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politique industrielle, ensemble d'interventions publiques coordonnées, cherchant à modifier les résultats spontanés de la concurrence marchande au sein du système productif.

Publié le 29/11/2013

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politique industrielle, ensemble d'interventions publiques coordonnées, cherchant à modifier les résultats spontanés de la concurrence marchande au sein du système productif. Les objectifs sont souvent plus qualitatifs et difficiles à quantifier : améliorer la productivité ou la compétitivité, stimuler l'investissement, promouvoir la recherche-développement, transformer l'organisation du travail, protéger des secteurs stratégiques, etc. Les moyens relèvent de toutes les formes d'action publique : déductions fiscales, subventions, prêts bonifiés, garanties et commandes d'État, surveillance de la concurrence, réglementations territoriales, etc. En fait, la politique industrielle se définit plus par sa logique d'ensemble, sa signification idéologique, que par son contenu, qui se situe à l'intersection de toutes les autres formes de politique économique (budget, concurrence, emploi, prix, monnaie, etc.). Sa mise en oeuvre par un gouvernement marque la croyance en la nécessité et la possibilité d'une intervention bénéfique de l'État dans le fonctionnement d'une économie marchande ; elle renvoie donc directement aux débats entre libéraux et keynésiens à propos des économies contemporaines. Les politiques industrielles à travers le monde. Si l'on écarte les interventions de l'État concernant le contrat de travail, qui apparurent dès le XIXe siècle en Europe, et l'industrialisation « dirigée » du Japon après la révolution Meiji de la fin de ce même siècle, les premières politiques industrielles ont été mises en place après la Seconde Guerre mondiale : elles définissaient alors les modalités de la reconstruction, tant en France qu'au Japon, à travers des planifications souples et indicatives ; le passé centralisateur de ces deux pays explique cette similitude d'action, même si les formes d'intervention sont différentes. Jusqu'à maintenant, ces deux pays ont poursuivi cette politique sous des appellations variées (y compris les nationalisations d'entreprises de 1982 en France). Les États-Unis, la Grande-Bretagne et l'Allemagne sont en principe opposés à la mise en place d'une politique industrielle. Pourtant, l'ampleur des mesures conjoncturelles, le poids déterminant de la recherche technologique militaire, le protectionnisme sélectif aux frontières ne permettent pas de ranger les États-Unis dans le clan des libéraux ; seule manque la volonté de cohérence à travers des objectifs affichés. Depuis le début des années quatre-vingt-dix, le gouvernement américain semble plus perméable aux arguments des interventionnistes, afin de parer à la double menace japonaise et européenne. L'initiative privée n'est pas à même d'organiser des productions dont les résultats et la rentabilité se révèlent à long terme : recherche, éducation, santé, moyens de communication, etc., qui sont pourtant des éléments clés de la compétitivité industrielle d'un pays. La mise en place ou l'abandon de politiques industrielles explicites par les gouvernements dépendent des croyances dans les vertus du marché, mais aussi de l'évolution du système productif mondial. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats concurrence - 1.ÉCONOMIE économie industrielle nationalisation plan calcul planification politique économique recherche-développement

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