Devoir de Philosophie

polyphonie, n.

Publié le 29/11/2013

Extrait du document

polyphonie, n.f., dans la tradition musicale occidentale, texture musicale constituée de plusieurs lignes mélodiques indépendantes et superposées d'après des principes harmoniques variables selon les époques. L'imitation, élément fondamental de l'écriture polyphonique occidentale, trouve sans doute sa source dans une antique pratique musicale de groupe, elle-même fondée le plus souvent sur la réponse et l'imitation des voix entre elles. L'imitation et l'écriture canonique sont donc les fondements de la polyphonie occidentale. Si de tels agencements sonores, sous certaines formes rudimentaires, ont existé depuis l'Antiquité, une véritable conception d'organisation des sons polyphoniques n'apparut qu'au IX e siècle, son développement étant intimement lié à celui de la notation musicale et des possibilités d'organisation temporelle du son qui en résultent. C'est, en effet, l'émancipation du rythme au cours de la première moitié de ce millénaire qui permit l'essor prodigieux de l'écriture polyphonique et son premier point culminant avec la polyphonie vocale des XVe et XVIe siècles. L'avènement, au XVII e siècle, de l'esthétique baroque, de la tonalité et de la basse continue vint pour un temps infléchir l'organisation polyphonique des structures musicales qui, chez Rameau, Lully ou Couperin, tendit à disparaître au profit d'une écriture plus harmonique. En effet, l'exigence du contrôle harmonique hiérarchisé et d'une conception d'ensemble de l'édifice sonore rendait toujours plus difficile le maintien d'une véritable autonomie et d'une individualité propre des lignes mélodiques. Cette performance combinatoire fut néanmoins réalisée par le génie de Jean-Sébastien Bach, qui marqua ainsi une seconde étape essentielle dans l'histoire de la polyphonie occidentale. L'époque classique et romantique correspondit à un nouvel infléchissement de la pensée polyphonique ; l'homophonie, où une ligne mélodique est mise en évidence par le soutien harmonique des autres, fut alors privilégiée par les compositeurs (Beethoven, Berlioz, Chopin, Schumann, Wagner). Le XXe siècle a cherché, quant à lui, à renouer avec la tradition polyphonique tout en abandonnant l'idée de l'exigence tonale. L'école de Vienne (et plus spécifiquement Schönberg et Webern), avec le dodécaphonisme, en est certainement le premier exemple. La prise en considération de la résultante verticale des sons, si elle est quelque peu diffuse dans cette esthétique, a été peu à peu réintégrée au cours du XXe siècle et axée sur une perception des couleurs (timbres) des édifices sonores résultant de la combinaison horizontale des sons. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats baroque - Musique - Introduction canon - 3.MUSIQUE Carolingiens Certon Pierre chanson - Introduction dodécaphonisme harmonie imitation instruments de musique - La tradition occidentale - Introduction Moyen Âge - Diversité culturelle et évolution des mentalités - La musique médiévale notation musicale portée Royaume-Uni - Arts - Musique - La continuité d'une tradition séquence - 2.MUSIQUE sérielle (musique) tonalité

Liens utiles