Pellico, Silvio

Ecrivain et patriote italien né à Saluzzo en Piémont et mort à Turin (1789-1854). De faible santé, il étudia chez lui à Saluzzo, puis à Turin et à Lyon, d'où il rejoignit son père, à Milan, en 1810. Dans cette ville, il fit la connaissance de Foscolo, de Monti, mais c'est le milieu romantique et révolutionnaire de la maison Porro-Lambertenghi, où il était précepteur, qui l'orienta vers la politique et la littérature. Dans cette maison vit le jour le Conciliatore, dont il suivit les progrès et les insuccès, en qualité de secrétaire de rédaction. Par Maroncelli, il s'inscrivit à la Carboneria. Arrêté et condamné à Venise, sa peine de mort fut commuée en quinze ans de travaux forcés dans la prison du Spielberg, en Moravie. Pendant sa captivité, il eut le temps de réfléchir sur le sens de .la vie et trouva un grand soulagement dans la religion; c'est à cette époque qu'il écrivit Le Mie Prigioni, où il condamne toute forme de révolution. Tandis que son livre gagnait bien des sympathies à la cause italienne, ses amis s'éloignaient de lui, sauf Confalonieri, qui l'aida en des circonstances difficiles. Pendant les dernières années de sa vie, il se tint à l'écart, engagé comme bibliothécaire chez le comte Barolo. V. Gioberti lui dédia son Primato.