pollinisation, n.

pollinisation, n.f., transfert de pollen de l'étamine au pistil chez les angiospermes, à l'ovule chez les gymnospermes. Le transport du pollen est assuré par l'air ou par les animaux (insectes, oiseaux, chauves-souris), rarement par l'eau. Les différents modes de pollinisation. Le transport par l'air concerne les gymnospermes et 20 % des angiospermes. Le pollen, léger, à surface sèche et lisse, est libéré en grandes quantités par des fleurs nombreuses et peu voyantes. En régions tempérées, 80 % des plantes sont pollinisées par les insectes. Les abeilles et les bourdons sont les mieux adaptés. Les abeilles ouvrières sont spécialisées dans la récolte du pollen et du nectar. Les grains de pollen sont accumulés dans les poils raides des tibias constituant la corbeille des pattes postérieures. Le nectar est aspiré par la longue glosse, ou langue, en forme de gouttière. L'abeille butine successivement de nombreuses fleurs d'une même espèce, favorisant ainsi la pollinisation croisée. De nombreux autres insectes peuvent transporter le pollen ; ils appartiennent aux diptères, aux coléoptères, aux lépidoptères. Les oiseaux sont des vecteurs de pollen des espèces arborescentes et arbustives des régions tropicales d'Afrique, d'Australie. En Amérique, où il n'existe ni grand désert ni océan entre les zones tropicales et les zones tempérées, des colibris migrateurs sont des pollinisateurs depuis les régions tempérées jusqu'à l'Alaska au nord, la Patagonie au sud. Les oiseaux sont attirés par des fleurs de grande taille, teintées des couleurs pures du spectre ou des couleurs complémentaires. À l'instar des abeilles, c'est avec leur langue adaptée à la succion, émergeant d'un bec longuement effilé, droit ou courbe, que les oiseaux prélèvent le nectar. Celui-ci, sécrété en abondance, est leur unique aliment. Les colibris en Amérique, les nectarinidés en Afrique sont les principaux groupes pollinisateurs. Les chauves-souris des genres Pteropus à la Réunion, en Australie, en Océanie, au Sri Lanka, Eidolon en Afrique, se nourrissent du pollen, du nectar, mais aussi de diverses parties des fleurs d'arbres comme les eucalyptus, le fromager ( Ceiba), le baobab d'Afrique (Adansonia digitata). Au cours de leur vol nocturne, les chauves-souris lèchent le nectar sécrété par les poils de la base des pièces du périanthe et le pollen de la fleur de baobab. Leur pelage se couvre de pollen qui sera transféré d'une fleur à l'autre, récolté par les papilles stigmatiques effleurant le pelage de l'animal. Voir aussi le dossier fleurs. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats abeille agriculture - Les différents systèmes d'agriculture - L'agriculture intégrée anthocyanine arbres - Physiologie - Croissance et reproduction colibri fleurs - Biologie florale fleurs - Biologie florale - La fécondation croisée, ou allogamie fleurs - Biologie florale - Les agents de la pollinisation fleurs - Biologie florale - Pollinisation et fécondation fleurs - La structure de la fleur - Les pièces reproductrices fruits - La culture des arbres fruitiers ou arboriculture fruitière nectar papillons - Les papillons et l'homme pollen protection de la nature - Pourquoi conserver la nature ? - Les raisons écologiques Les livres fleurs - inflorescence d'arum, page 1924, volume 4