PÉDANT
Publié le 12/03/2019
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PÉDANT. Ce personnage, si vivant dans le théâtre du xviie s., a une double origine : le « docteur » de la commedia dell'arte, le magister, plus ou moins charlatan, de la farce médiévale. Incapable et prétentieux, écorchant le latin et le vocabulaire scientifique, le pédant est, dans le domaine intellectuel, l'équivalent du Matamore. De l'écolier limousin et des spécimens de la gent sorbonnicole (tels Janotus de Bragmardo, Gargantua, xix) peints par Rabelais au Grondeur de Brueys et Palaprat, le pédant connaît une belle carrière, tantôt plus verbeux (Larivey, le Laquais], tantôt plus agressif (Montfleury, le Mariage de Rien], tantôt plus sénile (Rotrou, Clarice]. Les deux créations les plus significatives restent
celle de Cyrano de Bergerac (le Pédant joué) et celle de Molière (Vadius et Trissotin dans l'École des femmes]. Après quoi, le pédant va soit retourner à la farce et au théâtre de la Foire (Fatouville, Regnard), soit se « spécialiser » (médecin chez Molière, physicien ou philosophe chez Fontenelle ou Voltaire).
Liens utiles
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