pèlerinage, n.

pèlerinage, n.m., voyage ou parcours effectué individuellement ou collectivement vers un lieu considéré comme sacré, dans un esprit de vénération religieuse ou de pénitence. Une pratique universelle. La plupart des religions possèdent leurs lieux de pèlerinage, ce qui témoigne d'un trait de mentalité quasi universel : on peut citer, entre autres, Rome, Jérusalem et Saint-Jacquesde-Compostelle pour le christianisme, La Mecque pour l'isl?m, Hardw?r et Bénarès pour l'hindouisme, Shikoku et Borobudur pour le bouddhisme. Dans le contexte chrétien, le pèlerinage a toujours été une pratique populaire, plus ou moins bien acceptée de la hiérarchie ecclésiastique, ce qui distingue radicalement le pèlerinage chrétien du pèlerinage musulman, codifié et rendu obligatoire par Mahomet, fondateur de l'isl?m. En effet, dès les débuts du christianisme, les premiers Pères de l'Église se montrèrent assez hostiles à cette forme de dévotion. Les autorités ecclésiastiques médiévales tentèrent de juguler les débordements des festivités liées à ces voyages collectifs. Quant à la Réforme, elle n'y voyait qu'une pratique superstitieuse, dont elle s'écarta. Mais le fait que le pèlerinage soit si répandu à travers le monde et qu'il se soit perpétué jusqu'à nos jours le rend particulièrement intéressant d'un point de vue sociologique. Les motivations du pèlerin peuvent être multiples : obtenir une aide matérielle, notamment la guérison de maladies (trait qui se retrouve dès les religions de l'Antiquité et subsiste jusqu'à aujourd'hui, à Lourdes par exemple), faire acte de pénitence (de son plein gré ou sous le coup d'une mesure punitive), ou encore de pure dévotion. Le lieu du pèlerinage est considéré comme sacré, soit pour des raisons simplement naturelles, jugées alors surnaturelles (jaillissement de sources par exemple), soit pour des raisons mythologiques ou historiques : ce sont alors des lieux saints où la divinité est censée s'être manifestée, ou encore qui recèlent des reliques. C'est l'interdiction des Lieux saints aux chrétiens par les infidèles qui fut la cause immédiate des croisades. Le pèlerin chrétien du Moyen Âge ne partait pas sans avoir reçu la bénédiction d'un prêtre. Il portait un costume particulier et des attributs traditionnels tels que le bâton. À son retour, un insigne indiquait quel lieu il avait visité (les clés de saint Pierre pour Rome, une coquille pour Saint-Jacques-de-Compostelle). Au XX e siècle demeurent très fréquentés Lorette, Fatima, Lisieux, Lourdes, Chartres ou Rocamadour. Lorsqu'il est laïc, le pèlerinage est très souvent lié à la volonté de se recueillir sur des lieux où ont vécu des personnalités auxquelles on souhaite rendre hommage (ainsi la maison de Voltaire, à Ferney). Complétez votre recherche en consultant : Les livres pèlerinage - pèlerins devant le tombeau de saint Jacques, à Compostelle, page 3795, volume 7 pèlerinage - musulmans vêtus de l'irham débarquant pour le hadj, à Jeddah, page 3795, volume 7 pèlerinage - le pèlerinage de Chartres, page 3795, volume 7 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alphonse - ARAGON - Alphonse II le Chaste Bénarès Chartres croisades - Le déroulement des croisades hadj hospitaliers (ordres) Jérusalem jubilé Ka'ba Lorette Lourdes Mecque (La) pardon pénitence Saint-Jacques-de-Compostelle Saintes-Maries-de-la-Mer Les livres Saint-Jacques-de-Compostelle, page 4578, volume 8 islam - pèlerinage à La Mecque, ville sainte de l'islam, en Arabie Saoudite, page 2597, volume 5