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politique monétaire, ensemble de mesures portant sur la quantité globale de monnaie en circulation ou sur le coût du crédit à court terme.

Publié le 29/11/2013

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politique monétaire, ensemble de mesures portant sur la quantité globale de monnaie en circulation ou sur le coût du crédit à court terme. Les objectifs de la politique monétaire. Ce sont ceux de la politique conjoncturelle ; la politique monétaire vise à influencer, par l'action sur la monnaie, les quatre grands indicateurs de la situation à court terme d'une économie : le taux de croissance du produit national brut (PNB), le taux de chômage, le taux d'inflation et le solde des paiements extérieurs. Les deux premiers objectifs sont privilégiés par le keynésianisme. En accroissant l'offre de monnaie, la banque centrale suscite une baisse du taux d'intérêt à court terme, et donc du coût du crédit pour les entreprises ; l'activité de celles-ci et l'investissement en sont stimulés, ce qui élève le taux de croissance du PNB et, par voie de conséquence, réduit le taux de chômage. Cette conception est combattue par le monétarisme, pour qui l'objectif principal de la gestion de la monnaie doit être la lutte contre l'inflation. Selon la théorie quantitative de la monnaie, un accroissement de la masse monétaire plus rapide que celui du PNB provoque mécaniquement une hausse des prix, et il convient donc de contrôler rigoureusement cet accroissement, si possible par une règle d'émission s'imposant à la banque centrale. Ce conflit entre une politique monétaire active et expansionniste, d'inspiration keynésienne, et une politique monétaire automatique et restrictive est rendu plus compliqué par l'existence d'un quatrième objectif assigné à la politique conjoncturelle, de nature externe cette fois. La politique monétaire a une double influence sur le solde des paiements extérieurs : en tolérant ou en combattant une inflation plus rapide qu'à l'étranger, elle influe sur les termes de l'échange, et donc sur les exportations et importations de marchandises ; en déterminant un taux d'intérêt plus ou moins élevé qu'à l'étranger, elle attire ou fait fuir les capitaux flottants en quête de rendement à court terme. C'est pourquoi l'ouverture des frontières aux mouvements de marchandises et à la circulation de capitaux a plutôt renforcé la tendance à une politique monétaire restrictive, au détriment de l'utilisation de ses instruments en faveur de la croissance et de l'emploi. Les instruments de la politique monétaire. On distingue traditionnellement l'action par les quantités et l'action par les taux. Le contrôle quantitatif du crédit consiste pour les autorités monétaires à fixer pour chaque banque commerciale un plafond d'accroissement annuel des crédits qu'elle peut accorder (« encadrement du crédit »). L'objectif assigné à la hausse de la masse monétaire est ainsi mis en oeuvre administrativement par un rationnement de l'offre de crédit. Cette méthode est efficace, mais son usage prolongé risque de créer des distorsions entre les banques ou entre les entreprises ; en particulier celles dont les potentialités de croissance élevées sont entravées par l'application des plafonds fixés devenus inadaptés. Depuis le 1 er janvier 1987, cet instrument a été abandonné en France au profit d'une politique reposant sur le maniement des taux d'intérêt, renforcé par celui des réserves obligatoires. La Banque de France fixe deux « taux d'intervention » sur le marché interbancaire : celui des appels d'offres, c'est-à-dire des achats de titres à court terme qu'elle se propose de réaliser auprès des banques, et celui, plus élevé, des prises en pension de ces titres pendant une durée déterminée. Ces deux taux, auxquels la banque centrale approvisionne en liquidités les banques commerciales, définissent une bande au sein de laquelle fluctue le taux d'intérêt auquel les banques s'accordent mutuellement des crédits. Par ailleurs, les banques commerciales doivent détenir auprès de la Banque de France une certaine proportion de leurs dépôts, qu'elles ne peuvent donc prêter de façon rémunérée. Plus cette proportion de « réserves obligatoires » est élevée, et plus les banques éprouvent un manque à gagner, qu'elles répercutent sur le coût du crédit qu'elles distribuent à leur clientèle. L'abaissement de cette proportion à 1 % en 1992 a beaucoup réduit, en France, le rôle de cet instrument ; c'est donc principalement par ses taux d'intervension que la Banque de France agit sur la demande de crédit par les agents économiques, et donc sur la progression de la masse monétaire. Voir aussi marché monétaire, masse monétaire, monétarisme et le dossier monnaie. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats banque Banque de France crédit crise économique - Une crise pour la fin du siècle ? inflation keynésianisme marché monétaire masse monétaire monétarisme monnaie - Deux conceptions de la monnaie monnaie - Deux régimes monétaires politique budgétaire politique économique rigueur (politique de) Système monétaire international (SMI)

« obligatoires.

La Banque de France fixe deux « taux d'intervention » sur le marché interbancaire : celui des appels d'offres, c'est-à-dire des achats de titres à court terme qu'elle se propose de réaliser auprès des banques, et celui, plus élevé, des prises en pension de ces titres pendant une durée déterminée.

Ces deux taux, auxquels la banque centrale approvisionne en liquidités les banques commerciales, définissent une bande au sein de laquelle fluctue le taux d'intérêt auquel les banques s'accordent mutuellement des crédits.

Par ailleurs, les banques commerciales doivent détenir auprès de la Banque de France une certaine proportion de leurs dépôts, qu'elles ne peuvent donc prêter de façon rémunérée.

Plus cette proportion de « réserves obligatoires » est élevée, et plus les banques éprouvent un manque à gagner, qu'elles répercutent sur le coût du crédit qu'elles distribuent à leur clientèle.

L'abaissement de cette proportion à 1 % en 1992 a beaucoup réduit, en France, le rôle de cet instrument ; c'est donc principalement par ses taux d'intervension que la Banque de France agit sur la demande de crédit par les agents économiques, et donc sur la progression de la masse monétaire.

Voir aussi marché monétaire, masse monétaire, monétarisme et le dossier monnaie . Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats banque Banque de France crédit crise économique - Une crise pour la fin du siècle ? inflation keynésianisme marché monétaire masse monétaire monétarisme monnaie - Deux conceptions de la monnaie monnaie - Deux régimes monétaires politique budgétaire politique économique rigueur (politique de) Système monétaire international (SMI). »

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