climats désertique, méditerranéen, océanique tempéré, puis froid et subpolaire. L'influence maritime, très marquée, modère les températures et leur amplitude saisonnière. Le courant de Humboldt affecte le littoral chilien au nord du 40 e parallèle. Ses eaux froides provoquent la formation de brumes. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Aconcagua Andes (cordillère des) Horn (cap) Humboldt (courant de) Juan Fernández Magellan (détroit de) Patagonie Les livres Chili - la vallée de la Luna, dans le désert d'Atacama, page 1046, volume 2 Chili - le parc national du Paine, en Patagonie, page 1047, volume 2 désert - le désert d'Atacama, page 1446, volume 3 Chili - la région de Puerto Octay, page 1047, volume 2 Les aspects humains. À l'exception des Araucans (130 000), qui sont localisés dans la région forestière au sud du Bio-Bio, les communautés amérindiennes ont disparu. Au Chili, la colonisation hispanique a donné lieu à un métissage ethnique poussé. Dans la seconde moitié du XIXe siècle sont arrivés d'autres Européens (Allemands, Italiens, Slaves, Français), le fonds métis restant toutefois prépondérant. La croissance démographique, élevée durant les années soixante, s'est beaucoup ralentie comme dans les autres pays du Cône Sud. La répartition de la population est nécessairement inégale dans un cadre géographique aussi contrasté. Seul le Chili central méditerranéen est densément peuplé. Les disparités sont accentuées par l'urbanisation qui touche 85 % de la population. La région métropolitaine du « Grand Santiago « rassemble plus du tiers des Chiliens et domine les espaces périphériques. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Araucanie Les livres Chili - vue générale de Santiago, page 1048, volume 2 L'organisation de l'espace et la vie économique. L'espace « utile « se trouve très limité. On peut distinguer un « Chili colonial « méditerranéen, plutôt agricole à l'origine, dominé par Santiago, et un « Nouveau Chili « pionnier, au peuplement faible, fondé sur l'économie d'exportation : laine et blé, au sud ; nitrates, fer, cuivre, au nord. Le Chili central, entre 33o et 38o de latitude sud, est le berceau de la nation chilienne. La plaine alluviale centrale est une région agricole intensive qui fut longtemps dominée par les grandes haciendas. Un réseau assez dense de petites villes témoigne de l'ancienneté de l'occupation humaine. Mais le fait majeur est l'emprise spatiale, démographique et économique de la région métropolitaine de Santiago, centre directeur hypertrophié du pays. Deux autres grandes villes contribuent à cette prépondérance régionale et urbaine : le port de Valparaíso, associé à la station balnéaire de Viña del Mar, et Concepción, au sud du Chili central, où la présence de charbon a permis le développement de la sidérurgie. Au nord du Chili central, le Norte Chico (« Petit Nord «) n'est pas encore le désert, mais l'agriculture y est tributaire de l'irrigation. Dans ce « pays des dix mille mines « sont extraits de l'or, de l'argent, du mercure et du cuivre, et sont exploités à ciel ouvert des gisements de fer à haute teneur. Vers 27 o d e latitude, on pénètre dans le désert du Norte Grande, ou désert d'Atacama, aux richesses minières très importantes. L'exploitation des nitrates, puis celle du cuivre ont suscité les seuls lieux de peuplement durable, villes portuaires d'exportation (Arica, Iquique, Antofagasta). En revanche, vers le sud, l'humidité progresse. Dans la région de la « Frontière «, où les Araucans ont été déplacés, la forêt a été partiellement défrichée pour permettre la culture extensive du blé associée à l'élevage bovin. L'exploitation forestière est également orientée vers l'exportation. L'extrême sud est très isolé, même si de nombreux navires empruntent le détroit de Magellan et doublent le cap Horn. Dans cette région sont produits de la laine et de la viande de mouton depuis la fin du XIXe siècle et, depuis 1945, du pétrole et du gaz naturel. Le Chili présente certains traits du sous-développement tels que l'extrême inégalité des revenus, l'extraversion de l'économie ou encore le décalage entre la croissance démographique et la croissance économique. Mais l'analphabétisme est très faible, l'espérance de vie, élevée, et la mortalité infantile, réduite. Alors que le gouvernement Allende (1970-1973) marquait un effort réformiste et nationaliste de rupture avec les structures socio-économiques inégalitaires et dépendantes, le coup d'État militaire de 1973 a opéré un retour à une économie libérale et extravertie. Les exportations, de plus en plus orientées vers l'Europe, se sont diversifiées. Les produits miniers, dont le plus important est le cuivre, représentent aujourd'hui, en valeur, la moitié environ des exportations, contre 88 % en 1970. Dans le même temps, la production industrielle a sensiblement augmenté. Le régime militaire a pu se prévaloir, certaines années, de taux de croissance élevés, mais la régression a été sensible dans le domaine social. Après le rétablissement de la démocratie, la justice sociale et la réduction de la dépendance externe sont les objectifs du gouvernement. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Antofagasta Atacama hacienda Horn (cap) Iquique Magellan (détroit de) Santiago Valparaiso Les livres Santiago, page 4622, volume 9 Chili - vergers près de Rancagua, page 1049, volume 2 Chili - la raffinerie de pétrole de Concon, page 1049, volume 2 Chili - la mine de cuivre de San Carlos à Arica, page 1049, volume 2 Chili - la baie de Valparaíso, page 1050, volume 2 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Juan Fernández Osorno Patagonie Punta Arenas Tacna Talcahuano Valdivia Histoire Le peuplement précolombien se composait d'Indiens Araucans, dont une partie s'était trouvée incluse dans l'Empire inca à la fin du XVe siècle. La conquête par les Espagnols fut relativement tardive : après la première expédition de Diego de Almagro (1536), Pedro de Valvidia partit de Cuzco et fonda en 1541 Santiago, capitale de la « Nouvelle Estrémadure «. La conquête fut poursuivie par Garcia Hurtado de Mendoza, mais la résistance des Araucans ne fut vaincue qu'au XIXe siècle par le Chili indépendant. Les trois siècles coloniaux furent peu brillants : jusqu'à la création de la capitainerie générale en 1778, ce fut le Tribunal royal de Santiago qui administra ces territoires peu mis en valeur. En 1767, l'expulsion des jésuites ruina les efforts que ceux-ci accomplirent dans le domaine éducatif. La tension entre créoles et « Espagnols « s'exacerba alors jusqu'à l'indépendance du pays, le 12 février 1818. Les « patriotes « proclamèrent, en effet, l'indépendance le 18 septembre 1810, à la municipalité de Santiago, mais le pays fut repris par les « loyalistes « en 1814. Toutefois, San Martin, déjà libérateur de l'Argentine, et son lieutenant Bernardo O'Higgins remportèrent les victoires décisives de Chacabuco (1817) et de Maipú (1818). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Almagro (Diego de) Araucanie jésuites O'Higgins Bernardo San Martín (José Francisco de) Le Chili indépendant. Après le départ, en 1823, du « Directeur suprême «, O'Higgins, la présidence de Ramon Freire (1823-1826) fut une période d'anarchie qui inaugura les luttes entre libéraux et conservateurs. Ces derniers en furent provisoirement vainqueurs et Diego Portales, maître réel du Chili de 1830 à 1837, inspira la Constitution de 1833, qui resta en vigueur jusqu'en 1925. Cette Constitution fut le cadre présidentialiste de la construction, sous protection britannique, d'un pays centralisé d'« ordre et de progrès «. Elle permit également l'exercice d'une véritable légalité. Le Chili fixa sa frontière méridionale avec l'Argentine et agrandit son territoire. La guerre du Salpêtre, dite aussi du Pacifique (1879-1884), opposa le Chili à la Bolivie et au Pérou. L'enjeu en était la possession de l'Atacama, une région côtière du Nord. Le Chili, victorieux, disposa d'un monopole mondial sur le salpêtre naturel, mais le conflit ne devait être définitivement réglé qu'en 1929. Sous la présidence de Domingo Santa María (1881-1886) fut promulgué un code de laïcité. Au terme du mandat de José Manuel Balmaceda, président de 1888 à 1891, la « révolution du Congrès « instaura le parlementarisme, régime sous lequel l'exécutif était soumis à l'autorité de l'Assemblée. L'immigration européenne provoqua la croissance des villes de Valparaíso et de Santiago, la diminution du territoire disponible et la domination de la grande propriété foncière (latifondisme) ; elle limita ainsi les possibilités de colonisation paysanne. Le Chili, qui faisait figure de pays neuf, était néanmoins stable et fort. Aussi fut-il surnommé la « Prusse de l'Amérique latine «. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats latifundium O'Higgins Bernardo salpêtre Les tentatives réformistes du XXe siècle. La « période libérale « (1891-1925), marquée par l'instabilité ministérielle, fut interrompue par Carlos Ibañez del Campo, qui fit une interprétation conservatrice de la Constitution de 1925. L'auteur de cette Constitution, Arturo Alessandri, qui avait suivi une politique laïciste et progressiste en 1925, revint au pouvoir en 1932, appuyé par les conservateurs. La crise économique mondiale des années trente affectait alors le pays. En 1938, le Front populaire, créé en 1936, accéda au pouvoir. Jusqu'en 1952, Pedro Aguirre Cerda, Juan Antonio Ríos, puis Gabriel González Videla se succédèrent à la présidence. Puis le centre droit, avec Ibañez del Campo, tenta de réaliser un modèle politique voisin du péronisme argentin. La présidence du démocrate-chrétien Eduardo Frei (1964-1970) marqua un tournant dans la vie politique chilienne : la réforme agraire fut engagée et l'État prit le contrôle de l'exploitation du cuivre. Mais c'est le socialiste Salvador Allende, élu en 1970 par une large coalition populaire, qui accéléra ces réformes ; celles-ci heurtèrent de front l'intérêt des possédants et des multinationales américaines (par exemple ITT). Malgré son succès aux législatives (1973) et le légalisme de cette « voie chilienne du socialisme «, le gouvernement d'Union populaire, en butte à la radicalisation des oppositions de droite, puis de gauche, fut renversé en 1973 par le putsch du général Pinochet. Le président Allende fut assassiné, et le siège du gouvernement, bombardé. Cet épisode dramatique fut l'un des cas les plus flagrants d'ingérence des États-Unis, notamment de la CIA, dans une démocratie. Une sanglante dictature d'extrême droite s'installa alors au pouvoir pour seize ans. Soutenue au départ par les démocrateschrétiens, la junte militaire fit sombrer le pays dans le marasme économique après 1982, et perdit ses appuis internes et externes. Les journées de protestation se succédèrent malgré une sévère répression. Un processus de transition démocratique s'amorça cependant dès la victoire du « non « au référendum de 1988 ; elle mit fin aux pouvoirs exceptionnels que le général Pinochet détenait depuis la Constitution qu'il avait fait adopter en 1980. Aux élections présidentielles de décembre 1989, c'est le démocrate-chrétien Patricio Aylwin qui l'emporta sur le candidat gouvernemental. Puis, en décembre 1993, c'est un autre démocrate-chrétien, Eduardo Frei, fils de l'ancien président, qui lui a succédé, en bénéficiant du soutien de la coalition gouvernementale dont font partie les socialistes. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Allende Gossens Salvador CIA (Central Intelligence Agency) coup d'État ITT (International Telephone and Telegraph Corporation) Pinochet Augusto réforme agraire Les livres Chili - manifestation à Santiago (1983), page 1046, volume 2 Chili - Salvador Allende en 1971, page 1050, volume 2 Chili - manifestation contre le régime du général Pinochet à Santiago, page 1051, volume 2 Chili - le démocrate-chrétien Patricio Aylwin en campagne électorale, en octobre 1989, page 1051, volume 2 Arts Beaux-arts. En dehors des richesses du désert d'Atacama (crânes néandertaliens et bois sculptés), la période précolombienne n'a pas laissé de grands vestiges. La colonisation espagnole a développé un art monumental, dont il reste quelques beaux exemples à Santiago : l'église San Francisco, du XVIe siècle ; des palais de style hispanique avec patios, du XVIIe . La Casa de la Moneda, aujourd'hui palais présidentiel, se caractérise par un mélange de classicisme espagnol et de fantaisie italienne baroque. C'est au XXe siècle, surtout, que la peinture, avec Matta, et la sculpture, avec Samuel Roman Rojas notamment, se sont affirmées. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Atacama Matta (Roberto Matta Echaurren, dit Roberto) Littérature. Malgré des débuts prometteurs au XVIe siècle (Pedro de Oña, Alvarez de Toledo...), la littérature chilienne n'a connu de véritable essor qu'à partir du XIXe siècle et plus encore au début du XXe . Au modernisme, représenté entre autres par les poètes Francisco Contreras et Manuel Magallanes Moure, a succédé alors une littérature sociale, combative, dont le peuple est le principal protagoniste. Les romanciers les plus importants sont Eduardo Barrios (Un homme dépravé, 1918), Jenaro Prieto, Salvador Reyes (l'Équipage de la nuit, 1929), Manuel Rojas (Fils de voleur, 1951). La période est marquée par trois grands noms : Gabriela Mistral (Tala, 1938), prix Nobel 1945, Vicente Huidobro (dadaïste), et surtout Pablo Neruda, poète engagé et lyrique, auteur du Chant général (1950) et prix Nobel 1971. La dictature militaire provoqua l'expatriation de nombreux écrivains, tels Antonio Skármeta ou Fernando Alegría. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Amérique latine - Littérature Barrios Eduardo Bello Andrés Huidobro Vicente Mistral (Lucila Godoy y Alcayaga, dite Gabriela) Neruda (Ricardo Neftalí Reyes Basualdo, dit Pablo) Cinéma. Jusqu'aux années soixante, la production cinématographique du Chili, comme celle de la plupart des pays d'Amérique latine, n'a guère offert d'intérêt. En 1970, la venue au pouvoir de Salvador Allende favorisa l'éclosion d'une école nationale (films de Miguel Littin, Helvio Soto et Raul Ruiz). Mais l'oppression exercée par le pouvoir militaire à partir de 1973 contraignit presque tous les cinéastes chiliens à l'exil. On peut toutefois compter, pour assurer la relève, sur Antonio Skarmeta (Ardiente Paciencia, 1985), Silvio Caiozzi (la Luna en el espelo, 1990) et Ricardo Larrain (la Frontera, 1991). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Ruiz Raul Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Amérique du Sud Amérique latine Les médias Chili - tableau en bref Chili - carte physique Chili - tableau en chiffres Amérique du Sud - carte politique Andes (cordillère des) - carte physique Les indications bibliographiques J. Borde et R. Santana-Aguilar, le Chili, la terre et les hommes, CNRS, Paris, 1980. F. Buy, le Chili d'Allende : échec d'une révolution, Éditions municipales, Paris, 1975. P. Cunill, l'Amérique andine, Magellan, PUF, Paris, 1980. Autogestions no 17 : la Démocratie souterraine : Chili 1973-1984, Privat, Toulouse, 1984. Problèmes d'Amérique latine no 94 : Chili, Notes et études documentaires, Documentation française, Paris, 1989.
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« À l'exception des Araucans (130 000), qui sont localisés dans la région forestière au sud du Bio-Bio, les communautés amérindiennes ont disparu.

Au Chili, la colonisation hispanique a donné lieu à un métissage ethnique poussé.

Dans la seconde moitié du XIX e siècle sont arrivés d'autres Européens (Allemands, Italiens, Slaves, Français), le fonds métis restant toutefois prépondérant.

La croissance démographique, élevée durant les années soixante, s'est beaucoup ralentie comme dans les autres pays du Cône Sud.

La répartition de la population est nécessairement inégale dans un cadre géographique aussi contrasté.

Seul le Chili central méditerranéen est densément peuplé. Les disparités sont accentuées par l'urbanisation qui touche 85 % de la population.

La région métropolitaine du « Grand Santiago » rassemble plus du tiers des Chiliens et domine les espaces périphériques. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Araucanie Les livres Chili - vue générale de Santiago, page 1048, volume 2 L'organisation de l'espace et la vie économique. L'espace « utile » se trouve très limité.

On peut distinguer un « Chili colonial » méditerranéen, plutôt agricole à l'origine, dominé par Santiago, et un « Nouveau Chili » pionnier, au peuplement faible, fondé sur l'économie d'exportation : laine et blé, au sud ; nitrates, fer, cuivre, au nord.

Le Chili central, entre 33 o et 38 o de latitude sud, est le berceau de la nation chilienne.

La plaine alluviale centrale est une région agricole intensive qui fut longtemps dominée par les grandes haciendas.

Un réseau assez dense de petites villes témoigne de l'ancienneté de l'occupation humaine.

Mais le fait majeur est l'emprise spatiale, démographique et économique de la région métropolitaine de Santiago, centre directeur hypertrophié du pays.

Deux autres grandes villes contribuent à cette prépondérance régionale et urbaine : le port de Valparaíso, associé à la station balnéaire de Viña del Mar, et Concepción, au sud du Chili central, où la présence de charbon a permis le développement de la sidérurgie. Au nord du Chili central, le Norte Chico (« Petit Nord ») n'est pas encore le désert, mais l'agriculture y est tributaire de l'irrigation.

Dans ce « pays des dix mille mines » sont extraits de l'or, de l'argent, du mercure et du cuivre, et sont exploités à ciel ouvert des gisements de fer à haute teneur.

Vers 27 o de latitude, on pénètre dans le désert du Norte Grande, ou désert d'Atacama, aux richesses minières très importantes. L'exploitation des nitrates, puis celle du cuivre ont suscité les seuls lieux de peuplement durable, villes portuaires d'exportation (Arica, Iquique, Antofagasta). En revanche, vers le sud, l'humidité progresse.

Dans la région de la « Frontière », où les Araucans ont été déplacés, la forêt a été partiellement défrichée pour permettre la culture extensive du blé associée à l'élevage bovin.

L'exploitation forestière est également orientée vers l'exportation.

L'extrême sud est très isolé, même si de nombreux navires empruntent le détroit de Magellan et doublent le cap Horn.

Dans cette région sont produits de la laine et de la viande de mouton depuis la fin du XIX e siècle et, depuis 1945, du pétrole et du gaz naturel. Le Chili présente certains traits du sous-développement tels que l'extrême inégalité des revenus, l'extraversion de l'économie ou encore le décalage entre la croissance démographique et la croissance économique.

Mais l'analphabétisme est très faible, l'espérance de vie, élevée, et la mortalité infantile, réduite.

Alors que le gouvernement Allende (1970-1973) marquait un effort réformiste et nationaliste de rupture avec les structures socio-économiques inégalitaires et dépendantes, le coup d'État militaire de 1973 a opéré un retour à une économie libérale et extravertie.

Les exportations, de plus en plus orientées vers l'Europe, se sont diversifiées.

Les produits miniers, dont le plus important est le cuivre, représentent aujourd'hui, en valeur, la moitié environ des exportations, contre 88 % en 1970.

Dans le même temps, la production industrielle a sensiblement augmenté.

Le régime militaire a pu se prévaloir, certaines années, de taux de croissance élevés, mais la régression a été sensible dans le domaine social.

Après le rétablissement de la démocratie, la justice sociale et la réduction de la dépendance externe sont les objectifs du gouvernement.. »

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